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25 avril 2014

Béatrice Egémar : "Elle posait pour Picasso"

Béatrice EGEMAR : "Elle posait pour Picasso"

picasso

Voici un roman "jeunesse" lu dans le cadre d'une Masse critique spéciale organisée par Babélio.

Nous voici ici dans le Montmartre des artistes, des peintres particulièrement, et de la vie d'une certaine "bohème"en 1905. La jeune et belle Linda, qui avait posé pour Picasso, est retrouvée morte, elle a sauté de la fenêtre de sa chambre du quatrième étage. Pour Emile, ce jeune poète qui vient d'arriver au "Bateau-Lavoir" ce suicide est étrange et aiguise sa curiosité. Comment savoir ce qui s'est réellement passé ? Et si le suicide de la bouquetière n'en était pas un ?

Il va falloir enquêter dans ce milieu d'artistes, où à côté de Picasso on croise Max Jacob, Van Dongen, les époux Stein ... et aussi les modèles, ces filles qui veulent sortir de leur misérable condition en posant pour les peintres. Mais on fait également connaissance de tout un milieu avec les apaches, "le lapin agile", le maquis, les moulins,les chiffonniers de Montmartre.

Emile qui se liera d'amitié avec Max Jacob mènera ses investigations, au gré des réflexions et des quelques éléments qu'il peut glaner dans le quartier. Peu à peu, de révélations en découvertes, le mystère de la jeune bouquetière apparaît. Rien n'est clair dans cette histoire. Comme un tableau, c'est par petites touches que l'ensemble se met peu à peu en place. 

Outre l'intérêt de l'intrigue Béatrice Egémar, dans un style très abordable et fluide, en profite pour nous conter cette période dans ce quartier particulier. Trés bien dépeinte, l'ambiance de fond donne une couleur particulière à cette histoire.

picasso fille

(Picasso 1905 : "la jeune fille à la corbeille de fleurs")

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17 avril 2014

Valentine Goby : "Kinderzimmer"

Valentine GOBY : "Kinderzimmer"

Kinderzimmer-de-Valentine-Goby-Actes-Sud_reference

Quel texte poignant et profond sur un fond de tragédie individuelle et collective ! Le décor est planté : le camp de Ravensbrück, camp de concentration pour femmes. Et dans ce camp : la "Kinderzimmer", un bloc spécial installé pour accueillir les bébés nés dans le camp à partir de 1944. 500 enfants y seraient nés.

A travers le destin de Suzanne Langlois, dite Mila, résistante internée, qui arrive enceinte à Ravensbrück, le roman se construit sur cette contradiction : comment peut-on donner la vie dans cet univers spécialement créé pour donner la mort. La mort est partout, et si l'on ne découvre pas l'univers concentrationnaire nazi avec ce livre, l'auteur sait parfaitement rendre compte de sa banalité. La mort est devenue quotidienne, plus personne ne s'émeut. C'est à travers cette maternité (longtemps dénié il est vrai) que se cristallisera une solidarité active entre femmes. C'est l'espoir qui naît. Plus que la personne de l'enfant, c'est l'horizon qu'il représente qui devient important.

Sans jamais tomber dans le mélo ou dans les bons sentiments, Valentine Goby raconte le quotidien qui peu à peu s'éclaire de cette mince lueur de vie. Et cette lueur conduira Mila à vouloir se souvenir de tout, de chaque fait précis, ne rien oublier pour pouvoir raconter.

Un texte profond servi par une réelle maîtrise littéraire. A conseiller, même si, vous l'avez compris, l'ambiance générale est plutôt lourde.

8 avril 2014

Jean Echenoz :"14"

Jean ECHENOZ : "14"

14

Un court roman pour une grande guerre. En une petite centaine de pages, Jean Echenoz nous fait traverser cette période de 4 ans à travers cinq hommes partis au front et une femme restée chez elle.

Ici, pas de grande analyse, on entre de plein pied dans le quotidien, au fil des saisons, de la moiteur d'août au gel de décembre, dans la boue des tranchées, avec les morts, les blessés, les infirmes et les gazés. Et Blanche, qui porte l'enfant de l'un d'entre eux, ici en Vendée, loin du front.

L'auteur, dont l'écriture est parfaitement maîtrisée, porte un regard complètement extérieur. La guerre n'est qu'un objet, le sujet c'est l'homme: Anthime dont le destin sera complètement bouleversé par cet épisode dramatique. Comme toute une génération, comme le pays entier, et tout le continent, et plus largement la fin d'un monde, la charnière d'une ère nouvelle.

La littérature autour de la grande guerre est florissante. Ici on est pas dans une oeuvre majeure (pour ça voir du côté de Dorgelès, Remarque, Cendrars pour les témoins directs) mais dans une fiction qui peut paraître à bien des égards superficielle, mais qui rend bien compte de l'absurdité de ce terrible conflit.

 

4 avril 2014

Antoine Blondin : "L'humeur vagabonde"

Antoine BLONDIN : "L'humeur vagabonde"

humeur vagabonde

Tout quitter, prendre le train, abandonner femme et enfants. Les enfants qui ne parlaient pas encore. La femme qui ne parlait plus. C'est dans un grand silence que Benoit Laborie quitte Mauvezac pour rejoindre Paris.

Benoit Laborie, un anti-héros, une sorte de Meursault avec sa mère en plus. Car l'amour maternel joue ici un rôle central.

A Paris, plein d'espoir, il va chercher à nouer les contacts que sa mère a gardés pour trouver une situation. Mais personne ne se souvient d'eux. Tout le monde ignore ce provincial et son pot d'azalée.

Commence l'errance, et une semaine terrible où les situations cocasses s'enchaînent. Désespoir. Il décide de rentrer à Mauvezac, sans rien dire, pour faire la surprise à sa femme. C'est au moment de ces retrouvailles que par un malentendu se produit un événement dramatique qui bouleversera sa vie.

Benoit Laborie, le médiocre, devient alors l'attraction de la justice et de la presse. De retour à Paris il devient le centre d'intérêt de toute cette société qui l'avait si superbement ignoré. Mais cet intérêt soudain s'éteindra peu à peu alors que le procès dévoilera le manque de consistance du personnage.

La vie de Benoit n'est qu'une salle d'attente de gare, avec les trains qui partent sans nous, et ceux qui partent trop tard, et ceux qui ne partent pas. Et dans cette salle d'attente, les figurants regardent leur vie défiler, sans prise sur elle, sans prise sur rien.

Un texte poétique et plein d'une souffrance larvée, cachée sous l'humour et la cocasserie.

humeur film

(photo : extrait du fim d'Edouard Luntz de 1972 avec Jeanne Moreau et Michel Bouquet)

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