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20 novembre 2013

Georges Simenon :"L'affaire Saint-Fiacre"

Georges SIMENON :"L'affaire Saint-Fiacre"

 

saint fiacre

Un des premiers romans de Simenon, et pourtant un des plus connus. Il met en scène le commissaire Maigret pour un retour aux sources dans son village natal de Saint-Fiacre.

"Je vous annonce qu'un crime sera commis à l'église de Saint-Fiacre pendant la première messe du Jour des Morts". c'est par ces mots que le commissaire est prévenu la veille. Il se rend donc sur place pour assister au meurtre de la comtesse de Saint-Fiacre.

Lire Simenon aujourd'hui, c'est se retrouver dans une atmosphère désuète, dans un village du Bourbonnais à proximité de Moulins, dans cette France paysanne où la fracture sociale est évidente entre les châtelains, propriétaires, riches et oisifs, et les métayers, travailleurs, respectueux mais envieux. Tout se passe lentement, comme dans un univers immuable et ordonné à tout jamais, entre messes, petits commerces, soleil gris dans la brume de Toussaint et cette auberge où cuit et recuit un éternel café.

Pour Maigret il s'agit d'un retour dans le village de son enfance, et les souvenirs qui reviennent à la moindre occasion influent sur l'enquête qu'il mène. Personnellement atteint par le drame, les souvenirs perturbent même le commissaire au point qu'il en arrive à une certaine passivité. Un lâcher prise qui n'empêche pas un final de haute volée, à la Walter Scott.

 

 

 

 

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25 août 2013

Raymond Queneau : "Zazie dans le métro"

Raymond QUENEAU : "Zazie dans le métro"

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Attention chef d'oeuvre ! 


Deux jours à Paris d'une gamine délurée et pleine d'énergie et une plongée dans le surréalisme délirant. Le langage tient une place importante dans cette histoire toute simple. 

Zazie est laissée par sa mère à la garde de son oncle Gabriel qui habite Paris. Dans ce Paris des années 50 avec ses cafés, ses taxis, ses cabarets, son métro, ses touristes. Pendant se séjour, elle découvrira surtout des personnages tous plus originaux les uns que les autres. Alors les dialogues s'engagent et l'auteur s'en donne à coeur joie. 

L'utilisation que fait Queneau de la langue française est une merveille d'invention et d'humour. C'est superbe. 

Toute une atmosphère littéraire à savourer. 

Un auteur dont je vais approfondir l'oeuvre. 

13 mai 2013

Boris Vian : "L'écume des jours"

Boris VIAN : "L'écume des jours"

L'ecume des jours

 

Evidemment c'est à l'occasion de la sortie du film de Michel Gondry que l'envie de relire ce roman m'est venue. En effet, avec des souvenirs vieux de 30 ans, je ne pouvais me fier à mes impressions pour me forger une idée. 

A l'époque du lycée, je m'en souviens, j'avais beaucoup aimé, et avais lu d'autres titres ("L'arrache-coeur", "L'automne à Pékin" etc...) et beaucoup apprécié. 

Avec le recul de l'âge, la relecture de ce roman me laisse un sentiment mitigé. Cette histoire d'amour, dans un environnement surréaliste et poétique, est certes poignante et touchante. C'est d'ailleurs plus le sentiment amoureux de Colin envers Chloé (et vice versa) qui m'a le plus marqué, alors que dans ma précédente lecture, l'humour noir, le surréalisme, l'inventitivé de l'auteur qui m'avait emballé. A la relecture cet environnement fini quelque peu par lasser. 

Ici l'on aborde les thèmes de l'amour, de la maladie, de l'argent, de la cupidité, de la "fanatisation" qui sont traités avec une cruauté brute, un grotesque des situations et un humour décalé plein de références culturelles pas toujours faciles à déceler. 

Bref, un livre particulier par son texte mais intemporel par son contenu qui nous emmène loin des lectures bien bordées et bien propres sur elles. Ici, il faut faire fi de tout se que l'on attend d'un roman pour ne garder que l'essentiel : l'amour. A lire en écoutant Duke Ellington. 

Il est certain que cette relecture donne envie de voir comment le réalisateur du film a aborder l'adaptation de cette oeuvre si particulière. 

 

2 avril 2013

J.M.G. Le Clézio : "Le chercheur d'or"

J.M.G. LE CLEZIO : "Le chercheur d'or"

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Le Clézio nous transporte, nous fait voyager, à la recherche de l'or du corsaire, à la recherche du trésor enfoui. L'aventure d'Alexis L'Etang, du jeune garçon de 8 ans qui vit à l'Ile Maurice à l'adulte qui, dans la quête du trésor, cherchera le sens de sa vie. Une vie jalonnée de naufrages, que ce soit la banqueroute de son père, la destruction de sa maison par l'ouragan, l'expropriation, la mort de son père puis le départ pour Rodrigues, les tranchées de la Somme ... 

