Wilkie Collins : "La dame en blanc"
Wilkie COLLINS : "La dame en blanc"
Attention, gros pavé, à l'écriture classique, recherchée et plaisante mais quelque peu désuète, et au suspens qui monte lentement. Qui monte vraiment lentement. On est loin ici des polars modernes à l'action débridée.
Alors qu'il part rejoindre un poste de professeur de dessin, le jeune Walter Hartright rencontre cette dame, toute de blanc vêtue. De cette rencontre nocturne s'en suivra une succession de faits qui cachent des secrets, des crimes, des camouflages, des manipulations ...
Le lecteur croise toute une panoplie de personnages, aristocratiques pour la plupart, mais aussi des juristes, servantes, gouvernantes, cochers ... Dans l'Angleterre du XIXème siècle, c'est toute une ambiance que l'on savoure au fil des pages, alors que les narrateurs se succèdent pour découvrir ce secret, ce mystère de la dame en blanc. En ce sens ce roman est exemplaire.
L'intrigue est bien amenée, même si la mise en place est lente, et l'auteur prend bien soin d'installer l'ambiance (so british) avant de distiller des indices, des bribes d'information, des sentiments, des impressions. Pour un lecteur moyen, le style et la lenteur de l'action peuvent amener à ne pas apprécier l'oeuvre, voire à l'abandonner. Pour l'apprécier pleinement, je pense qu'il faut y consacrer du temps et avoir une certaine disposition à la lecture rapide.