Laurent Graff : "Les jours heureux"
Troisième roman dans ma petite série personnelle consacrée à la maladie d'Alzheimer, Laurent Graff ne traite pas spécifiquement de cette maladie. On la voit au passage, mais c'est bien une réflexion sur la vie, la mort, le destin, l'espoir qui est ici au cœur de l'écrit.
Antoine est un jeune homme qui se décrit lui même comme un abstentionniste de la vie, sans en être absent toutefois. C'est un contemplatif qui porte sur ses prochains un regard bienveillant.
A 35 ans, après avoir acheté sa tombe, il se fait admettre dans une maison de retraite. Là, il va côtoyer la fin de vie. Son regard est à la fois triste et joyeux, pessimiste et gai, absurde et pourtant si réel.
Le ton est vif, la langue acérée et l'humour toujours présent dans ce monde a priori sans futur. Une méditation bien menée sur le sens à donner à sa vie.
Lectures de la même série :
On est pas là pour disparaître d'Olivia Rosenthal
Le piano désaccordé de Christine Devars