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28 février 2014

Teri Terry : "Effacée"

Teri TERRY : "Effacée"

Effacée1

C'est au rayon jeunesse de la médiathèque que j'ai trouvé ce livre que j'avais repéré lors d'une opération masse critique de Babélio. La quatrième de couverture et la photo de couverture laissaient entrevoir une histoire originale, que j'imaginais à mi chemin des séries télévisées "Les revenants" et "Real humans".

Dans un futur proche, dans une Angleterre repliée sur elle même, les jeunes criminels de moins de seize ans se voient offrir une seconde chance grâce à l'effacement complet de leur mémoire. Ils redémarre alors une autre vie, dans une nouvelle famille. Une nouvelle vie sous contrôle.

C'est ce qui arrive à Kyla. Mais des phénomènes étranges se produisent dans son cerveau. Elle perçoit comme des bribes de sa vie antérieure, des sensations, comme si le subconscient antérieur revenait peu à peu à la surface.

Teri Terry plante le décor avec soin, un univers où la science du cerveau a pris le pouvoir et où le gouvernement contrôle les individus. Mais si l'atmosphère générale est pesante, on est pas si loin de la vie d'aujourd'hui (lycée, embouteillages dans Londres, sport etc...) ce qui donne une dimension réaliste au récit. Les questions que se posent la jeune Kyla sont intéressantes et tournent autour du  "peut-on vivre sans passé ?", "Comment construire une vie d'adulte  si l'enfance est oubliée ? " "Est-ce uniquement notre conscience qui dirige notre existence ? " "Nos émotions peuvent-elles nous apprendre quelque chose sur nous même ? "

Mais globalement, si les idées sont bonnes elles ne sont pas suffisamment exploitées. La lecture de ce roman jeunesse laisse sur sa faim. D'une part l'action est lente à démarrer et les personnages (y compris celui de Kyla) restent fades. On a du mal à s'attacher à eux. Dommage. La fin est meilleure et ménage un peu de suspens.

Bref, un petit roman (qui semble t-il fera l'objet d'une suite) qui ne m'a pas convaincu mais qui pourra interésser des lecteurs plus jeunes.

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18 février 2014

Alban David : "Histoire du rugby au Pays-Basque"

 Alban DAVID : "Histoire du rugby au Pays-Basque"

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Merci aux Editions Sud-Ouest et à Babélio pour m'avoir envoyé ce livre.C'est le titre qui m'a attiré, groupant trois propositions pleines de promesses : Histoire, rugby et Pays-Basque. Mon sang de fidèle supporter du rugby luzien des années 1970, aujourd'hui expatrié dans un quasi désert d'ovalie, n'a fait qu'un tour. 

 Alban David, dans un ouvrage fort bien structuré et richement documenté, fait une excellente synthèse de l'impact de ce jeu particulier ramené au contexte du Pays-Basque. Comment ce sport de gentleman british a séduit les laboureurs et les marins qui peuplaient cette contrée de l'extrême sud-ouest de la France ?  Comment ce sport s'est ensuite développé, pour devenir une culture, un lien qui unit la communauté, une fraternité ? 

Mais à travers cette exploration, l'auteur montre l'évolution du rugby en général : le paternalisme sportivo-économique, la transmission des valeurs humaines, du patrimoine, la vénération des anciens, toutes ces valeurs qui ont fondé ce sport amateur. Ici, l'exemple basque n'est pas isolé et dans bien des endroits (du sud de la France certes) l'évolution est la même. Des petites villes n'existent que par le rugby.

Ce modèle qui fera la gloire de nombreux clubs dans les années 1960 à 1990 va exploser complètement avec le professionnalisme. Certes l'argent a déjà fait irruption dans le sport, mais modestement, comme un tabou, comme un désir refoulé.

A partir de la coupe de monde de 1987, l'argent entre de plein pied, décomplexé, et irrigue toute la filière. La France tarde à  accepter cet état de fait. Le Pays-Basque y entre encore plus lentement. Peu à peu l'ancienne structure stable sur laquelle reposait le rugby s'effondre. Un nouveau monde éclot, avec des grands clubs, des supporters plus nombreux, la télévision, le marketing, le merchandising etc...