Mais il y aussi l'amour, l'amour de sa soeur Laure d'abord et plus tard l'amour de la jeune et belle Ouma rencontrée dans l'Anse aux Anglais. 

Et il y a la mer, omniprésente, comme en opposition à cette terre désespérante et source des malheurs. Il y aussi la nature, si belle si riche, confrontée à la civilisation des hommes, celle qui maltraite les indigènes des plantations et celle qui sacrifie ses enfants dans les horreurs des tranchées. 

Un livre d'aventure, une  aventure humaine incroyable où l'on retrouve des allusions mythiques : Robinson, bien entendu, mais aussi Jason (le chercheur d'or)  voire Sisyphe (l'éternel recommencement) par bien des aspects.

Un grand roman assurément.

3 février 2013

François Mauriac : "Thérèse Desqueyroux"

François MAURIAC : "Thérèse Desqueyroux"

Thérèse Desqueroux

Grand classique de la littérature française, c'est toujours un plaisir de lire Mauriac, et surtout de lire "Thérèse Desqueyroux". D'abord, le style Mauriac, quelle richesse, quel talent, un orfèvre, un maître. Mais surtout la profondeur des personnages et en premier lieu Thérèse.

Thérèse, mariée à Bernard, accusée de l'avoir empoisonné est libérée par le tribunal : non-lieu. Non-lieu basé sur le (faux) témoignage de son mari. L'honneur des deux familles est sauf ! Sur le chemin du retour vers Argelouse, la voilà qui repense à son geste en cherchant les causes profondes de son geste, depuis l'enfance et la jeunesse dans cette haute lande où la propriété (notamment foncière) exerce une influence majeure sur les comportements.

Mais libérée par la justice, l'est-elle vraiment pour ce qui concerne le regard des autres, des voisins, des amis, de la famille ? Et surtout Bernard a t-il vraiment pardonné ? Thérèse sera isolée, comme emmurée dans cette espace à la fois infini et confiné.

Et Mauriac de nous faire sentir toute la souffrance de cette femme à l'esprit libre, celle qui n'a jamais était "à la voie", (qui refuse les ornières) prise dans l'étau de cette société bourgeoise.

Roman impressionnant à la fois par le côté social du récit, mais aussi par l'écriture poétique qui enchante le lecteur.

airial

 

 

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26 novembre 2012

Amélie Nothomb : "Robert des noms propres"

Amélie NOTHOMB : "Robert des noms propres"

robert-des-noms-propres1

         Biographie de la fin en quelque sorte, ce roman nous dresse le portrait de Plectrude enfant et adolescente. L'ambiance noire du début laisse peu place à un univers féerique auquel se substituera le monde sans pitié de l'école de danse. Plectrude n'est pas une enfant ordinaire, mais l'auteure ne nous conte jamais la vie des gens ordinaires, et là on est servi. 

         L'amour maternel, l'éducation, le regard des autres, l'amitié, la domination, les doutes tous ces thèmes sont abordés à travers les yeux de danseuse de la jeune Plectrude. Jusqu'au jour où elle est admise à l'école des rats de l'Opéra et que sa vie va basculer. De sacrifices en obsession pour la maigreur la jeune Plectrude va alors aller au bout de son délire, au bout de son destin. 

          On retrouve dans ce roman des airs connus chez Amélie Nothomb, notamment l'enfance des petites filles extraordinaires mais aussi l'amitié malsaine (on trouve chez Plectrude des traits de caractère de Christa) mais aussi l'amour des mots, des phrases ciselées et de l'humour. 

          Certainement pas le meilleur de l'auteure, mais une agréable lecture tout de même, à conseiller à des adolescentes par exemple. 

 En complément de cette biographie, on écoutera RoBERT : "Celle qui tue".  

robert

5 septembre 2012

Gisèle Pineau : "Case mensonge"

Gisèle PINEAU : "Case mensonge"


Case mensonge

La Guadeloupe entre misère et secrets

 

J'ai découvert Gisèle Pineau grâce à France Inter où elle était invitée pour parler de ses livres. Plusieurs romans ont attiré mon attention, dont celui-ci publié dans une collection jeunesse. 

 

Djinala, une fillette de onze ans vit dans un genre de bidon ville de cases, duquel chacun cherche à sortir, mais où l'amitié est très forte entre les habitants. Djinala vit là avec sa manman, son frère et sa soeur.
Des logements modernes sont en construction et quelques uns des habitants pourront en bénéficier.
La jalousie et la suspicion s'installent, jusqu'au jour où la liste des bénéficiaires est connue.
La tension monte entre les voisins, les langues se délient et Djinala finira par découvrir le secret de sa famille.

