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17 avril 2021

Julien Decoin : "Platines"

Julien DECOIN : "Platines"

platines

Peut-on devenir amoureux d'une icône mondiale du rock et de la pop-culture sans que cela n'entraîne frustrations, dépits, insatisfactions en tout genre ?

A travers le regard rétrospectif de Jean, écrivain âgé qui a connu la glire à la fin des années '70, nous voilà plongé dans l'univers du rock new-yorkais, quand tout se passait là-bas, au CBGB notamment. Jean en a tiré un roman a succès et même obtenu le prix Goncourt.

Retiré, pour ses vieux jours, il croise une jeune chanteuse blonde dans le PMU de son village. Cette rencontre va faire ressurgir tout l'amour qu'il a porté à Platine. Cet amour qui ne l'a pas quitté, qui s'était certainement enfoui quelque part, et qui va ressusciter.

Maniant habilement les flash-backs pour nous plonger dans cette ambiance de la fin des seventies, l'auteur nous entraîne dans une épopée rocambolesque. Le temps presse, les souvenirs sont-ils vraiment les souvenirs ou les souvenirs des souvenirs ... ah, la mémoire !

Mais ce qui tient le tout, ce sont les sentiments. La seule réalité palpable quand à la fin il ne reste plus rien.

A lire en écoutant Blondie, Patti Smith ou Nico.

 

 

 

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6 avril 2021

Kaouther Adimi : "Les petits de Décembre"

Kaouther ADIMI : "Les petits de Décembre"

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Kaouther Adimi nous raconte l'Algérie contemporaine avec talent. Ici, nous suivons ces habitants de la cité du 11-Décembre à Dély Brahim. Les petits jouent au foot sur un terrain d'un hectare et demi au milieu de la cité, jusqu'au jour où deux généraux, propriétaires du terrain décident de faire construire leurs villas. 

Un bras de fer s'engage alors entre les enfants et l'autorité.

Partant de ce prétexte, l'auteure nous dresse un portrait de cette société où l'autorité est difficile à contester à un moment où l'armée et le gouvernement viennent de rétablir la paix après la décennie noire marquée par la terreur islamiste.

Elle dresse, à travers quelques personnages, les portraits de ces hommes et de ces femmes qui ont participé à la construction du pays après l'indépendance mais qui n'ont jamais eu l'occasion de prendre les rênes du pays. De ces hommes qui ont cherché à s'opposer pacifiquement, en vain, dans cette société où l'armée contrôle beaucoup. Et surtout de ces enfants, que ces combats d'arrière-garde n'intéressent pas, et qui veulent vivre sur le terrain qu'ils ont toujours eu là à disposition et qui appartient à tous.

Par leur action ils montrent, comme par contraste, la soumission des adultes au régime. Mais comment croire qu'une poignée de gosses peut faire chavirer un tel navire ?

Un très bon roman, bien mené, aidé par une plume à la fois légère et évocatrice qui ne cherche pas à se cacher derrière son petit doigt.

6 février 2021

Marc Dugain : "Transparence"

Marc DUGAIN : "Transparence"

Transparence

L'humanité numérique aura t-elle raison de l'humanité organique ?

A partir des milliards de données que nous laissons trainer partout est-il possible de reconstituer notre personnalité mais au-delà même, notre personne  ? Ce qui fait de nous un être singulier parmi la multitude ? L'empreinte numérique comme ADN de la société de demain !

Roman d'anticipation, sorte de roman historique qui prend le parti de nous raconter le futur plutôt que le passé, "Transparence" a de quoi faire peur. Pourtant toute l'intelligence artificielle serait mise à profit pour régler les problèmes que nous connaissons aujourd'hui, pour que la planète devienne vivable à long, à très long terme, dans la paix et la prospérité.

Sans être vraiment de la science fiction, ce roman pousse le lecteur à ouvrir les yeux sur l'aliénation spirituelle dont il est victime, parfois malgré lui, parfois avec son consentement éclairé. Les thèmes abordés sont nombreux et vus à travers l'esprit de cette femme qui fera s'écrouler les géants d'internet que nous connaissons et qui mettra la main sur l'ensemble des données produites par les milliards d'individus qui peuplent la planète. Planète qui court à sa destruction inéluctable.

Il faut garder le moral et ne pas sombrer dans la folie de ce labyrinthe quand on se prend à cette lecture, qui malgré une narration froide surprend par une fin à la fois étonnante et remarquable. 

 

 

9 janvier 2021

Julia Kristeva : "L'horloge enchantée"

Julia KRISTEVA : "L'horloge enchantée"

Horloge enchantée

Le temps peut-il se mesurer ? Est-il infini ? A t-il un commencement ? 

