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22 février 2022

Léonor de Récondo : "Pietra viva"

Léonor de RECONDO : "Pietra viva"

recondo

"Tu vois quand j'étais enfant, j'avais une boîte un peu comme celle-là, mais j'ai eu le malheur de la fermer à clé et de l'enterrer sous un arbre. A cause de cela, j'ai perdu la mémoire. Ici, grâce à ton rire, je l'ai retrouvée, et mes souvenirs sont revenus. Je te le donne pour que tu y mêles les tiens".

Voilà les mots de Michelangelo Buonarroti, le fameux Michelangelo du David, de la piéta ou de la Chapelle Sixtine. Ici, nous sommes en 1505, dans la région de Carrare, au nord de la Toscane, dans ces montagnes qui donnent ces blocs de marbre pur desquels sortiront tant de joyaux.

Michelangelo est mandaté par le Pape Jules II pour concevoir et façonner son tombeau dans la basilique St Pierre.

Michelangelo se transforme peu à peu au contact des carriers et des autres habitants de la petite ville. Son esprit se meut, lentement,progressivement. Les souvenirs à la fois de ce moine décédé quelques jours avant son départ, Andrea au corps si parfait, et de sa mère décédée alors qu'il était encore jeune garçon.

Maladroit, quelque peu hautain probablement, tourné vers la beauté et l'art, il ne voit pas les autres. Et pourtant ! Sa relation avec l'enfant Michele va déclencher chez lui un phénomène qui conduira son esprit vers un renouveau créatif. L'art sans mémoire ne serait que ruines.

L'auteure, de sa plume affutée, nous conte le quotidien de l'artiste, les petits moments de la vie et leurs répercussions sur la grande œuvre de toute une vie.

Un très beau roman, profondément humain.

 

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13 février 2022

Thomas B. Reverdy : "L'hiver du mécontentement"

Thomas B. REVERDY "L'hiver du mécontentement"

hiver-mecontentement-thomas-reverdy_0

Thomas B. Reverdy aime nous conduire dans les endroits sombres et dans les moments charnières du basculement d'une société. Après Détroit en 2008, nous voici à Londres l'hiver 1979.

Fin d'une époque, fin des espérances, no future partout, l'horizon qui s’assombrit, les grèves, le chômage, le désouevrement et la profonde mutation de la culture en général, et du rock en particulier.

Dans cette société, que Jonathan Coe avait déjà disséqué, l'auteur nous livre une vie, celle de Candice, 20 ans à ce moment-là. Une vie de survie en univers hostile.

Entre théâtre classique, clubs de jazz nocturnes désuets, petits boulots de coursiers dans le froid et la brume et monde politique en plein renouvellement, on voit naître une société nouvelle. Une société que va caractériser l'image d'une seule femme : Margaret Thatcher.

Richard III de Shakespeare sera le prétexte, l'angle, la focale de ce court roman, qui cherche à démonter, pour nous les faire voir, tous les mécanismes de cette charnière. Teintée de rock (The clash, Joy division, the Jam, Public Image Limited, The Cure ... ) cette charnière ouvre une fenêtre sur une société contrastée loin des idéaux de justice et de solidarité de la décennie finissante, qui s'évanouiront avec le massacre de la grève des mineurs.

Un excellent roman, à la fois profond et rythmé.

1 février 2022

Fanny Chiarello : "Terrils Tout partout"

Fanny CHIARELLO : "Terrils tout partout"

terrils-tout-partout-couv

 

Beaucoup d'originalité dans ce petit bouquin. D'abord le format, le concept : un texte court ( à peine 70 pages) agrémenté de photos prises par l'auteure sur les lieux.

Laïka quitte Lille pour revenir sur les lieux de son enfance à proximité de Lens, dans l'ancien territoire minier. Alors, elle découvre que le paysage qu'elle connaît pourtant est marqué par les reliefs des terrils ... elle ne s'en était pas aperçue plus tôt.

Et s'engage alors une réflexion autour de ce phénomène particulier, résultat de l’activité humaine (plus de 300 ans d'exploitation charbonnière). Mais pas uniquement, on découvre aussi tout un écosystème biologique et anthropologique spécifique.

D'une écriture soignée, magnifique, l'auteure,  en quelques pages finement travaillées, nous révèle ce qui se cache derrière ce qui se voit.

Une lecture qui donne envie d'aller flâner dans le bassin minier du nord.

 

Merci à Babélio et aux Edtions Cours Toujours pour ce roman lu dans le cadre d'une Masse Critique.

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