Roman jeunesse, certes, mais plein de douceur et de poésie, dans un contexte dur, où l'on est bien loin des cartes postales touristiques. 

 

quartier guadeloupe

 

21 juillet 2012

Annie Ernaux : "Les armoires vides"

Annie ERNAUX : "Les armoires vides"

 

 

Les armoires vides

De l'ascension sociale au temps des faiseuses d'ange.

"Les armoires vides" c'est le récit de la honte du milieu social dans lequel on est élevé. C'est le récit violent des souvenirs d'enfance, dans le café-épicerie familial. C'est l'envie de sortir de là, c'est l'éducation (la réussite scolaire) qui doit permettre de sortir de là.

Denise Lesur, jeune étudiante, est en train de subir un avortement clandestin dans sa chambre d'étudiante. Lui reviennent alors à l'esprit tous les souvenirs de son enfance, de ses rapports avec ses parents, de la haine qu'ils lui inspirent.

Dans un style très vif, utilisant des mots durs, Annie Ernaux nous livre ici un premier roman remarquable. Le regard qu'elle pose sur la société de cette époque,au confins des années 50, est très intéressant. C'est la méritocratie française qui est disséquée, la réussite sociale par les études, la découverte de la culture littéraire et musicale, l'espoir d'une vie meilleure.

C'est une lecture émouvante, un impressionnisme social et psychologique redoutable.

Pour compléter cette lecture, et la tempérer, il est utile de lire "La place" et "Une femme" qui reprennent la même époque mais vue avec un autre regard.

 

 

22 juin 2012

Michel Tournier : "Vendredi ou les limbes du Pacifique"

Michel TOURNIER : "Vendredi ou les limbes du Pacifique"

 

Vendredi ou les limbes du pacifique

 

 

Le temps, la civilisation, le rapport à autrui, voilà les thèmes abordés par ce grand classique de la littérature française du XXème siècle. Un roman écrit comme une réflexion philosophique, sur l'homme, sur la solitude, sur autrui. Mais aussi, il pousse à réfléchir sur l'existence, sur le but et le sens de celle-ci. 

Reprenant le thème du roman de Defoe (Robinson Crusoe), Michel Tournier nous conte l'évolution de cet homme seul sur une île déserte. De la désolation à l'espoir, de la solitude à la vie à deux, de la construction ordonnée à l'élementaire le lecteur évolue au rythme des différents passages. 

Comme souvent avec Tournier, tout est dans le symbole, et dès les premières pages, il annonce de façon codée ce qu'il va advenir. Le capitaine du bateau, à travers des cartes tirées, raconte à Robinson sa vie future. Mais on n'y prend garde et la succession des événements et des états nous entraîne dans cette vie de solitude. Car Robinson n'est pas un surhomme et il doit faire face à la satisfaction des besoins, qu'ils soient primaires (se nourrir, se protéger), sexuels ou sociaux (organiser, édicter des lois, des cérémoniaux, mesurer le temps ...) et une relation se noue entre l'île et son hôte. L'île devient le personnage central. 

Puis vient la rencontre avec l'Autre ! Tout l'édifice soigneusement élaboré par Robinson pour ne pas sombrer dans la folie va s'effondrer. Et si Vendredi était porteur d'une nouvelle vision de l'existence ? 

Très bien écrit, avec une richesse de vocabulaire étonnante de précision et de diversité, ce roman est essentiel. 

 

18 mai 2012

Jean Echenoz : "Cherokee"

Jean ECHENOZ : "CHEROKEE"

cherokee

Alors là, même si ce roman est déjà ancien et connu, je ne m'attendais pas à trouver un polar noir humoristique.

On suit là l'aventure de Georges Chave, dont la rencontre avec Véronique va bouleverser la vie. Le cours des choses va prendre une allure de course folle où les personnages s'entrecroisent et où l'intrigue part, semble t-il, à vau-l'eau.

Cherokee, c'est le titre d'une composition de Charlie Parker, dont Georges possède un enregistrement d'une interprétation très peu courante qu'il a prêté à Fred il y a une dizaine d'année, et que celui-ci ne lui a jamais rendu.

Ecrit avec un style recherché et fin, dont l'humour n'est pas exclu, Jean Echenoz nous ballade. Parfois difficile à suivre, cette histoire échevelée m'a parfois laissé dubitatif. Puis finalement, avec le recul, une fois la lecture terminée, on se dit que tout se tient, même s'il m'est difficile de dire d'emblée ce qui constitue le liant de ce roman.

En bref, une bonne impression générale pour une lecture parfois difficile et souvent amusante.

 

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