Au temps de Louis XV à Versailles, Claude-Siméon Passemant met au point une horloge astronomique, qui non seulement montre le mouvement des planètes du système solaire mais indique à la précision de la tierce de seconde le moment précis où nous nous trouvons et ce jusqu'au 31 décembre 9999 !

Exploit scientifique et technique s'il en est.

Partant de là, l'auteur brode, multipliant les facettes, sur les différents aspects du temps, de sa mesure, de son environnement cosmique et de sa représentation chez l'homme.

A l'opposé du temps, apparemment, il y a l'amour. L'amour entre Nivi, la narratrice et Théo dit Astro.

Malheureusement le récit est peu fluide. On n'est pas dans un roman historique, même si les passages concernant le Versailles du temps de la Régence et de louis XV sont intéressants, on n'est pas non plus dans la réflexion pure. La narration est assez déroutante, on s'accroche comme on peut aux minces prises que l'on trouve sur le chemin, entre astronomie et psychanalyse.

Le propos général n'est certes pas inintéressant et la culture est là pour l'orner. On croise Voltaire Liebniz, Emilie du Chatelêt, Einstein et bien d'autres ...

Une lecture difficile qu'il faudra apprécier avec le temps. Certainement.

 

 

30 octobre 2020

Maylis de Kerangal : "Dans les rapides"

Maylis de KERANGAL : "Dans les rapides"

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Mais pourquoi ne l'avais-je pas lu plus tôt ? Il a fallu que je tombe sur l'émission Pop and C° de Rebecca Manzoni traitant de Blondie pour prendre conscience de ce manque !

On entre ici plein fer dans l'urgence de l'adolescence, via trois filles du Havre qui se découvrent en même temps qu'elles découvrent le rock. Elles se connaissaient collectivement (les meilleurs amies du lycée), mais elles vont se rendre compte qu'on peut aussi exister individuellement. Elles découvrent le rock et plus spécialement à travers deux figures féminines marquantes : Debbie Harry et Kate Bush.

Avec le talent qu'on lui connaît, l'art de manier la langue, la complexité de son écriture d'orfèvre, Maylis de Kérangal partage également un peu sa propre adolescence, un peu l'adolescence de ceux qui avaient 15 ans en 1978.

Tous les doutes sont permis, mais pas celui de vivre sa vie à fond, d'assumer ses choix, de tracer sa personnalité, de s'inscrire dans le sillon des grandes figures de la liberté artistique et de la liberté tout court, de la contre culture, de l'underground. Rock will never die !

Magnifique texte à savourer en (ré)écoutant "Parallel lines" et "The kick inside".

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28 octobre 2020

Marin Ledun : "En douce"

Marin LEDUN : "En douce"

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Ce ne sont pas à proprement parlé des loosers dont il s'agit, mais de personnes que la vie n'épargne pas. Et alors, en douce, sans s'en rendre compte, la vie part à la dérive. Victime d'un accident de la route Emilie va mettre du temps à "remonter la pente". Amputée d'une jambe, sa vie est bouleversée.

Pourquoi, alors quand enfin elle reprend le dessus et sa nouvelle vie en main, décide t-elle de refaire le voyage en marche arrière jusqu'au jour de l'accident et jusqu'à retrouver Simon, celui qu'elle considère comme le responsable de sa nouvelle vie pourrie.

Marin Ledun creuse dans les âmes perdues et la désolation sociale. Dans ce pays de dunes, d'étang et de pins, dans cette lande inhospitalière et sauvage, malgré la saison touristique qui brasse de la population de surfeurs et d'estivants en goguette, les locaux sont marqués par cet environnement, travail physique, alcool, solitude, sexe de passage ...

Bien mené et bien rythmé, le roman, qui n'est pas réellement un polar, montre cette frange de la société, celle qui glisse en pente douce vers le broyeur irrésistiblement. Un vrai roman noir rural français, loin des clichés et de la facilité.

 

 

18 octobre 2020

Amélie Nothomb : "Soif"

Amélie NOTHOMB : "Soif"

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Le dernier jour de la vie du Christ décrit par lui-même par le truchement du cerveau d'Amélie Nothomb.

On connaît l'histoire, même si l'auteure nous en remet certains aspects en mémoire au passage, et pourtant on plonge avec avidité dans ce court roman. Bien sûr il y a des faits, et d'emblée on va comprendre que ce que l'on sait mérite d'être questionné. Mais au delà des faits de l'histoire, il y a la pensée.

Le texte tourne autour de trois thématiques, dont l'amour (on s'en serait douté), la mort (là aussi) et la jouissance du verre d'eau quand on a soif. Y aurait-on songé spontanément ?

Avec talent et un goût prononcé des formules et des mots qui les composent, Amélie Nothomb tourne autour de ces thématiques, les explore, les triture.

