Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

L'animal lecteur

L'imparfait du subjectif

Header recherche



Coups de coeur

Free Queens Ledun

Le-Recital-des-anges

La-petite-fille

commerce des allongés

oates

ligne de nage

petites boites

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Archives
L'animal lecteur
18 octobre 2020

Amélie Nothomb : "Soif"

Amélie NOTHOMB : "Soif"

soif

Le dernier jour de la vie du Christ décrit par lui-même par le truchement du cerveau d'Amélie Nothomb.

On connaît l'histoire, même si l'auteure nous en remet certains aspects en mémoire au passage, et pourtant on plonge avec avidité dans ce court roman. Bien sûr il y a des faits, et d'emblée on va comprendre que ce que l'on sait mérite d'être questionné. Mais au delà des faits de l'histoire, il y a la pensée.

Le texte tourne autour de trois thématiques, dont l'amour (on s'en serait douté), la mort (là aussi) et la jouissance du verre d'eau quand on a soif. Y aurait-on songé spontanément ?

Avec talent et un goût prononcé des formules et des mots qui les composent, Amélie Nothomb tourne autour de ces thématiques, les explore, les triture.

Pari osé mais pari réussi que ces quelques heures de bonne littérature.

 

Publicité
Publicité
14 octobre 2020

Jean-Marc Rigaux :"Kipjiru : 42 ... 195"

Jean-Marc RIGAUX : "Kipjiru : 42 ... 195"

rigaux-kipjiru

Encore un livre traitant d'exploit sportif en lien avec l'endurance et la course à pied ? Et bien, non !

Ici on est au-delà. On a repoussé la limite, on a vaincu les angoisses, les craintes, on a suivi le plan puis on s'en est écarté, on s'en est libéré.

Quand le champion olympique de marathon est assassiné, il faut un connaisseur pour démêler l’écheveau de ce monde particulier qu'est la course à pied. Entre fédérations, Union mondiale, laboratoires, financeurs, le monde du haut niveau est cruel. D'autant que les athlètes vivent en l'Afrique de l'Est et que le sport à ce niveau est synonyme de libération, d'ascension sociale, de reconnaissance.

L'enquête est confiée à un avocat, connaisseur de l'Afrique de l'Est, car il fût en son temps "défenseur" des génocidaires du Rwanda et du Burundi.

Au-delà de l'enquête, on entre en profondeur dans deux mondes qui se côtoient presque malgré eux : l'athlétisme de haut-niveau et la vie sur les hauts plateaux d'Afrique de l'Est (Kenya et Ouganda essentiellement). L'auteur nous plonge sans retenu dans ces contrastes, entre détection des jeunes pousses, entrainements, sacrifices, dopage, petites et grandes victoires, confrontés aux rites ancestraux et au poids des structures sociales traditionnelles. On découvre, à chaque page, un monde, un univers, une galaxie.

Bien mené, vif dès le départ et malgré quelques longueurs  en cours de chemin (mais un marathon c'est long), le lecteur est pris, à la recherche du souffle qui lui permettra d'atteindre la ligne d'arrivée sans dommage. En baissant un peu le rythme à la mi parcours, l'auteur nous le permet et nous fait découvrir une Afrique mystérieuse et envoutante.

 

Merci à Babélio et aux Editions Murmures des Soirs pour cet ouvrage lu dans le cadre de l'opération Masse Critique.

5 octobre 2020

Dan Waddell : "code 1879"

Dan WADDELL : "Code 1879"

41uPKYOf+KL

A Londres en 2010, la généalogie permet de résoudre une série de meurtres contemporains. Dis comme-ça c'est bizarre. Mais pourtant c'est en remontant le temps de quelques générations et en mettant à jour une affaire mal résolue en 1879 que la police, aidée en cela d'un généalogiste chevronné, va pouvoir pister ce tueur en série.

Roman étonnant s'il en est. Nous voilà trimballés dans le Londres actuel, celui que les chemins de fer, le métro et la voiture ont transformé et dans l'ancien celui des ruelles, des impasses, des quartiers ouvriers. Celui qui substituera les maisons victoriennes à la zone maraichère et rurale de Notting Hill. Nous voilà également immergés dans les bibliothèques et les archives de toute une ville, au-delà du simple "état-civil" qui enregistre les naissances, les mariages et les décès, sont également stockés (et surtout indexés) les journaux même les plus confidentiels ou les plus locaux.

Avec méthode et sans compter son temps, on peut trouver ce que l'on cherche. Et de fil en aiguille ...

Et si le tueur n'agit pas au hasard, a t-il déjà remonté lui-même la piste des ancêtres ?

Un polar original et bien mené, même si parfois il sombre dans la facilité, notamment on a du mal à croire au libre accès à des données contemporaines qui permettent en quelques clics de redescendre des arbres généalogiques.

Un bon moment de lecture toutefois qui mêle l'histoire locale de Notting Hill, le suspens, la terreur et l'humour (noir évidemment).