Le rugby nouveau est arrivé. Au Pays-Basque il se matérialise à travers deux clubs professionnels (Aviron Bayonnais et Biarritz Olympique). Mais faire vivre deux clubs professionnels pour un tissu socio-économique si faible n'est-il pas une utopie ?

Le Pays-Basque a t-il complètement fini sa révolution rugbystique ? Les années (voire les mois) à venir peuvent encore changer le paysage, et ce virage là il ne faudra pas le manquer, si l'on veut qu'il existe encore du rugby au Pays-Basque et si l'on veut que celui-ci fournisse au rugby français et mondial ses meilleurs joueurs.

 

dospi

 

imanol

 

ondarts

 

Serge-Blanco

 

 

 

10 février 2014

Amélie Nothomb : "La nostalgie heureuse"

Amélie NOTHOMB : "La nostalgie heureuse"

la nostalgie

"Natsukashii" désigne une forme de nostalgie sans tristesse, soudaine et quasi euphorique.

Amélie Nothomb est envahie par ce sentiment difficilement concevable à l'occasion d'un voyage au Japon. Ce pays qu'elle a quitté toute jeune ("Métaphysique des tubes" et  "Biographie de la faim"), puis où elle a rencontré l'amour ("Ni d'Eve ni d'Adam") enfin où elle a travaillé ("Stupeurs et tremblements").

Ce voyage est l'occasion d'un retour en arrière, de rencontres avec les fantômes du passé, avec des personnages dont les souvenirs sont idéalisés (Nishio-San, Rinri). On est là dans une sorte de journal de bord auto-centré où le personnage principal est la nostalgie. Mais Amélie écrivaine regarde Amélie voyageuse et elle la regarde trop. Plus qu'une mise en abyme, ce sont des notes, une suite de considérations, parfois profondes mais bien souvent superficielles.

Décrire ce sentiment de nostalgie heureuse n'est pas aisé, j'en conviens, mais même en 145 pages, Amélie Nothomb n'y parvient pas. En tant que lecteur j'ai trouvé le récit fade et loin de ce qui fait habituellement la richesse de l'auteure : imagination, humour, regard juste et décapant, scénario ... Un journal de voyage. Sans plus.

natsukashii

4 février 2014

William Styron : "Le choix de Sophie"

William STYRON : "Le choix de Sophie"

choix de sophie

Quel livre bouleversant !

920 pages, un mois de lecture, mais quel texte ! 

1947, Stingo, le narrateur, jeune écrivain fraichement débarqué du Sud à New-York, se lie d'amitié avec un couple étonnant : Nathan et Sophie. Dans ce New-York de la fin des années 40, nous suivons ce trio, tantôt flamboyant et tantôt pitoyable, entre alcool, désir sexuel frénétique et violence. Subjugué par la beauté de Sophie, Stingo recueillera peu à peu ses confidences. Sophie se livre, délivre au compte- goutte son passé, son histoire, ses mensonges, ses contradictions. L'enfance à Cracovie, la jeunesse à Varsovie, l'enfer à Auschwitz ...

Et si Sophie n'était parvenu à sortir d'un enfer que pour entrer dans un autre enfer ?

Loin du récit linéaire, l'auteur nous livre peu à peu des éléments, qui s'ils semblent épars, s'assemblent par la suite : le passé esclavagiste du Sud, l'antisémitisme viscéral en Pologne, la déshumanisation des êtres dans les camps, la religion, l'homme, l'amour, le sexe ... Grâce à une construction magistrale et sur un rythme effréné, le lecteur est à la fois porté par le texte et conduit dans les derniers retranchements de la pensée sur lui-même. Grandiose assurément.

Un récit où le mal cotoie la culpabilité.

sophie_inside

(image du film de de Alan J Pakulla, 1982, avec Merryl Streep)

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