Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'animal lecteur
L'imparfait du subjectif

Header recherche



Coups de coeur

Free Queens Ledun

Le-Recital-des-anges

La-petite-fille

commerce des allongés

oates

ligne de nage

petites boites

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Archives
L'animal lecteur
3 juin 2023

Jean-Christophe Rufin : "Le flambeur de la Caspienne"

Jean-Christophe RUFIN : "Le flambeur de la Caspienne"

le flambeur de la caspienne

Et revoilà le consul Aurel Timescu, le flamboyant malgré lui, que l'on avait rencontré à Conakry. Avec ces aventures on découvre des contrées oubliées de la littérature, même policière. Ici, le consul arrive à Bakou, en Azerbaïdjan. Et quelle arrivée ! Quel accueil !

C'est promis par son Ambassadeur et chef du poste diplomatique local, il sera reparti dans moins d'une semaine.

Alors Aurel va chercher à s'occuper, puisqu'on ne lui confie aucune tâche. Et comme la femme de l'ambassadeur est récemment décédée, il cherche à comprendre comment elle a pu perdre la vie dans un stupide accident.

L'auteur, non seulement nous fait visiter la ville et le pays, mais nous plonge dans son environnement géopolitique. A travers la personnalité fantasque et complétement farfelue d'Aurel, et au détour de situations plus rocambolesques les unes que les autres , des indices commencent à poindre. Et mené par son opiniâtreté, l'improbable détective va tirer un fil ... Mais pour arriver au bout, il faudra aussi faire fi du fonctionnement ordinaire d'un poste diplomatique. On n' a rien sans rien.

Intéressant et drôle, sérieux sans se prendre au sérieux, les énigmes du consul Aurel régalent le lecteur.

 

 

 

Publicité
Publicité
24 mai 2023

Dany Rousson : "L'été retrouvé"

Dany ROUSSON : "L'été retrouvé"

L'été retrouvé

On est au pays de la garrigue et des cigales, dans le sud du Gard. Il fait chaud, il y a la rivière, c'est l'été : l'adolescence produit ses effets. Ils sont trois : Lazare, Gérald et Elisa. Et pourtant tout ne semble pas idyllique.

C'est 23 ans plus tard que l'histoire commence. Des lettres anonymes déterrent le passé. Quel est le drame qui resurgit alors ?

A travers des personnages bien campés, parfois un peu caricaturaux, le récit nous entraine dans le quotidien de ces villages, entre jardinage, pastis, baignades à la rivière et amitiés brisées, voire amours déçues.

L'auteure prend plaisir aux descriptions, le paysage, les habitations, les gens. On a parfois tendance à oublier le fond, ce qui s'est passé il y a 23 ans et qui marque encore les esprits des deux garçons.

De nouvelles idylles naissent, des amitiés se tissent, et peu à peu des vérités se dévoilent.

Un roman d'été, plein d'ambiances, une lecture tranquille, un peu molle même, comme prise d'une torpeur. Qui cherche du suspens passera son chemin. C'est du feel-good, mais ça fait du bien. 

 

 

17 avril 2023

Lola Lafon : "Quand tu écouteras cette chanson"

Lola LAFON : "Quand tu écouteras cette chanson"

couv_lola-lafon_quand-tu-ecouteras-cette-chanson

Le nom de la collection est "Ma nuit au musée" et on comprend tout de suite de quoi il s'agit. S'inscrivant dans cette collection, Lola Lafon choisit de passer une nuit dans la maison d'Anne Frank à Amsterdam. Dans la maison, que dis-je ? Dans les trois pièces de l'Annexe où, avec sa famille et 4 autres personnes, elle passa 2 années, cachée, terrée, confinée. Mais pour Lola Lafon c'est l’endroit où elle a rédigé son journal. LE journal d'Anne Frank.

Rappelant le contexte qui présida à l'écriture du célèbre journal, l'autrice se livre à une bouleversante introspection, à la fois personnelle et familiale.

Au-delà de la (courte) vie d'Anne Frank, c'est la qualité littéraire de la jeune fille qu'elle cherche. Les pages du journal révèlent outre une adolescente en construction, une jeune fille mûre et perspicace, consciente de la vie qu'elle mène.

Les lieux gardent l'empreinte. Et la chambre d'Anne ne fait pas exception. Bien plus qu'une simple chambre vide avec des photos jaunies collées au mur, cette chambre recèle quelque chose d'universel qui va profondément toucher l'autrice.

Lire ce petit opus permet de se remémorer Anne Frank et d'en (re)découvrir certaines facettes , de faire le lien avec toutes les vies d'exilés, de pourchassés, de bannis, et de développer le thème de l'adolescence vécue dans les sociétés dictatoriales.

A lire en une nuit ou bien à savourer tranquillement.

