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12 août 2013

Ken Grimwood : "Replay"

Ken GRIMWOOD : "Replay"

replay

Et si on rejouait sa propre vie plusieurs fois ? 

Bien sûr le thème a déjà été abordé, mais ce roman publié en 1988 le traite avec originalité. Beaucoup de surprises attendent le lecteur au fil des pages. C'est très bien mené. 

Jeff Winston meurt à l'âge de 43 ans en 1988 et revient immédiatement à la vie en 1963 à 18 ans. Il recommande, il répète. Mais les souvenirs restent. A 43 ans il meurt de nouveau, et sa vie se répète à nouveau depuis 1963 .... et les souvenirs restent. 

Que ferions nous si nous avions la possibilité ainsi de recommencer ? Gagner de l'argent ? Prévenir des catastrophes ? Influencer le futur ? Vivre dans le plaisir de l'insouciance ? Et si ces répétitions étaient source d'angoisses ? Quel est le sens de l'existence, des décisions que l'on prend, du cours des choses si tout doit s'effacer et que tout recommence ? 

Bien sûr le thème du temps transcende ce roman, mais aussi nos relations à l'autre et ce qu'elles ont d'essentiel pour la construction de la personnalité. Et l'amour dans tout ça ? Est-ce possible ? 

L'auteur, à qui l'on peut reprocher une certaine propension à ne penser qu'en états-unien, à travers ce texte allègre et à l'écriture vive nous emmène à nous poser toutes ces questions sur le sens de la vie et sur l'influence que l'on a, individuellement, sur le cours de celle-ci. 

Un bon roman, qui rappelle à la fois, "Retour vers le futur" et "Un jour sans fin" pour ce qui concerne des références cinématographiques. 

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10 août 2013

Herman Melville : "Moby Dick"

Herman MELVILLE : "Moby Dick"

 

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Enfin terminé le classique de l'été. Lecture fastidieuse mais intéressante tout de même, à la fois roman d'aventure et ouvrage de référence en cétologie et pêche à la baleine au XIXème siècle. 

La première partie du roman est vraiment captivante, lorsque l'on suit les errements d'Ishmaël et sa rencontre avec Queequeg le harponneur. Puis à partir de l'embarquement sur le Péquod la lecture devient moins fluide, plus académique, on a parfois l’impression de lire un traité scientifique. Heureusement, les personnages hauts en couleur sont là pour briser la monotonie : Achab, Starbuck, Flask, Stubb etc... et toutes ces navigations sur tous les océans et par tous les temps. Ça sent l'iode et la sueur. L’aventure humaine, le défi individuel et collectif. 

Ce roman déploie donc de multiples facettes, à la fois roman d'aventure maritime (on le trouve au rayonnage jeunesse des médiathèques), récit initiatique et conte sur la folie humaine. Mais "Moby Dick" c'est aussi une allégorie biblique et si comme moi on n'est pas un grand connaisseur du texte sacré, on passe certainement à côté d'un tas de choses, dites ou suggérées. 

La lecture de Moby Dick est lente, mais le voyage sur les océans dure trois ans, et au rythme des vents, le lecteur avance, porté lui aussi par la folie singulière du peuple de la mer. 

Quoi qu'il en soit je suis content d'avoir lu ce classique de la littérature mondiale, dans une traduction de Jean Giono.

8 juin 2013

Michael Cunningham : "Les heures"

Michael CUNNINGHAM : "Les heures"

les heures

Quel trio ! quel brio !

Au delà de l'hommage à Virginia Woolf et à son personnage emblématique "Mrs Dalloway", ce roman nous trace une journée particulière dans la vie de ces trois femmes. Passent les heures. Ici à Londres en 1923, là à Los Angeles en 1949 ou bien encore à New-York à la fin du XXème siècle. Passent les heures, et d'autres suivront, pour Virginia (Woolf) pour Laura (Brown) et pour Clarissa (Vaughan, alias Dalloway) unies par le même destin : celui du livre de Virginia.

Virginia l'écrit, Laura le lit et Clarissa le vit.

L'auteur conduit son roman de façon magistrale à travers le temps qui passe. La maladie, la mort qui vient, l'amour et l'homosexualité, le suicide sont abordés avec beaucoup de sensibilité et les pages fuient comme le temps, comme les heures, certaines rapides et d'autres lentes.

Les personnages sont brossés avec tendresse et la construction du roman est remarquable. Bref un très bon moment de lecture pour qui aura au préalable apprécié le "Mrs Dalloway" de Virginia Woolf. Cette lecture pourra utilement être complétée par l'excellent film de Stephen Daldry avec Nicole Kidman, Meryl Streep et Julianne Moore et une magnifique musique de Philip Glass.