15 septembre 2020

Francesca Melandri "Plus haut que la mer"

Francesca MELANDRI : "Plus haut que la mer"

plus haut que la mer

Francesca Melandri nous avait ravi avec "Eva dort", et elle remet ça avec ce roman tout en finesse et délicatesse. Pourtant le contexte ne s'y prête pas, puisque là nous sommes transportés dans une île prison, quartier de haute sécurité pour détenus "agités". Dans ce microcosme fermé, l'ouverture ce sont les visites des proches. Mais cela ne suffit pas à pacifier l'endroit, puisque la météo se met elle aussi à devenir hostile.

C'est dans ce contexte que vont cheminer Luisa et Paolo, venus chacun de leur côté visiter, qui un mari, qui un fils.

Dans L'Italie des années de plomb,  agitée, secouée par les mouvements révolutionnaires pratiquant la lutte armée, ces deux destins si différents vont se croiser. Deux humanités profondes mis à jour par une écriture talentueuse.

L'auteure joue de tous les contrastes, de la violence, de la douceur, des cris, des chuchotements, des pleurs et des rires, de la souffrance et de la joie. Magnifique tout simplement.

 

 

 

 

2 septembre 2020

Sophie Loubière : "L'enfant aux cailloux"

Sophie LOUBIERE : "L'enfant aux cailloux"

loubière

C'est ma première rencontre avec l'auteure, et un coup de cœur pour ce roman particulier, qui mêle l'ambiance du thriller, le fond d'un drame social, une affaire de secrets de famille et de la fantaisie.

Doit-on regarder dans le jardin des voisins ? Quand on est une dame âgée, un peu désœuvrée, c'est tentant. Et ce qu'on y voit semble clair. Il s'y passe des choses que les autres refusent de voir et d'entendre. Comment faire comprendre que la vie d'un jeune garçon est menacée ?

Très bien mené, le roman creuse le sillon du dérèglement psychique dû à l'âge et à un traumatisme antérieur que l'on comprendra plus tard. Les chocs traumatiques vécus altèrent-ils à jamais la perception de la réalité ?

Et pourtant, il semble bien qu'il y ait de la maltraitance subie par cet enfant dans le jardin des voisins .

A lire absolument, sans chercher à démêler trop vite ce qui relève du réel de ce qui relève du perçu. A moins que les deux se rejoignent, et que l'auteure ne cherche à embrouiller le lecteur ?

Une réussite à tout point de vue.

Publicité
Publicité
17 août 2020

Franck Bouysse : "Plateau"

Franck BOUYSSE : "Plateau"

51L4Z4W-IyL

Le Plateau en question est le plateau de Millevaches en Limousin. Un hameau, quelques maisons, des habitants qui se connaissent et qui semblent vivre une routine séculaire dans la grisaille et la rudesse. Jusqu'au jour où arrive Cory, la nièce de Judith, cherchant à fuir son homme persécuteur, violent. 

Un épisode de la vie du Plateau. 

Toutefois, le récit est lent, très lent. On attend toujours qu'il se passe quelque chose, et il ne se passe rien. On découvre par petites touches des histoires passées, des histoires présentes, de celles qu'on tait pour maintenir en vie la vie elle-même. Un équilibre fragile qui relie les habitants,

De quelques personnages et de quelques lieux, l'auteur nous conte une histoire censée nous tenir en haleine. Mais c'est peine perdue. Il faut de la persévérance pour arriver à la jubilation des trente dernières pages. Un peu comme l'esprit du Plateau qui se mérite, qui s'acquiert peu à peu, qui se dévoile parfois mais ne se donne jamais. 

Le style est recherché et le vocabulaire riche, mais cela ne peut suffire à maintenir le lecteur en éveil. Dommage.  

 

30 juillet 2020

Alain Mabanckou : "Tais-toi et meurs"

Alain MABANCKOU : "Tais-toi et meurs"

 

71DuV88IP0L

Un vendredi 13 c'est selon, soit tout bon, soit tout pourri. Eh bien là, c'est une journée comme on n'aimerait pas imaginer.

Dans le monde de la sape congolaise de Paris, le jeune Julien, alias José, va, de fil en aiguille, se faire une place auprès de Pédro. Jusqu'au fameux vendredi 13 où il se trouve au mauvais endroit au mauvais moment. Et comme il est noir et vêtu d'un costume vert bien criard, son sort est jeté !

Alain Mabanckou nous ballade dans Paris, loin du Paris bourgeois ou du Paris pour touriste américain. Et au détour des endroits visités on fait connaissance d'un milieu organisé autour de personnalités pittoresques, vivant de trafics divers de billets de métro et de faux papiers.

Avec humour et dérision, l'auteur nous ballade au gré des mésaventures de notre héros. Un bon bouquin qui se lit vite sans être vraiment le thriller annoncé sur la couverture.