8 mars 2023

Tatiana de Rosnay : "Nous irons mieux demain"

Tatiana de ROSNAY : "Nous irons mieux demain"

676ac4e55935d9fca164fc908b9c

"Nous irons mieux demain" serait la dernière phrase prononcée par Emile Zola avant de décéder asphyxié au gaz pendant la nuit. Cette foi en une rédemption certaine irrigue tout le roman.

Tout d'abord Dominique, l'accidentée, la patiente, l'amie, l'envahissante indispensable. On craint l'emprise, on la voit venir. Avec une force incroyable elle affronte les accidents de la vie. Elle y croit toujours.

Puis Candice, la jeune, la désespérée, la perdue, la submergée. Celle qui va tendre la main et par là-même va se sauver elle-même.

Et puis Emile Zola, ses amours, entre Alexandrine et Jeanne et ses enfants. Et surtout son œuvre.

Mais qui lit encore Zola de nos jours ?

Tatiana de Rosnay nous offre un roman qui au détour de ces vies, va nous révéler peu à peu des secrets, des choses tues, des découvertes. Une amitié sincère va naître et croître sur un fil pourtant fragile. Le récit nous dévoile peu à peu l'intime, le profond.

Tout en douceur par le ton employé, on tourne (parfois quand même un peu en boucle) dans les névroses des personnages. Ça laisse parfois sur sa faim.

Heureusement il y a Zola qui vient enrichir le propos. On le (re)découvre, et ça fait du bien. Vous reprendrez-bien un peu de Rougon ?

 

8 février 2023

Eric-Emmanuel Schmitt : "Concerto à la mémoire d'un ange"

Eric-Emmanuel SCHMITT : "Concerto à la mémoire d'un ange"

Concerto

La rédemption, ou l'action de ramener quelqu'un au bien, est l'axe principal qui unit les quatre nouvelles de ce recueil.

Chacun des personnages trouve une occasion de se racheter, de racheter une conduite passée, désormais cachée, tue, enfouie dans la conscience.

Avec l'empoisonneuse, c'est la possibilité d'enfin payer pour les crimes passés.

Avec le retour, comment l'annonce de la mort d'une de ses filles va permettre à un marin de revisiter sa vie et cette introspection va radicalement le changer.

Avec le concerto, on touche au sublime. Deux amis musiciens aux caractères opposés vont connaître un destin tragique façon Caïn et Abel.

Avec la femme de l'Elysée, la femme du président cherche à se venger de son mari manipulateur.

Avec Sainte-Rita en toile de fond, chacun va voir sa carapace se fissurer. La lumière va poindre dans les interstices laissées par la fissure, et le changement va se produire. Sans révéler les issues, on entre, par ces contes philosophiques, dans le profond de l'âme humaine, dans sa noirceur. 

Très bien écrits, ces textes tout à fait abordables, procurent un très bon moment de lecture.

Publicité
Publicité
9 janvier 2023

Agnès Martin-Lugand : "Les gens heureux lisent et boivent du café"

Agnès MARTIN-LUGAND : "Les gens heureux lisent et boivent du café"

md31361391902

Perdre son mari et son enfant subitement, quel choc !!!

Agnès Martin-Lugand nous raconte la reconstruction de Diane après une telle tragédie. Comment passer à autre chose ? Doit-on se débarrasser du passé ? Comment garder le souvenir sans être envahie ?  Comment vivre sereinement tournée vers le futur en gardant présent le chagrin du passé ?

Diane est aidée de Félix avec qui elle tient une librairie café. Mais c'est le voyage en Irlande qui va la faire rebondir.

De doutes en colères, de haine en attirance, de saoulerie en ballade sereine sur la plage ... peu à peu sa vie se reconstruit.

Je n'ai pas été totalement convaincu par cette histoire, quand bien même j'ai beaucoup apprécié le thème général. Je n'ai pas réussi à accrocher à la personnalité de Diane, ni à ce petit côté romance qui pointe son nez à un moment du roman. Toutefois la lecture de ce livre n'est pas dénuée d'émotions et de sensibilité.

Un avis mitigé, somme toute.

 

 

5 octobre 2022

Sarah Briand : "Simone éternelle rebelle"

Sarah BRIAND : "Simone éternelle rebelle"

110283168

Quelle femme cette Simone Jacob, épouse Veil ! Elle a traversé le vingtième siècle, connu le pire, réussi sa vie de femme, de mère, d'épouse, fait changer la société française, fut souvent la pionnière dans un monde archi dominé par la masculinité.

Dans cet ouvrage biographique, l'auteure adopte une posture journalistique, faisant de grandes ellipses, pour se concentrer sur les moments clés de sa vie. Elle met en avant les qualités  de Simone Veil avec comme focale l’opiniâtreté. Elle ne renonce jamais ! C'est ce qui va la sauver.

