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L'animal lecteur

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17 décembre 2024

Franck Bouysse : "Orphelines"

Franck BOUYSSE : "Orphelines"

Un polar noir, à l'ambiance sombre et étouffante, qui traite de meurtres en série commis avec soin sur des femmes en laissant volontairement des indices que nos deux policiers vont essayer de comprendre.

L'enquête est confiée à un vieux flic qui vient de perdre sa femme et sa jeune collègue célibataire qui cherche à rencontrer l'amour. Ce duo, tout en contraste, va s'atteler à la tâche.

On suit leur quotidien et celui de leur proche, on suit le décryptage des rares indices, on suit leurs espoirs et leurs désespoirs face à un criminel minutieux et organisé. 

C'est agréable à lire, malgré un fond sinistre, mais le roman a du mal à accrocher. On passe la moitié du texte à ingurgiter des informations, des réflexions, des suppositions, puis vers la fin le temps de l'action arrive un peu comme par hasard. Le tout laisse un peu sur sa faim. La trame y est mais la construction nous laisse un goût d'inachevé ou d'écrit trop rapidement.

L'auteur est pourtant à recommander, notamment "Né d'aucune femme" qui mérite un large détour.

 

 

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9 décembre 2024

Liliana Lazar : "Carpates"

Liliana LAZAR : "Carpates"

Roman noir à l'ambiance terrible. Dans le froid des Carpates, isolés, perdus, recueillis par une étrange communauté, ce couple de français qui cache chacun un secret à l'autre, va vivre un étrange voyage à la recherche d'une femme qui a ressuscité.

Dans une ambiance à la Stephen King, entre enthousiasme de la découverte, oppression de l'environnement, espoir et désespoir, le lecteur est balloté. L'autrice nous emmène, nous fait découvrir, nous ouvre pour mieux nous enfermer, diffuse un rayon de lumière qui se transforme aussitôt en ténèbres.

Sans qu'il s'agisse à proprement parlé d'un thriller, ni d'un roman fantastique, c'est tout un univers où la nature sauvage, le règne animal, la survie humaine prennent toute leur place. On frissonne, on grelotte et finalement on se trouve complétement mystifiés.

Une bonne lecture opur les longues soirées d'hiver.

 

21 novembre 2024

Mathieu Belezi : "Attaquer la terre et le soleil"

Mathieu BELEZI : "Attaquer la terre et le soleil"

La conquête de l'Algérie pour la coloniser, c'est pacifier, c'est contraindre les populations locales pour pouvoir leur apporter les bienfaits de la civilisation, c'est importer des populations de paysans depuis la métropole. Coloniser c'est un processus qui combine le militaire et l'emprise foncière.

Ici, à travers l'espoir de Séraphine et de sa famille venue prendre possession de 7 hectares de terrain pour les mettre en valeur et vivre de son travail dans de meilleures conditions.

Pour le capitaine, le combat est tout autre. Il s'agit d'écarter les dangers pour que les populations puissent s'installer en toute sécurité.

Avec son style et sa narration particulière, qu'on avait déjà croisé dans "Emma Picard", l'auteur nous emmène au cœur de la machine. Sous le soleil brulant, aux prises avec les maladies mortelles, toute cette nouvelle population livre le combat de la civilisation contre la barbarie. 

Un très bon roman, cruel et poignant, profond et sensible à la fois, où la description suffit à pousser la réflexion. A recommander.

11 novembre 2024

Kasuo Ishiguro : "Auprès de moi toujours"

Kasuo ISHIGURO : "Auprès de moi toujours"

Œuvre de littérature et de science-fiction, "Auprès de moi toujours" relate les souvenirs d'une jeune femme, élevée dans un milieu fermé avec des centaines d'autres jeunes destinés à devenir des donneurs d'organes. Le récit se centre sur la relation à trois entre Ruth, Tommy et Kathy. Nous ne sommes pas dans le futur mais dans l'Angleterre dans les années 1990. L'univers semble heureux, une éducation est donnée à ces jeunes.

Au fil des ans, et des souvenirs de la narratrice, il semble que les jeunes acceptent leur destin, ce pourquoi ils ont été créés. Alors même que institution dans laquelle ils se trouvent met tout en œuvre pour les ouvrir à la culture afin de leur permettre de se forger une personnalité propre.

