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L'animal lecteur
29 janvier 2018

Marie Darrieussecq : "Le Pays"

Marie DARRIEUSSECQ : "Le Pays"

Le pays

Quel lien entretient-on avec son Pays, le Pays de sa naissance, de ses aïeux, lorsque nous l'avons quitté depuis longtemps et que les ancêtres sont décédés ? La naissance rattache au Pays, la langue aussi, les traditions transmises, l'histoire, voire la géographie, le climat, la flore ...

Chacun d'entre nous a ce lien qui le tient plus ou moins fortement. Même dans ce monde globalisé, universel et par bien des aspects uniforme, il reste un petit bout de fil rattaché à la grosse pelote, fil qui conduira aux racines profondes, aux sources.

La vie prend sa source au plus profond de l'être. La narratrice, enceinte, quitte Paris pour revenir au Pays de sa naissance, de son enfance. Son Pays qu'elle ne connaît presque plus, son Pays qui ne la reconnaît pas, et qu'ils doivent mutuellement apprivoiser.

Et ainsi, de fil de pensées en fil de pensées, l'auteure tisse sa toile, mêlant les voix, alternant les faits quotidiens et la hauteur de réflexion, pour un récit décousu, comme spontané, mais à la portée symbolique forte. Famille, filiation, morts, mémoire ... des thématiques qui touchent. Et cette évocation du vieux Pays, même fictionnée, qui titille la fibre de qui y est né et a perdu l'attache filiale.

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16 janvier 2018

Joyce Carol Oates : "Bellefleur"

Joyce Carol OATES : "Bellefleur"

 

Bellefleur

Le manoir des Bellefleur, c'est cette demeure familiale qui abrite depuis des générations la famille Bellefleur. La famille qui règne sur ce territoire et qui va traverser le temps, entre fortunes et infortunes, malgré la malédiction qui pèse sur elle.

Établie depuis la fin du XVIIIème siècle dans le territoire du Nord de l'Etat de New-York, au moment où il faut rejeter les anglais et marquer la frontière avec le Canada, sur ce territoire peuplé de tribus indiennes qu'il conviendra également de repousser. Jean-Pierre achètera à bas prix des milliers d'hectares de bois, de marais ... des colonies s'installent, des familles prospèrent, des jalousies naissent.

Aidée par un arbre généalogique placée au début du livre, le lecteur suit le récit de la vie de chacun des membres de cette longue lignée. On est baigné dans cette ambiance si particulière des environs, par le manoir lui-même, par une nature à la féerique et terrifiante, par des ambitions personnelles, par le souci de préserver la famille, par la vengeance qui sous tend le fil du temps.

Joyce Carol Oates ne nous livre pas un récit chronologique. Chaque chapitre nous éclaire sur un aspect, une personne, un moment, un lieu, un lien particulier. Et de façon extrêmement approfondie, creusée, ouvragée, méticuleusement et rigoureusement racontée, l'histoire se met en place. On remonte peu à peu aux origines. Maniant avec brio le mystère voire tangentiellement le fantastique, l'auteure se livre à une dissection précise à la fois des comportements humains (et dans cette famille il y a de la variété entre un tueur en série, un ermite, un scientifique de renom ...) et de l'histoire violente de la construction des États-Unis (guerre d 'indépendance, asservissement des indiens, esclavage et guerre de sécession, guerres mondiales ...).

Lecture exigeante (et l'auteure se plaît à essayer de nous perdre en indiquant rarement des repères temporels, mais aussi par l'utilisation de prénoms qui se retrouvent dans les différents générations) mais captivante pour ce pavé de près de 900 pages dont l'ambiance est souvent violente, malsaine, noire ... comme si la malédiction qui a frappé la première génération se transmettait par les gènes pour aboutir dans une apothéose apocalyptique.

Un très grand roman qui donne envie de continuer le cycle "gothique" de l'auteure ( La légende de Bloodsmore, Les mystères de Winterthurn, Mon coeur mis à nu).

 

 

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