Paolo Cognetti : "Les huit montagnes"
Paolo COGNETTI : "Les huit montagnes"
Un roman en forme d'ode à la Nature et au lien qui nous unit, chacun personnellement à elle . Ici, c'est de la montagne qu'il s'agit, et des réflexions viennent, comme des viatiques. Réflexion sur le temps, l'eau de la rivière qui s'écoule de l'amont vers l'aval, de l'avenir vers le passé. Réflexion sur l'homme où chacun a son altitude, celle qui correspond à son bien-être, à la pleine réalisation de soi. Réflexion sur le sens de la vie : faire le tour des huit montagnes périphériques ou gravir inlassablement le sommet central ?
J'ai choisi ce livre car j'ai un attachement particulier à la Vallée d'Aoste, en souvenir des six semaines passées là-bas (ou là-haut) durant l'été 1988. Mais là n'est pas vraiment le sujet, et de la Vallée d'Aoste, il n'en est guère question, si ce n'est le Mont Rose qu'on aperçoit au loin. Mais qu'importe, on est bien ici dans une vallée alpine même si on ne sent pas la spécificité valdôtaine au fil des pages.
Pietro et ses parents passent les étés dans ce village de montagne et il se lie avec Bruno un garçon de son âge vivant au village. Initié à la montagne par son père avec qui il entretient des relations difficiles, Pietro va trouver chez Bruno ce qui lui manque, l'insouciance, l'aventure, la découverte. Au début du roman on retrouve un peu de l'esprit de Marcel Pagnol dans "La gloire de mon père".
Le temps passe, les liens se distendent, mais l'amitié reste, plus forte que tout. Et le liant qui cimente tout ça, c'est la montagne. Un lac, un alpage, un glacier, un sommet, quelques mélèzes, des vaches.
Voilà un livre comme un grand bol d'air, à la fois simple et profond, futile et essentiel.
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