D'une belle écriture, l'auteur nous livre le quotidien de ces jeunes, leurs relations, leurs disputes, leurs espoirs. Grâce au procédé des souvenirs et de la mémoire, il distille des informations, revient en arrière, anticipe sans jamais dévoiler complétement. Le lecteur, lui, comprend bien de quoi il s'agit, il n'y a aucun suspens, mais se laisse emporter par le flot de petites choses qui s'écoulent mais est saisi par les questions qui se posent sur le devenir du genre humain, les sentiments, la mort, l'amour, l'acceptation de son destin ...

 

 

 

21 octobre 2024

Yasmina Khadra : "Les hirondelles de Kaboul"

Yasmina KHADRA : "Les hirondelles de Kaboul"

Quand bien même ce roman est ancien, le sujet et le contexte restent d'actualité. Car effectivement nous sommes ici dans le Kaboul des Taliban au tournant du XXIème siècle, et 24 plus tard, tout semble identique.

Comment vivre son amour dans un pays guidé par l'obscurantisme et la tyrannie religieuse ? Ce court roman est très fort, car à travers quelques personnages bien choisis, et qui se croisent, il raconte le quotidien, la peur, l'obéissance et la soumission jusqu'à l'envie profonde de tout abandonner.

Nous sommes ici à la croisée de deux sociétés, une qui aurait eu foi en la culture, la lumière, le savoir, la joie de vivre et l'autre, sombre, rigide, intolérante et despotique. Quand l'Afghanistan, enfin débarrassée des soviétiques a sombré dans l’idéologie radicale au nom de Dieu.

Ce court roman est très bien écrit, à hauteur d'homme (et de femmes également), sensible et bouleversant à la fois. Une lecture indispensable.

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7 octobre 2024

Mathieu Belezi : "Emma Picard"

Mathieu BELEZI : "Emma Picard"

1860, une deuxième vague de colons arrivent en Algérie. Des paysans de France qui peuvent enfin posséder une terre sous peine de la mettre en valeur. Emma Picard, veuve avec 4 enfants, se lance dans l'aventure. Elle obtient 20 hectares à Mercier.

Il en faut de la persévérance, de la résilience et du mental pour faire face aux épreuves qui l'attendent : être une femme, être une veuve, travailler une terre ingrate, faire face aux aléas climatiques et hydrologiques ....

Emma s'y emploie, avec force et ténacité.

La narration prend plusieurs partis pris intéressants. C'est Emma qui raconte, l'espace d'une nuit alors qu'elle est au chevet de son dernier fils. On comprend tout de suite que le rêve algérien n'a pas bien tourné. De plus, elle raconte chronologiquement, mais en incrustant des réflexions présentes qu'elle fait à son fils. Et enfin, comme le temps presse et que le jour va se lever, elle n'arrête pas. La narration se fait d'une traite ... sans point de ponctuation.

Roman captivant, dur, impitoyable parfois, qui cherche à montrer l’âpreté de la vie, sa férocité, la machine à broyer les espoirs, les rêves, l'avenir. Il nous offre aussi un regard singulier sur la colonisation de l'Algérie (qu'on appelle pas encore française).

Un très bon livre à conseiller sans réserves.

Merci à Masse Critique et aux éditions Le Tripode pour cette lecture.

Ce roman a été publié en 2015 sous le titre "Un faux pas dans la vie d'Emma Picard".

 

18 septembre 2024

Valentine Goby : "L'île haute"

Valentine GOBY : "L'île haute"

Il est certain que Valentine Goby sait raconter les histoires, elle excelle également à mettre en scène des enfants au moment du passage à l'adolescence, et ce roman n'y coupe pas. En 1942, le petit Vadim se transforme en Vincent envoyé par ses parents se réfugier en Savoie (sous prétexte de soigner son asthme), dans cette haute vallée fermée aux confins de la Suisse.

On suit bien la surprise, l'enchantement, la découverte, mais aussi le déracinement initial pendant cet hiver rude. Puis lentement vient l'acclimatation, l'envie de devenir un local, un enfant de la vallée, de la montagne. Et l'imaginaire qui accompagne le jeune garçon, la montagne comme une île ...