Horloge Big Ben

8 avril 2013

Francis Scott Fitzgerald : " L'étrange histoire de Benjamin Button"

Francis Scott FITZGERALD : "L'étrange histoire de Benjamin Button"

benjamin Button

Courte nouvelle, s'il en est, de l'étrange destin de ce Benjamin Button, né vieux et qui rajeunira jusqu'à mourir. Ce n'est pas un grand texte littéraire, et j'attendais plus de l'auteur, dommage. Mais, il conduit bien la réflexion sur le temps qui passe et sur la perception que nous en avons. Toutefois, les personnages ne sont pas creusés et les situations pas suffisamment exploitées. 

Ce qui est surtout étrange c'est la façon dont l'auteur traite l'aspect psychologique de Benjamin Button, qui naît vieux en tout point. David Fincher, dans le film tiré de cette nouvelle (en 2008) prendra le parti inverse, et cela contribuera nettement à la réussite de ce film. 

Bref, une lecture rapide où l'on ne s'ennuie pas, mais qui manque de profondeur. 

21 mars 2013

Mary R. Ellis : "Wisconsin"

Mary R. ELLIS : "Wisconsin"

Wisconsin

Dans le nord du Wisconsin, la terre est ingrate, le climat aussi, les hommes sont rudes, la vie est faite de grands espaces et de solitudes. 

Bill, son frère James, ses parents Claire et John Lucas vivent dans une de ces fermes isolée à proximité d'Olina petite ville ouvrière étriquée dans ses préjugés et ont pour voisin Rosemary et Ernie un couple sans enfant. Depuis la seconde guerre mondiale jusqu'à nos jours, l'on va suivre ces six vies. Comme une sorte de huis-clos rural.

James va s'enroler dans l'armée et sera envoyé au Vietnam pour échapper à son père alcoolique et violent. Bill qui a neuf ans et rêve de péche et de chevaliers et Claire qui semble sombrer dans la folie vivent dans l'angoisse en attendant de recevoir les lettres de James et surtout en attendant son retour. Cet événement va perturber le fragile équilibre familial et chacun va peu à peu dévoiler sa personnalité, ses blessures profondes, son âme. 

Un roman poignant, plein de sentiments à la fois violent et tendre, qui happe le lecteur par son atmosphère. Les thèmes abordés,  l'alcoolisme, la guerre, les violences physiques, la solitude et le désespoir sont toujours traités avec sensibilité. La narration est faite par chacun des personnages ce qui permet de varier les points de de vue, de les croiser, de donner au récit une densité et une richesse que l'on ne voit pas si souvent dans le roman américain contemporain.

Un excellent premier roman. 

 

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18 décembre 2012

Kressmann Taylor : "Inconnu à cette adresse"

Kressmann TAYLOR : "Inconnu à cette adresse"

inconnu à cette adresse

 

L'amitié entre un allemand et un juif américain peut-elle résister à la secousse politique engendrée par le nazisme ? 

Martin et Max sont non seulement associés dans une fructueuse affaire de vente d'art mais  ils sont également et surtout amis. Ils vivent à San Francisco. En 1933 Martin retourne en Allemagne, mû par l'espoir que l'arrivée de Hitler au pouvoir incarne pour le pays. S'en suivent des échanges de lettres qui montrent bien, peu à peu, l'installation du régime nazi en Allemagne. Ces lettres révèlent aussi et surtout le lien fort qui unit ces deux hommes. Ce lien qui, dans le contexte, va progressivement se détendre. 

La doctrine politique va t-elle faire voler en éclat cette belle amitié ? 

Cette nouvelle (90 pages)  sous forme d'un échange épistolaire révèle avec beaucoup de finesse une énigme et un drame.

Captivant ! 

Ecrite et publiée en 1938 aux Etats-Unis, cette nouvelle mérite d'être mise entre toutes les mains. 

Merci à Régine de m'avoir conseillé cette lecture. 

9 octobre 2012

Julie Otsuka : "Certaines n'avaient jamais vu la mer"

Julie OTSUKA "Certaines n'avaient jamais vu la mer"

certaines

Quel destin que celui de ces femmes venues en Amérique pour échapper à leur sous-condition promise dans leur Japon natal ! Mues par l'espoir d'un mariage avec un beau et jeune japonais émigré depuis plusieurs années et bien installé dans cette Californie où tous les rêves de bonheur et de prospérité sont permis. 

Et si la réalité était différente ? 

Avec acharnement elles travailleront aux tâches les plus pénibles sans rechigner, elles seront maltraitées, voire humiliées, elles élèveront des enfants, elles s'intégreront à la société américaine ... jusqu'au jour où l'attaque de Pearl Harbour en fera des suspects, des ennemies. 

