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L'animal lecteur

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L'animal lecteur
26 septembre 2022

Ronaldo Wrobel : "Traduire Hannah"

Ronaldo WROBEL : "Traduire Hannah"

Traduire Hannah

Une histoire d'amour dans le Brésil des années 1930. Une histoire peu ordinaire, car elle débute de façon unilatérale par la traduction de lettres du yiddish au portugais pour le compte de la police.

Au seuil des années 1930, alors que le nazisme commence à pointer au cœur de l'Europe, des polonais juifs ont fui et réussi à émigrer en Amérique du Sud. Et notamment au Brésil. Ici, plus précisément à Rio de Janeiro.

Mais, la police locale veille. Et comment assurer une meilleure veille qu'en lisant tous les échanges épistolaires en provenance ou à destination de la communauté juive ?

A cette fin, Max se trouve embarqué dans une histoire, ou sa petite histoire côtoiera la grande. Et ce cordonnier discret et pacifique tombera sous le charme d'une Hannah dont il traduit les lettres à sa sœur réfugiée en Argentine.

Du charme à la conquête d'Hannah, il n'y a qu'un pas. Un pas que Max, le cordonnier de la place Onze, franchira.

Commence alors une aventure, qui mêlera politique, espionnage, prostitution, trafic d'armes ... Mais surtout, commencera une aventure qui sert de prétexte à l'auteur de nous conter la vie de Rio dans ces années là. Et surtout, la vie du quartier de la place Onze (Praça Onze) avec ses habitants haut en couleur, quartier qui disparaitra dès 1942 mais qui laissera des traces fondamentales dans ce qu'est devenu Rio, sa samba, son carnaval ...

Un récit bien mené, qui ouvre l'esprit sur cette immigration pas forcément bien connue et qui va se fondre dans le chaudron des multiples immigrations brésiliennes. Un roman d'amour qui vibre, qui sonne et qui résonne.

 

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13 septembre 2022

Hervé Le Tellier : "L'anomalie"

Hervé LE TELLIER : "L'anomalie"

le tellier

Un ovni dans la littérature française ? L'anomalie, prétexte à ce roman foisonnant, survient lors d'un vol transatlantique. Les passagers et l'équipage auront comme point commun d'avoir vécu cela ensemble. Et leur vie ne sera plus jamais pareille. Et pourtant ...

La première partie, qui brosse des portraits, est absolument grandiose. Un délice, une entrée succulente qui ouvre les papilles, qui chatouille délicieusement, qui promet des moments de grâce.

Ensuite on comprend et là, la tension est à son comble. La deuxième partie renverse le décor. C'est moins feutré, moins délicat. On entre dans une sorte de fiction scientifique. La lecture devient légèrement plus fastidieuse. on se trouve alors dans une ambiance à la Pynchon.

Et puis, il faudra bien finir. Il y a encore, dans les longueurs de la dernière partie, quelques traits de génie, notamment lorsque l'on recroise l'écrivain Victor Miesel. Mais ça devient un peu long et moins prenant à la lecture.

On est confronté à ce qui fait la personnalité, la singularité de chacun. Le temps et son écoulement jouent également un rôle essentiel dans ces vies frappées par l'anomalie. Un peu comme dans "Replay" de Ken Grinwood

 A la fois paranoïaque et complétement hors normes, mais toutefois bourré d'humour caché sous le texte, ce roman mène le lecteur dans une spirale dont il ne sortira plus. Au final voilà un très bon livre partant d'une idée de génie mais qui se perd un peu dans la profusion des mots, des personnages et des événements. 

2 septembre 2022

Joyce Carol Oates : "Poursuite"

Joyce Carol OATES : "Poursuite"

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La jeune Abby se marie et dès le lendemain de son mariage, elle se fait percuter violemment par le bus qui la conduit à son travail.  Acte délibéré, ou accident dû à l'inattention ?

Que se passe t-il dans la tête d'Abby ?

Les souvenirs qu'elle a longtemps refoulés vont remonter, et c'est toute l'histoire familiale qui va se dévoiler. Partant d'un cauchemar récurrent, la jeune Abby va peu à peu voir revenir les images de sa mère, de son père, de leur relation. De la violence aussi. De celle du père qui manipulera la petite pour pouvoir torturer sa femme ...

Avec son sens aigu du détail et de la précision, Joyce Carol Oates, nous livre une dissection en règle du mécanisme et du processus de la perversité conjugale, de la jalousie maladive, du harcèlement permanent. C'est cru, le fonds est terrible.