L'autrice nous fait à la fois entrer dans l'espace, dans ce monde clos qui se renouvelle à chaque saison, dans l'esprit de Vincent qui évolue, qui se construit, qui s'épanouit, et dans le temps, dans cette époque trouble où le territoire est occupé par l'armée italienne à laquelle va bientôt succéder l'armée allemande.

Tout est là. C'est un très bon moment de lecture, plein de délicatesse et de tendresse, plein de la nature aussi qui environne, qui circonscrit l'action. Un coup de coeur.

 

28 août 2024

Maud Simonnot : "L'heure des oiseaux"

Maud SIMONNOT : "L'heure des oiseaux"

Soixante ans après comment retrouver des traces de la vie des enfants abandonnés et livrés au pensionnat de Jersey ? Comment remonter le fil familial jusqu'aux traumatismes de cette époque où les châtiments corporels et psychiques formaient la base de l'éducation ?

On suit à la fois la vie sombre de Lilly et de son petit frère dans le pensionnat, et celle de cette jeune femme fraîchement débarquée pour enquêter sur la vie de son père, lui-même élève de ce pensionnat à la même époque.

Entre silences bien gardés, mémoire sélective et déni, la tâche sera rude, d'autant que les témoins directs de cette époque encore vivants se font rares.

Évidemment le fond est dur, rude, sans concessions, mais la narration est égayée par l'espièglerie et la malice de la petite Lilly, un esprit épris de liberté et de chants d'oiseaux. Arrivera t-elle à se sauver et à sauver son petit frère de cet enfer ?

Un très bon moment de lecture, bien porté par une écriture à la fois claire et poétique. A recommander.

23 août 2024

Jérôme Ferrari : "Le sermon sur la chute de Rome"

Jérôme FERRARI : "Le sermon sur la chute de Rome"

Est-ce que Rome est éternelle ? Pourtant en 410 les Wisigoths d'Alaric pillent Rome ce qui est un véritable choc dans l'empire. Ce signe marque le début de la fin de l'éternité ... En va t-il de même de toute construction humaine ?

Dans un village de Corse, deux étudiants décident de tout plaquer pour  redonner vie au bar du coin.

Avec un soin extrême, une écriture raffinée (parfois un peu pompeuse) mais toujours agréable, l'auteur nous invite à réfléchir au destin des œuvres grandioses de l'humanité, mais aussi au sort réservé aux petites choses construites avec fierté durant nos petites vies de mortel.

Avons-nous la vanité de croire que nos vies laisseront une trace au-delà de notre mort, alors que quoi que nous fassions tout est amené à disparaître ?

A travers des personnages simples, une histoire de bistro, de clients, d'alcool et de relations humaines, le roman nous conte aussi l'histoire d'une famille, avec la première guerre mondiale, l’administration des colonies, les relations intra-familiales, les passions, les amours et les chagrins.

C'est court, c'est dense, c'est sensible et riche. Une belle lecture en somme.

15 août 2024

Clémence Boulouque : "Le sentiment des crépuscules"

Clémence BOULOUQUE : "Le sentiment des crépuscules"

Quand, en Juillet 1938 à Londres, Sigmund Freud, exilé, invite à son domicile Stefan Zweig et Salvador Dali, on s'attend à une rencontre de haut niveau. Accompagnés de Gala et de l'agent de Dali, ils tiennent salon chez l’hôtesse Anna Freud.

Evidemment que la conversation, comme une conversation de salon, part à vau l'eau, et la situation politique de l'Europe y passe, le sort des exilés et de leur vie en exil, la religion, la peinture, la littérature : les points de vue se croisent, s'entrechoquent, s'interposent.

La psychanalyse est ici confrontée au surréalisme et les personnages donnent du corps aux dialogues. Zweig tout en retenu et en réflexion face à Dali tout en exubérance et exagération, et le vieux Freud tout en puissance et en recul.

Mais de ce moment romanesque à souhait, on sort un peu frustré. L'écriture et la composition sont soignées, certes, mais le tout manque un peu de chaleur pour vraiment accrocher complétement le lecteur. Toutefois, nous sommes ici en présence de personnages qui ont marqué, et comment ! , leur siècle, et de nombreuses incises nous rappellent (ou nous apprennent) des faits, des événements, des traits de caractère.

C'est donc intéressant et bien construit, mêlant savamment l'érudition et le fantasque.

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