On entre dans le quotidien, presque dans l'intimité, de cette femme à la fois forte et discrète, dans cette combattante de tous les jours. Le parti pris de l'auteure est de montrer que ce caractère a été forgé par son expérience des camps de concentration, ces mois passés au seuil de la mort, dans l'épuisement de la faim et des travaux forcés.

La lecture est facile, ce qui permet à tout un chacun de mieux connaître la vie de cette femme essentielle, vie qui se confond avec la vie de la France et de l'Europe sur près de 80 ans.

13 septembre 2022

Hervé Le Tellier : "L'anomalie"

Hervé LE TELLIER : "L'anomalie"

le tellier

Un ovni dans la littérature française ? L'anomalie, prétexte à ce roman foisonnant, survient lors d'un vol transatlantique. Les passagers et l'équipage auront comme point commun d'avoir vécu cela ensemble. Et leur vie ne sera plus jamais pareille. Et pourtant ...

La première partie, qui brosse des portraits, est absolument grandiose. Un délice, une entrée succulente qui ouvre les papilles, qui chatouille délicieusement, qui promet des moments de grâce.

Ensuite on comprend et là, la tension est à son comble. La deuxième partie renverse le décor. C'est moins feutré, moins délicat. On entre dans une sorte de fiction scientifique. La lecture devient légèrement plus fastidieuse. on se trouve alors dans une ambiance à la Pynchon.

Et puis, il faudra bien finir. Il y a encore, dans les longueurs de la dernière partie, quelques traits de génie, notamment lorsque l'on recroise l'écrivain Victor Miesel. Mais ça devient un peu long et moins prenant à la lecture.

On est confronté à ce qui fait la personnalité, la singularité de chacun. Le temps et son écoulement jouent également un rôle essentiel dans ces vies frappées par l'anomalie. Un peu comme dans "Replay" de Ken Grinwood

 A la fois paranoïaque et complétement hors normes, mais toutefois bourré d'humour caché sous le texte, ce roman mène le lecteur dans une spirale dont il ne sortira plus. Au final voilà un très bon livre partant d'une idée de génie mais qui se perd un peu dans la profusion des mots, des personnages et des événements. 

7 août 2022

Solène Bakowski : "Un sac"

Solène BAKOWSKI : "Un sac"

Un-sac

Pas aimé ! Mais pas aimé du tout !

Autant la présentation qui en est faite peut être alléchante, autant le contenu est indigent. Tout comme le contenu d'un sac, dont le mystère évoqué dans les premières pages doit attiser la curiosité du lecteur, mais qui à force de longueur et de péripéties ineptes, devient un sujet secondaire et finalement dénué de tout intérêt.

Bien sûr il y a le fond social, gris, voire noir, dans lequel évolue Anna-Marie Caravelle. Mais le fond ne fait pas tout. Il faut aussi une intrigue qui ne soit pas qu'une succession d'événements visant à donner une image faussement poétique ou romantique à la maltraitance, à la clochardisation, à la prostitution ou au meurtre. Et il faut une écriture. Là aussi, je n'ai pas accroché.

Bref, un roman qui a plu à beaucoup, mais que j'aurais mieux fait de laisser au fond du sac.

14 juin 2022

Isabelle Autissier : "Le naufrage de Venise"

Isabelle AUTISSIER : "Le naufrage de Venise"

9782234091108-001-T

Voir Venise et mourir avant de voir mourir Venise !

On sait, qu'Isabelle Autissier aime à raconter des aventures autant humaines ("Soudain, seuls" ou "Seule la mer s'en souviendra" ) que marines. Ici, elle met tout son talent au service de la cause de Venise, de ses habitants et par extrapolation de la planète entière et de l'espèce humaine.

Partant du postulat que si en raison du dérèglement climatique Venise sombrait dans sa lagune le choc serait mondial, il toucherait l'ensemble de l'humanité.

Venise ici est le personnage principal et se montre sous trois aspects : la Sérenissimme immortelle d'avoir porté la culture et le génie humain à son plus haut degré, la marchande qui ne vit que par le tourisme et ses emplois et la révoltée qui ne veut pas des paquebots de croisière, du MOSE et des logements airbnb.

A travers les trois personnages de la mère, du père et de la fille, nous voilà embarqué dans les problématiques contemporaines et futures qui agitent la cité. Sans jugements à l'emporte pièce, l'auteure instruit avec calme et lucidité la situation. L'impact actuel de décisions anciennes,le déni de l'avertissement des scientifiques, l'espoir dans une machine qui permet de fermer la lagune et de préserver la ville ... tout ça a un prix.

Touchant, sans être plombant, ce roman d'une catastrophe se lit comme une aventure qui donne le frisson, mais c'est du froid dans le dos dont il s'agit ici.

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité

 

Lecture en cours
 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Derniers commentaires
Pile à Lire

 

Le mur des silences

chronique 1

chronique 2

Pot-bouille

Zola

Tendre

montagne de l'ame

 

 

L'animal lecteur
Publicité