 

 

21 juillet 2020

Marc Dugain : "Avenue des Géants"

Marc DUGAIN : "Avenue des Géants"

731069

Les sources du Mal sont-elles à chercher dans le rapport aux parents ? Et plus précisément à la mère ?

Les angoisses intérieures qui tracent leur chemin, pendant l'enfance, de maltraitance en mépris continuel, impriment une personnalité complexe, torturée, qui dès l'âge de 16 ans commettra l'irréparable. Le jour de l'assassinat de JFK, il exécute froidement ses grands-parents.

Al Kanner connaîtra l'hôpital psychiatrique et la guérison. Mais est-on vraiment sorti d'affaire tant que l'on est pas allé au bout, à l'ultime tréfonds, jusqu'à la racine la plus profonde ?

Marc Dugain romance ici le portrait d'Ed Kemper, tueur en série de son état dans les années '60.

Dans cette Californie, terreau de la contre-culture, c'est toute une société en mouvement que le "héros" traverse sans pouvoir s'y accrocher. Libération sexuelle, refus de l'autorité, vie communautaire, négation des anciens repères, Kenner ne partage pas la même définition de la liberté. Celle qu'il recherche est autre et commence par la libération des démons de son cerveau. Tout est affaire de responsabilité. Responsabilité individuelle de ses actes, et responsabilité collective de la société dans laquelle on évolue.

Bien mené, ce roman est captivant, tant il montre, à travers les contradictions du protagoniste, les mécanismes irrationnels qui le conduisent à briser ses défenses perverses.

On mettra utilement en parallèle la lecture de ce roman avec le visionnage de série "Mindhunter".

https://youtu.be/dXhzND7dFHU

7 juillet 2020

Emile Zola : "Son Excellence Eugène Rougon"

Emile ZOLA : "Son Excellence Eugène Rougon"

51VbIgDRJNL

Sixième tome de l'oeuvre magistrale des Rougon-Macquart, "Son Excellence Eugène Rougon" nous entraîne dans l'arrière boutique de la vie politique nationale sous l'Empire. Eugène Rougon, monté de Plassans, n'a de cesse de voir ses ambitions de pouvoir se concrétiser. Députés, ministres, et toute la cour qui gravite autour, voilà le petit monde d'Eugène. Le tableau de cette micro société est précis, pointilleux, fin.

Zola n'hésites pas à entrer dans les entrailles, dans les mécanismes, dans les intrigues qui font et défont les hommes politiques. Rougon fort de son réseau accède au pouvoir, il n'aura de cesse par la suite de rendre service, jusqu'à se compromettre. Les revirements iront bon train. Ingratitudes et reniements !

Zola en profite pour romancer l'histoire politique de cette période. La prise en main autoritaire du pouvoir après le 2 décembre, le contrôle sur les libertés, la surveillance, d'une part, mais également, les grands projets structurants le développement du pays, notamment le chemin de fer et l'expansion économique qui s'ensuivra.

Peu d'actions évidemment, dans ce roman un peu long, mais une image fine et pas si mécontemporaine que ça de la société.

10 juin 2020

Sebastian Barry : "Des jours sans fin"

Sebastian BARRY : "Des jours sans fin"

ob_500cb3_des-jours-sans-fin

Une histoire d'hommes et de famille et d'amitié pendant la colonisation des Grandes Plaines et de la guerre de sécession. Il s'agit d'un western, d'un vrai, d'un dur, vu à travers les souvenirs de Thomas, émigré irlandais fuyant la famine et qui va participer à la construction des Etats-Unis modernes dans cette période entre 1850 et 1860. 

Mais ce n'est pas que ça. C'est aussi un roman de l'amour, de l'amour que se portent mutuellement Thomas et John Cole, et de l'amour qu'ils donneront à leur fille Winona. C'est aussi un roman de l'identité et du genre, à une époque où la société ne s'en préoccupait pas du tout.

Tout à tour amuseurs de cabarets, soldats, paysans, guerriers impitoyables, toute leur vie ils seront confrontés à la brutalité, à la violence, à l'injustice. Et en parallèle toute leur vie sera construite entre humanité et respect de l'autre dans ce pays qui s'apprète à exterminer les populations indigènes dites sauvages et à organiser la nouvelle société sur la base de la domination du mâle blanc malgré les efforts du Président Lincoln.

Et il y a la littérature. Servi par une écriture parfaitement adaptée au propos et par un récit vibrant, ce roman, malgré l'apreté du fond, nous enchante et nous séduit. Nous voilà transportés dans le coeur de ces hommes pris dans le mouvement de l'histoire du XIXème siècle, comme poussés un par un souffle régénérateur. Un coup de coeur qui mérite d'être lu par le plus grand nombre.

 

Publicité
Publicité
<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 30 40 > >>
Publicité

 

Lecture en cours
 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Derniers commentaires
Pile à Lire

 

Le mur des silences

chronique 1

chronique 2

Pot-bouille

Zola

Tendre

montagne de l'ame

 

 

L'animal lecteur
Publicité