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25 août 2015

Joyce Carol Oates : "Maudits"

Joyce Carol OATES : "Maudits"

Maudits

Encore du grand Oates avec ce "Maudits" qui nous plonge dans le Princeton de 1905 sécoué par d'étranges événements. Annabel Slade enlevée le jour de ces noces, alors que quelques jours auparavant l'ancien président Groover voit sa fille morte sur le toit de sa maison, comme si le "malin" s'acharnait sur cette communauté presbytérienne qui jouit d'influences et de pouvoirs sur l'ensemble des États-Unis.

Dans ces États-Unis, la religion influence et pour ainsi dire dirige l'ensemble de la vie, qu'elle soit personnelle, sociale ou politique. Elle irrigue la société entière, cette société nouvelle créée par les premiers colons libérés du joug britannique, cette société émancipatrice à condition d'être blanc, anglo-saxon et protestant. C'est cette société, bâtie selon les préceptes de Dieu, qui au début du XXème est heurtée de plein fouet à l'intérieur (par la libération des esclaves notamment) et par l'extérieur (par l'arrivée massive d'ouvriers immigrés illettrés, catholiques d'Italie ou d'Europe de l'Est) alors que naît et croît un mouvement socialiste qui cherche à ébranler les fondements mêmes de cet édifice divin.

Car Princeton, à ce moment là, est un concentré de l'histoire américaine, avec son université influente dirigée par Woodrow Wilson, les luttes intestines entre les professeurs ambitieux, les vieilles familles conservatrices et les porteurs des idées nouvelles (London, Twain, Sinclair).

Joyce Carol Oates nous offre un roman multiple, où les visages du mal sont eux aussi multiples, parfois cachés dans les détails mais souvent décrits à grands traits. On navigue entre réalité sociale et malédiction satanique dans une profusion lyrique, une construction millimétrée et une puissance narrative époustouflante.

Princeton_University_Campus_c1895

(Université de Princeton, vers 1895)

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1 août 2015

Dostoïevski : "Crime et châtiment"

DOSTOIEVSKI : "Crime et châtiment"

crime et chatiment

Chaque été depuis plusieurs années je m'attaque à un grand roman du XIXème siècle, d'une part pour connaître un peu ces auteurs qui ont traversé le temps (Balzac, Hugo, Melville, Twain, Stendhal ...) et d'autre part pour découvrir des oeuvres qui constituent l'histoire de la littérature.

Cette année, c'est vers la Russie que je me suis tourné, et, comme une évidence c'est vers Dostoïevski que mon coeur à balancé. Mais comment choisir entre "Crime et châtiment" et "Les frères Karamazov" ?

C'est finalement le poids du livre, la police de caractère et l'inteligne (bref j'ai privilégié le confort de lecture) qui ont eu raison du choix.

Un grand roman s'il en est. Une unité de temps, de lieu et d'action. Quelques personnages qui, chacun à leur façon, prennent une importance dans le déroulé de la narration. Et un crime.

Bien sûr "Crime et châtiment" n'est pas un polar, au sens contemporain du terme, mais une plongée en profondeur dans l'âme, dans l'esprit plein de mélancolie et de contradictions de Raskolnikov, ce tueur pour qui le mal n'existe pas, où du moins pour qui cette notion n'a pas le même sens que pour le commun de ses congénères. Il existerait, dans l'espèce humaine, quelques êtres supérieurs, pour qui le crime n'a pas la même portée que pour les autres.

A Saint-Petersbourg, Dostoïevski dépeint une ville,avec ses avenues, ses places, ses quartiers, ses maisons,  une société avec sa structure sociale figée, cloisonnée et qui frémit sous les aspirations de la jeunesse. Mais Dostoïevski dépeint surtout de magnifiques portraits psychologiques. Ici on atteint avec brio, par une dissection fine et délicate, toute la complexité de la nature humaine. Et peu à peu, tous les personnages tournent autour de Raskolnikov, comme une danse macabre, comme un étau qui se resserre, comme la fatalité ordinaire. Et le lecteur entre dans tous les délires, jusqu'aux tréfonds de la maladie, qui conduiront Raskolnikov jusqu'à son châtiment.

Bref, un grand roman. Du grand art.  On comprend, à sa lecture,  pourquoi il est devenu un classique.

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