Tatiana de Rosnay : "Nous irons mieux demain"
Tatiana de ROSNAY : "Nous irons mieux demain"
"Nous irons mieux demain" serait la dernière phrase prononcée par Emile Zola avant de décéder asphyxié au gaz pendant la nuit. Cette foi en une rédemption certaine irrigue tout le roman.
Tout d'abord Dominique, l'accidentée, la patiente, l'amie, l'envahissante indispensable. On craint l'emprise, on la voit venir. Avec une force incroyable elle affronte les accidents de la vie. Elle y croit toujours.
Puis Candice, la jeune, la désespérée, la perdue, la submergée. Celle qui va tendre la main et par là-même va se sauver elle-même.
Et puis Emile Zola, ses amours, entre Alexandrine et Jeanne et ses enfants. Et surtout son œuvre.
Mais qui lit encore Zola de nos jours ?
Tatiana de Rosnay nous offre un roman qui au détour de ces vies, va nous révéler peu à peu des secrets, des choses tues, des découvertes. Une amitié sincère va naître et croître sur un fil pourtant fragile. Le récit nous dévoile peu à peu l'intime, le profond.
Tout en douceur par le ton employé, on tourne (parfois quand même un peu en boucle) dans les névroses des personnages. Ça laisse parfois sur sa faim.
Heureusement il y a Zola qui vient enrichir le propos. On le (re)découvre, et ça fait du bien. Vous reprendrez-bien un peu de Rougon ?