Julie Otsuka nous livre ici des tableaux de ces femmes, des impressions rythmées par les épisodes de la vie, dans une langue poétique et avec une puissance évocatrice évidente. Ce roman est une chronique grave, dramatique, menée de main de maître, comme une plongée dans la précision : on passe du "elles" au "nous", puis aux prénoms et aux noms. Et tout ceci avec une  empathie authentique, sans tomber dans le voyeurisme de la souffrance. Quel talent ! 

Ce roman est une révélation de la rentrée littéraire, et c'est pleinement justifié. 

Cette lecture sera utilement complétée par "Quand l'empereur était un dieu". 

 

 

 

 

14 septembre 2012

Julie Otsuka : "Quand l'empereur était un dieu"

Julie OTSUKA : Quand l'empereur était un dieu"

Quand l'empereur était un dieu

C'est en m'intéssant aux nouveautés de la rentrée 2012 que mon attention a été attirée par un roman de Julie Otsuka. Ce roman "Certaines n'avaient jamais vu la mer" raconte l'histoire de ces femmes japonaises arrivées en Californie dans les années 30.

En cherchant un peu l'oeuvre de cette auteure, je tombe sur ce roman "Quand l'empereur était un dieu" qui aborde la même époque et les mêmes femmes. Ici il ne s'agit pas de leur arrivée et de leur intégration dans la société américaine. Ici, il s'agit de cette génération de japonais, arrivée en Californie et intégrée à la société américaine. Ce sont les conséquences de l'attaque de Pearl Harbour sur ces familles que Julie Otsuka veut montrer. Une page sombre de l'histoire étasunienne de la seconde guerre mondiale.


Premier roman de Julie Otsuka et quel roman !

Nous suivons là la vie de cette famille japonaise, parmi d'autres, devenue subitement ennemie de la nation. Le père est arrêté et interné, et le reste de la famille (la mère, la fille et le fils) le sera bientôt également. Mais séparés. Commence alors le voyage jusqu'au camp, puis l'internement jusqu'à la fin de la guerre et enfin le retour à la maison et la reprise de la vie normale.

Mais la vie normale, c'est quoi après tant d'années ?

Avec un style froid et détaché, Julie Otsuka montre la force de cette famille, de la mère qui veut pas perdre son honneur et sa dignité malgré l'humiliation subie. Dans cette atmosphère, les rapports filiaux sont chaleureux et respectueux.

L'écriture est poétique, raffinée et simple à la fois. Un vrai plaisir.

 

 

6 juillet 2012

Cormac McCarthy : "La route"

Cormac McCarthy : LA ROUTE

La route

Tout est gris dans ce roman, l'atmosphère, les paysages, les âmes, la narration. Gris, complétement déshumanisé.

La Terre n'est qu'un amas de cendres, et l'homme et l'enfant errent sur la route,vers le sud, poussant un caddie. Que cherchent-ils ? La survie certainement (ne pas mourir de faim ni de soif), mais bien plus assurément.

Cormac Mc Carthy nous brosse ce monde de désolation où la lueur est fragile, très fragile. Cette lueur que l'homme veut garder et transmettre au petit, pour ne pas éteindre complétement l'humanité qui est en eux. Ici, on ne sait pas ce qui s'est passé, mais il s'agit bien de l'histoire du passage d'un monde à l'autre.

Malgré un style très épuré (merci à l'excellente traduction), où l'abondance de phrases sans verbes et la surabondance de la conjonction "et" et ce texte dur qui reste très factuel, le lecteur est néanmoins transporté par le lyrisme. Pas de sentiments dans ce roman, et pourtant il s'agit bien d'une métaphore où le bien et le mal se côtoient, se confondent.

A lire, absolument, avant l'extinction des feux !

 

 

 

30 mai 2012

Robert Laxalt : "Basque Hotel, Nevada"

Robert Laxalt : "Basque Hotel, Nevada"

basque hotel

Voici un roman que j'ai trouvé par hasard sur un présentoir de la médiathèque et qui m'a tout de suite attiré par son titre (et le nom de l'auteur) par ce qu'il évoque un pan de l'histoire contemporaine basque : l'émigration en Amérique.

Je croyais trouver là un roman sur l'émigration basque dans le Nevada, mais mis à part le nom de l'hôtel et un berger qui passe, aucune référence au passé basque des protagonistes.
Nous sommes en pleine dépression à la fin des années 20, période de grande tristesse et où même l'alcool réconfortant est interdit !
Les parents de Pete tiennent un hôtel qu'ils revendront pour s'installer dans un quartier chic.
Nous suivons ici le passage de Pete de l'enfance à l'âge adulte dans cette Amérique des années 20, dans cette ville sans aspérité et dans dans ces montagnes où le travail est si rude.
Court, facile à lire, ce livre est une nostalgie de l'enfance, à travers ses rêves, ses espoirs, la famille, la lutte contre la maladie, la joie, les peines...

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