A la lecture on en arrive à se demander qui est le coupable ? Le mari manipulateur ou l'enfant manipulée ?

Un excellent roman, court et vif, comme un coup de poing dans le visage. On en sort tuméfié.

 

20 août 2022

Nathasha Trethewey : "Memorial drive"

Nathasha TRETHEWEY : "Memorial drive"

Memorial drive

Dans le titre original il est ajouté "A daughter's memoir", et ça devient parfaitement explicite. il s'agit ici d'un récit qui cherche à se remémorer l'assassinat de sa mère en 1985, mais également les événements qui ont précédés. Sans forcément établir une causalité claire, les premiers chapitres contextualisent et de façon poignante évoquent cette petite fille, son père, sa mère, sa grand-mère dans un univers marqué par le racisme.

C'est à partir du moment où sa mère va se remarier que Nathasha connaîtra la violence physique et psychologique de la part de son beau-père.

La mémoire c'est ce dont on se souvient mais également ce que l'on a oublié. Et au fil du temps, par un travail qu'on imagine de longue haleine, les faits reviennent, à la fois les choses dites et les choses tues.

Mais plus on approche de la date fatidique plus le récit devient oppressant, plus factuel. Mesures d'éloignement, protection de la mère et de l'enfant, tout l'arsenal judiciaire de sauvegarde est mis en branle mais s'avérera inefficace.

Récit de la violence conjugale ordinaire, ce livre marque et touche le lecteur. Un récit d'une certaine époque mais qui résonne encore fortement de nos jours.

 

7 août 2022

Solène Bakowski : "Un sac"

Solène BAKOWSKI : "Un sac"

Un-sac

Pas aimé ! Mais pas aimé du tout !

Autant la présentation qui en est faite peut être alléchante, autant le contenu est indigent. Tout comme le contenu d'un sac, dont le mystère évoqué dans les premières pages doit attiser la curiosité du lecteur, mais qui à force de longueur et de péripéties ineptes, devient un sujet secondaire et finalement dénué de tout intérêt.

Bien sûr il y a le fond social, gris, voire noir, dans lequel évolue Anna-Marie Caravelle. Mais le fond ne fait pas tout. Il faut aussi une intrigue qui ne soit pas qu'une succession d'événements visant à donner une image faussement poétique ou romantique à la maltraitance, à la clochardisation, à la prostitution ou au meurtre. Et il faut une écriture. Là aussi, je n'ai pas accroché.

Bref, un roman qui a plu à beaucoup, mais que j'aurais mieux fait de laisser au fond du sac.

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21 juillet 2022

Patrick Modiano : "Dora Bruder"

Patrick MODIANO : "Dora Bruder"

Dora bruder

Dora Bruder a fugué. Ses parents insèrent une annonce dans Paris-Soir pour obtenir des  informations. L'annonce contient une description de la jeune fille. Nous sommes en décembre 1941 à Paris.

A partir de ce fait, l'auteur va tenter de remonter la piste. Mêlant généalogie, recherches archivistiques, études de documents d'époque, le récit nous fait vivre ces quelques mois de 1941 et 1942 où, pour les juifs de Paris la vie quotidienne se complexifie chaque jour, jusqu'au moment où le futur disparaît complétement de l'horizon.

Dora Bruder est une jeune fille, comme il en existe des milliers à cette époque dans les quartiers de Paris.

Avec force détail, et maniant l'analogie documentaire lorsque les sources authentiques viennent à manquer, on passe en revue l'effet des différentes législations sur une population stigmatisée, le travail de fourmi de la police et de administration en général. Et puis de fil en aiguille, on bascule dans l'irréversible, dans la logique qui conduira à l’extermination.

Évidemment, même si le récit est prenant, le fond est triste. Partant d'un être qui serait de nos jours complément oublié (combien de millions dans ce cas ?) Modiano tente,à sa façon, de garder vivant le souvenir de cette jeune fille qu'il n'a pourtant pas connu.

Magistralement mené, on navigue avec l'auteur dans les quartiers, les rues, les maisons que la jeune a fréquentés. Un texte bouleversant et sensible, qui traite aussi en filigrane, de la mémoire, des souvenirs, de notre empreinte sur le temps.

