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16 octobre 2019

Maylis de Kerangal : "Kiruna"

Maylis de Kerangal : "Kiruna"

kiruna

Ecrit comme un récit de voyage dans un univers industriel, un voyage dans le nord de la Suède au pays du minerai de fer, ce tout petit livre (par le format original) est intense par le pouvoir qu'a l'écriture de Maylis de Kerangal de sublimer les choses les plus froides.

Le point de départ est un évènement exceptionnel : le déplacement entier de la ville menacée de s'effondrer sur elle-même par l'avancée de la mine souterraine. Il y a dans cette lecture quelque chose de "Naissance d'un pont" poussé jusqu'au coeur de la meule. Point de fioritures ici, 140 demi pages, pour évoquer une région, une aventure industrielle, le destin des hommes et des femmes qui y vivent et qui la partagent. C'est très fort.

 

 

 

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12 octobre 2019

Vanessa Bamberger: "Alto Braco"

Vanessa BAMBERGER : "Alto Braco"

 

alto braco

Est-on attaché à une terre par filiation ? Par nature en quelque sorte. Ou bien est-ce la culture, la transmission, l'imprégnation par le climat, le paysage et les gens qui crééent le lien, l'attachement en dépit du déracinement ?

L'Aubrac est une terre rude, un plateau à la fois riche et austère mais qui ne permet pas de nourrir tous ses enfants. Alors, ils montent à Paris, travaillent dans des cafés avant de devenir un jour patron eux-mêmes, limonadiers, cafetiers, restaurateurs ... Puis s'en reviennent se faire enterrer sur la terre de leurs ancêtres, là-bas, sur l'Aubrac.

Ainsi à vécu Brune entourée de ses deux grand-mères, dont l'une est sa grand tante. Les deux soeurs Rigal, Douce et Annie, propriétaires d'un café à Paris, mais toujours auvergnates, aveyronnaises, de Lacalm précisément. Une histoire de femmes. De femmes fortes.

C'est à l'occasion du décès de Douce que Brune revient sur l'Aubrac qu'elle avait connu enfant pendant les vacances. On est à l'automne, les paysages sont fabuleux, sorte de steppe aux couleurs douces qui embrasse les formes arrondies du relief. La terre ! Le pays !

Avec la disparition de Douce ce sont aussi les secrets biens gardés qui disparaissent. Les langues se délient et peu à peu Brune découvre son histoire, sa généalogie, son patrimoine familial.

Vanessa Bamberger nous fait découvrir l'Aubrac, c'est charnel, c'est profond, c'est terrien. Elle nous dévoile aussi une histoire familiale, un contexte social enraciné dans le pays et peuplé de femmes et d'hommes au caractère forgé dans le granit. Un peuple qui sait ce qu'il doit aux vaches qui mettent si bien en valeur le plateau.

Un très bon roman, pas du tout porté sur un faux naturalisme nostalgique, mais bien ancré dans le monde actuel avec ses problématiques et ses questionnements. Un roman qui donne envie de chausser de bonnes chaussures et d'aller traverser ce plateau, lentement, au rythme de l'homme et de la nature.

 

3 octobre 2019

Laurent Seksik : "Un fils obéissant"

Laurent SEKSIK : "Un fils obéissant"

Fils obéissant

Un roman sur la filiation. C'est souvent au moment du deuil que l'on prend pleinement conscience de la  filiation. De ce lien qui nous unit à une histoire, à un passé familial, à une personne. Ici, en l'occurence, au père.

Le livre est intéressant en ce qu'il mêle les formes, les enchâssent, les entrecroisent. Nous sommes à la fois dans le récit carthartique où l'auteur est le personnage principal et mêle sa vie réelle et les souvenirs magnifiés, mais également dans la saga familiale à travers la vie de trois générations d'hommes (car il beaucoup questions d'hommes ici).

Comment devient-on un homme ? Par des choix faits à des moments clés de la vie. Mais est-on libre de faire ces choix ? Ne sommes-nous pas contraints, par un jeu d'influences cachées, diffuses, distillées tout au long de l'enfance et de l'adolescence, à ne pas maîtriser nos propres choix, mais à agir essentiellement pour accomplir la partie non réalisée des rêves de nos pères (de nos aïeux) ?

Très bien écrit et très bien conçu, ce roman mérite le détour, et ne nous plonge pas dans la désolation d'un énième roman où l'auteur ne nous raconte rien d'autres que ses propres malheurs.

Ce livre vient de paraître en poche, et je l'ai lu dans le cadre de l'opération Masse Critique d'automne 2019. Merci Babélio.

 

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