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20 novembre 2013

Georges Simenon :"L'affaire Saint-Fiacre"

Georges SIMENON :"L'affaire Saint-Fiacre"

 

saint fiacre

Un des premiers romans de Simenon, et pourtant un des plus connus. Il met en scène le commissaire Maigret pour un retour aux sources dans son village natal de Saint-Fiacre.

"Je vous annonce qu'un crime sera commis à l'église de Saint-Fiacre pendant la première messe du Jour des Morts". c'est par ces mots que le commissaire est prévenu la veille. Il se rend donc sur place pour assister au meurtre de la comtesse de Saint-Fiacre.

Lire Simenon aujourd'hui, c'est se retrouver dans une atmosphère désuète, dans un village du Bourbonnais à proximité de Moulins, dans cette France paysanne où la fracture sociale est évidente entre les châtelains, propriétaires, riches et oisifs, et les métayers, travailleurs, respectueux mais envieux. Tout se passe lentement, comme dans un univers immuable et ordonné à tout jamais, entre messes, petits commerces, soleil gris dans la brume de Toussaint et cette auberge où cuit et recuit un éternel café.

Pour Maigret il s'agit d'un retour dans le village de son enfance, et les souvenirs qui reviennent à la moindre occasion influent sur l'enquête qu'il mène. Personnellement atteint par le drame, les souvenirs perturbent même le commissaire au point qu'il en arrive à une certaine passivité. Un lâcher prise qui n'empêche pas un final de haute volée, à la Walter Scott.

 

 

 

 

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14 novembre 2013

Gustave Flaubert :"La légende de Saint Julien l'Hospitalier"

Gustave FLAUBERT :"La légende de Saint Julien l'Hospitalier"

légende saint julien

Deuxième des trois contes de Gustave Flaubert, nous voilà plongé dans une atmosphère fantasmagorique qui a dû inspirer Italo Calvino pour ses "Ancêtres".

Né pour devenir saint et empereur, le jeune Julien, de noble souche, vit au château de ses parents et passe son temps à la chasse. Alors qu'il traque un cerf, celui-ci lui annonce une malédiction :« Maudit ! maudit ! maudit ! un jour, cœur féroce, tu assassineras ton père et ta mère. » Julien, pour que la prémonition ne se produise pas, fuit, devient un chevalier combattant sur tous les fronts, et finalement rencontre l'amour. Mais ses parents, qui rien n'a pu consoler de son départ, sont à sa recherche et vont le retrouver. Par une confusion terrible inspirée de sa jalousie, Julien va effectivement occire ses père et mère. Il quitte tout, alors, pour devenir un mendiant errant.

Quelle belle écriture Flaubert met au service de cette légende violente et fatale qui conjugue à la fois Oedipe et Tristan et Iseult,  pour nous décrire le vitrail de la cathédrale de Rouen ! Un travail d'orfèvre qui magnifie l'imaginaire de l'auteur. Le récit nous révèle un personnage avec toutes ses ambiguïtés : de la piété filiale au sadisme carnassier, de la culpabilité à l'altruisme rédempteur.

Un texte court, mais du grand art.

vitrail

(fragement du vitrail de la cathédrale de Rouen)

 

 

 

10 novembre 2013

Italo Calvino :"Le chevalier inexistant"

Italo CALVINO :"Le chevalier inexistant"

chevalier

Troisième volet de la série de contes intitulée "Les ancêtres", nous voici ici au temps de Charlemagne et des guerres continuelles entre les preux chrétiens et les infidèles mahométants. Dans ces temps, Agilulfe, un chevalier, combattait dans une armure blanche, immaculée. Mais dans cette armure, point de chevalier. 

Et pourtant, s'il n'a pas de corps il a un esprit et représente l'ordre et la perfection en toute chose. Mais la guerre est également omniprésente avec tout le chaos ordinaire qu'elle entraîne. C'est un roman chevaleresque, et au détour des pages, on croise des personnages haut en couleur, toujours à la recherche de ce quelque chose qui caractérise l'existence.

Si le texte et d'une écriture très abordable, c'est le sens profond qui est plus difficile à découvrir. L'auteur emporte le lecteur dans ces aventures abracadabrantesques avec humour et poésie, grâce à une construction parfaite et un rythme haletant. 

Si Agilulfe ne connaît pas la fatigue car il n' a pas de corps, le lecteur, lui, ne se lasse pas car il est pur esprit.

 

 

 

 

 

 

 

 

1 novembre 2013

Gustave Flaubert : "Un coeur simple"

Gustave FLAUBERT : "Un coeur simple"

un-coeur-simple_couv1

 

De l'amour véritable dans un coeur simple.

Premier des "trois contes" que Flaubert a publié à la fin de sa vie, "Un coeur simple" c'est la vie de Félicité, vie à la fois triste et exaltée. Un conte qui tourne autour de l'amour.

Flaubert nous brosse un portrait de cette femme vraie, de cette femme qui aime sans rien attendre en retour. Cette femme qui donnera tout son amour, à Virginie d'abord, à Victor ensuite puis à Loulou. Loulou, le perroquet qui personnifie, si l'on peut dire, l'amour divin, l'esprit saint.

Ce conte est aussi intéressant, outre le style remarquable de l'auteur, pour sa valeur sociologique et sa description de la vie de la classe aisée en Normandie au début du XIXème siècle, car le récit est linéaire, sans intrigue, un peu fade même. C'est dommage, le personnage aurait mérité d'être plus fouillé, plus creusé. L'analyse psychologique n'est pas mise en valeur alors que la matière est abondante avec tous les malheurs que Félicité traverse. Quoi qu'il en soit la lecture est agréable, abordable aussi et c'est quand même essentiel.

A noter la remarquable adaptation cinématographique réalisée par Marion Lainé en 2008 et une Félicité très touchante dans la peau de Sandrine Bonnaire.

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