15 juillet 2022

Gabriel Garcia Marquez : "Cent ans de solitude"

Gabriel GARCIA MARQUEZ : "Cent ans de solitude"

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Classique s'il en est, voici un livre qui pourtant n'a rien d'un roman classique. Pourtant il s'agit d'une saga familiale dans un village d’Amérique caraïbes pendant un siècle. Mais sorti de cette trame, on entre dans la fable, dans la fantasmagorie, dans le récit picaresque, dans l'allégorie biblique. Avec truculence et maniant le sens de l'exagération avec expertise et finesse, l'auteur dévoile toute une panoplie de personnages, défiant le temps et les maladies. Au fil du temps les ambitions, les rêves, les passions, les amours se révèlent, se vivent, se concrétisent ou s'effondrent. L'épidémie, la guerre, la maladie, le silence, la pluie, la sécheresse et bien d'autres péripéties viendront émailler cette aventure familiale.

La famille Buendia, créatrice de Macondo, arrivera t-elle à conjurer la malédiction qui doit conduire à sa perte, ou bien est-elle condamnée à vivre cent ans dans la solitude ?

La lecture est assez ardue, le texte est dense, les personnages s'entremêlent, chaque génération reconduisant les mêmes prénoms, une lecture qui demande un certain effort. Mais quelle joie de lire un tel roman !

Un incontournable de la littérature, une œuvre résolument humaine au sens plein du terme.

7 juillet 2022

Dans le sac pour l'été 2022

Dans le sac pour les vacances

Sac pour l'été 2022

Du retard dans les classiques contemporains avec Patrick Modiano et Hervé Le Tellier, un thriller français pour les journées de grosse chaleur et un roman américain contemporain pour continuer à appréhender cette société.

 

14 juin 2022

Isabelle Autissier : "Le naufrage de Venise"

Isabelle AUTISSIER : "Le naufrage de Venise"

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Voir Venise et mourir avant de voir mourir Venise !

On sait, qu'Isabelle Autissier aime à raconter des aventures autant humaines ("Soudain, seuls" ou "Seule la mer s'en souviendra" ) que marines. Ici, elle met tout son talent au service de la cause de Venise, de ses habitants et par extrapolation de la planète entière et de l'espèce humaine.

Partant du postulat que si en raison du dérèglement climatique Venise sombrait dans sa lagune le choc serait mondial, il toucherait l'ensemble de l'humanité.

Venise ici est le personnage principal et se montre sous trois aspects : la Sérenissimme immortelle d'avoir porté la culture et le génie humain à son plus haut degré, la marchande qui ne vit que par le tourisme et ses emplois et la révoltée qui ne veut pas des paquebots de croisière, du MOSE et des logements airbnb.

A travers les trois personnages de la mère, du père et de la fille, nous voilà embarqué dans les problématiques contemporaines et futures qui agitent la cité. Sans jugements à l'emporte pièce, l'auteure instruit avec calme et lucidité la situation. L'impact actuel de décisions anciennes,le déni de l'avertissement des scientifiques, l'espoir dans une machine qui permet de fermer la lagune et de préserver la ville ... tout ça a un prix.

Touchant, sans être plombant, ce roman d'une catastrophe se lit comme une aventure qui donne le frisson, mais c'est du froid dans le dos dont il s'agit ici.

4 juin 2022

Tatiana de Rosnay : "A l'encre russe"

Tatiana de ROSNAY : "A l'encre russe"

de rosnay encre russe

Trois jours sur une île toscane, dans un hôtel de luxe, quoi de mieux pour un écrivain, pour évacuer la pression due au succès de son premier roman et de son adaptation cinématographique.

Nicolas Kolt pense se prélasser avec sa petite amie, et l'on suit les heures qui passent, entre belles femmes, cocktails, bains de mer, montres de luxe et réseaux sociaux. Il est censé avoir commencé la rédaction de son prochain roman, mais tel n'est pas le cas.

Le livre "L'enveloppe" a eu un succès mondial ! Et peu à peu, on en découvre les origines, les soubassements, les fondations profondes de ce roman.  Nicolas apprend que son père Lionel Duhamel, n'est que le fils adopté de son grand-père. Son père est né à Leningrad et est arrivé en France avec sa mère alors qu'il était encore nouveau-né.

De ce choc va naître le roman de Nicolas.

Le problème du livre de Tatiana de Rosnay est qu'il ne raconte rien et que ce qui est intéressant c'est le roman dans le roman. Mais pour ça il va falloir faire preuve de patience et digérer les quelques 200 premières pages (plaisantes certes mais assez futiles). Et à la fin, tout s'accélère et la richesse du propos, tout comme la profondeur du personnage, sont alors mis en lumière.

Bref une lecture assez décevante et quelque peu fastidieuse également. Certainement pas le meilleure de cette auteure.

 

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