Pari osé mais pari réussi que ces quelques heures de bonne littérature.

 

14 octobre 2020

Jean-Marc Rigaux :"Kipjiru : 42 ... 195"

Jean-Marc RIGAUX : "Kipjiru : 42 ... 195"

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Encore un livre traitant d'exploit sportif en lien avec l'endurance et la course à pied ? Et bien, non !

Ici on est au-delà. On a repoussé la limite, on a vaincu les angoisses, les craintes, on a suivi le plan puis on s'en est écarté, on s'en est libéré.

Quand le champion olympique de marathon est assassiné, il faut un connaisseur pour démêler l’écheveau de ce monde particulier qu'est la course à pied. Entre fédérations, Union mondiale, laboratoires, financeurs, le monde du haut niveau est cruel. D'autant que les athlètes vivent en l'Afrique de l'Est et que le sport à ce niveau est synonyme de libération, d'ascension sociale, de reconnaissance.

L'enquête est confiée à un avocat, connaisseur de l'Afrique de l'Est, car il fût en son temps "défenseur" des génocidaires du Rwanda et du Burundi.

Au-delà de l'enquête, on entre en profondeur dans deux mondes qui se côtoient presque malgré eux : l'athlétisme de haut-niveau et la vie sur les hauts plateaux d'Afrique de l'Est (Kenya et Ouganda essentiellement). L'auteur nous plonge sans retenu dans ces contrastes, entre détection des jeunes pousses, entrainements, sacrifices, dopage, petites et grandes victoires, confrontés aux rites ancestraux et au poids des structures sociales traditionnelles. On découvre, à chaque page, un monde, un univers, une galaxie.

Bien mené, vif dès le départ et malgré quelques longueurs  en cours de chemin (mais un marathon c'est long), le lecteur est pris, à la recherche du souffle qui lui permettra d'atteindre la ligne d'arrivée sans dommage. En baissant un peu le rythme à la mi parcours, l'auteur nous le permet et nous fait découvrir une Afrique mystérieuse et envoutante.

 

Merci à Babélio et aux Editions Murmures des Soirs pour cet ouvrage lu dans le cadre de l'opération Masse Critique.

2 septembre 2020

Sophie Loubière : "L'enfant aux cailloux"

Sophie LOUBIERE : "L'enfant aux cailloux"

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C'est ma première rencontre avec l'auteure, et un coup de cœur pour ce roman particulier, qui mêle l'ambiance du thriller, le fond d'un drame social, une affaire de secrets de famille et de la fantaisie.

Doit-on regarder dans le jardin des voisins ? Quand on est une dame âgée, un peu désœuvrée, c'est tentant. Et ce qu'on y voit semble clair. Il s'y passe des choses que les autres refusent de voir et d'entendre. Comment faire comprendre que la vie d'un jeune garçon est menacée ?

Très bien mené, le roman creuse le sillon du dérèglement psychique dû à l'âge et à un traumatisme antérieur que l'on comprendra plus tard. Les chocs traumatiques vécus altèrent-ils à jamais la perception de la réalité ?

Et pourtant, il semble bien qu'il y ait de la maltraitance subie par cet enfant dans le jardin des voisins .

A lire absolument, sans chercher à démêler trop vite ce qui relève du réel de ce qui relève du perçu. A moins que les deux se rejoignent, et que l'auteure ne cherche à embrouiller le lecteur ?

Une réussite à tout point de vue.

17 août 2020

Franck Bouysse : "Plateau"

Franck BOUYSSE : "Plateau"

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Le Plateau en question est le plateau de Millevaches en Limousin. Un hameau, quelques maisons, des habitants qui se connaissent et qui semblent vivre une routine séculaire dans la grisaille et la rudesse. Jusqu'au jour où arrive Cory, la nièce de Judith, cherchant à fuir son homme persécuteur, violent. 

Un épisode de la vie du Plateau. 

Toutefois, le récit est lent, très lent. On attend toujours qu'il se passe quelque chose, et il ne se passe rien. On découvre par petites touches des histoires passées, des histoires présentes, de celles qu'on tait pour maintenir en vie la vie elle-même. Un équilibre fragile qui relie les habitants,

De quelques personnages et de quelques lieux, l'auteur nous conte une histoire censée nous tenir en haleine. Mais c'est peine perdue. Il faut de la persévérance pour arriver à la jubilation des trente dernières pages. Un peu comme l'esprit du Plateau qui se mérite, qui s'acquiert peu à peu, qui se dévoile parfois mais ne se donne jamais. 

Le style est recherché et le vocabulaire riche, mais cela ne peut suffire à maintenir le lecteur en éveil. Dommage.  

 

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