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L'animal lecteur
22 mai 2014

Lola Lafon :"La petite communiste qui ne souriait jamais"

Lola LAFON : "La petite communiste qui ne souriait jamais"

petite communiste

Une icône du XXème siècle, une étoile filante en quelques sortes, un passage éclair dans la notoriété universelle, comme un enchaînement d'une minute trente sur la poutre ou aux barres. Et hop ! La voilà : Nadia Comaneci. 

La petite roumaine de 14 ans qui séduit le monde entier à Montréal en 1976. Nadia, le fruit de "l'école roumaine", le fleuron du communisme.

Dans ce roman, le décor est aussi important que le fond. Comme pour un exercice au sol, avec ses ornements chorégraphiques. Le décor ici c'est la Roumanie communiste des années'70 et '80. Ce régime particulier, à la fois policier et émancipateur. Ce régime qui veut se débarrasser des paysans pour faire éclore un homme nouveau, moderne, débarrassé du passé et des croyances et qui ne parvient pas à assurer les besoins vitaux de sa population. Ce pays où tout le monde se surveille, où tout le monde se dénonce. 

C'est dans ce décor que la petite Nadia va éclore aux bons soins de Bélà son entraîneur. Et c'est dans ce décor qu'elle fanera aussi vite. 

Et Lola Lafon, à partir d'un parti pris artistique audacieux, va nous conter cette histoire. Nous sommes immergés dans des échanges épistolaires entre l'écrivain et la championne, puis nous partageons le point de vue de l'écrivain sur place, mais des années plus tard, le témoignage de quelques protagonistes de cette période ... Bref, chaque chapitre surprend le lecteur. Mais le tout se tient très bien. 

Bien sûr chacun y trouvera quelque chose et quelque chose à redire, mais la conception même du roman déroute. C'est également vrai parfois aussi pour le le style. On est loin ici d'une biographie ordinaire. Mais il fallait bien ça pour cette petite femme qui a sa façon aura marqué l'histoire de son siècle. 

 

 

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6 mai 2014

Pierre Lemaitre : "Au revoir là-haut"

Pierre LEMAITRE : "Au revoir là-haut"

au-revoir-la-haut-de-pierre-lemaitre-est-edite-chez-albin-michel

Bien sûr il y a eu le prix Goncourt, et la notoriété qui va avec. Mais alors là, c'est mérité, et amplement. Quel talent ! Quel panache !

On est ici entre novembre 1918 et Juillet 1920, la fin de la guerre et l'immédiat après guerre. La guerre est un moment particulier pour révéler les personnalités, mais aussi pour nourrir toutes les ambitions personnelles. Et l'après guerre aussi va révéler son lot de bassesses diverses pour permettre l'enrichissement. Même chez les vainqueurs, les héros, chacun à une revanche à prendre.

Ici ce n'est pas sur un bien que l'on joue (comme le fournisseur de chaussures militaires dans "14" d'Echenoz) mais sur le sentiment, sur la passion, sur le souvenir. Il faut des lieux de mémoire. On peut pas laisser tous ces morts comme ça. Non seulement il leur faut une sépulture digne, que les familles puissent se recueillir devant une tombe, mais il faut des monuments, dans chaque commune, pour que la collectivité se souvienne et rende hommage à tous ces enfants trop tôt emportés dans le carnage mondial.

A partir de personnages admirablement brossés, Pierre Lemaitre nous entraîne dans ces temps troubles où la Nation a du mal à reconnaître les humbles, ces rescapés de la grande guerre, ces gueules cassées, ces pauvres hères dont la vie à basculé dans l'horreur des tranchées. Et puis il y a les autres, les dominants, ceux qui détiennent le pouvoir et l'argent et pour qui la guerre n'est qu'une péripétie qu'il faut vite oublier.

Si le texte est long (560 pages environ) il se lit très facilement. L'histoire, fort bien construite, happe le lecteur. On est pris dans la tourmente des événements qui s'enchainent depuis la mystification initiale jusqu'au dénouement en feu d'artifice le 14 juillet 1920. Un grand roman assurément qui produit un véritable moment de plaisir. Admirable.

Coup de coeur 2014.

 

cimetiere de verdun

(cimetière militaire de Verdun)

 

 

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