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28 mars 2014

Ruta Sepetys : "Big Easy"

Ruta SEPETYS : "Big easy"

big easy

Encore un littérature jeunesse repéré lors d'une opération "masse critique".

Ici nous voilà transporté dans La Nouvelle-Orléans du début des années '50. Josie Moraine, 17-18 ans, doit se débrouiller dans la vie, entre un boulot de libraire et faire le ménage dans le bordel où travaille sa mère. Il y a là de quoi nourrir des rêves d'ailleurs et surtout des rêves d'autrement. En intégrant une grande université de l'Est par exemple ?

La rencontre avec ce riche client à la librairie un soir de nouvel an sera t-elle l'étincelle qui allumera le feu d'artifice des rêves passionnés de Josie ?

Forte d'un caractère construit par toutes les épreuves de sa condition, Josie se lance dans un défi insensé. Elle peut compter sur des amitiés solides, des amours naissantes, inavouées, innocentes. Mais on n'échappe pas si facilement à son destin.

La Nouvelle-Orléans de ces années là, c'est aussi une criminalité à ciel ouvert, avec une mafia omniprésente dans le quartier français. Et les rêves de Josie se trouvent pris dans la tourmente d'un meurtre mystérieux.

Mené tambour battant, même si le départ est un peu lent, le roman nous brosse une aventure et des personnages bien construits. L'ambiance du sud est très bien rendue, la chaleur moite, la lumière, mais aussi la ségrégation qu'elle soit raciale ou sociale.

Bref, Ruta Sepetys maitrise son sujet : une ambiance, une héroïne et des personnages secondaires. Un bon moment de lecture pour des jeunes qui veulent sortir des dystopies et autres fantasy.

 

 

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18 mars 2014

Le thème du mois prochain : le centenaire de la première guerre mondiale

Le centenaire de la première guerre mondiale

Trois romans  pour appréhender cette période particulière.

Jean Echenoz : 14

Pierre Lemaître : Au revoir là-haut

Laurent Gaudé : Cris

14-jean-echenoz

au revoir la haut

cris

 

12 mars 2014

Louise Erdrich : "Le jeu des ombres"

Louise ERDRICH : "Le jeu des ombres"

le jeu des ombres

Massacre conjugal et familial dans une famille d'artistes d'origine amérindienne.

Irene tient un journal intime. Comme tout journal y sont consignées, au fil des jours, ses pensées, ses émotions. Or elle découvre que Gil, son mari, le lit en cachette. Trahison ! Elle décide alors de se servir de ce journal pour communiquer avec lui et manipuler leur relation vacillante. Parallèlement elle continue à tenir son "vrai" journal, qu'elle tient enfermé dans un coffre de banque. Finalement à travers ces écrits, on découvre un récit sombre où chacun manipule l'autre, où la suspicion a remplacé l'amour, où la confiance a complètement disparu. S'installe un jeu de dupes, un jeu d'ombres

Gil et Irene entretiennent une relation amoureuse qui se distant, ils ont trois enfants et toute la famille souffre de cette relation. On entre dans le quotidien de ces moments particuliers qui marquent la fin d'une relation amoureuse intense, fusionnelle, mais où il reste encore quelque chose. Ce quelque chose qui fait que l'on n'envisage pas la séparation, la vie sans l'autre.

Louise Erdrich nous conduit  également, à travers une réflexion sur l'art, à nous interroger sur l'image de nous mêmes que nous renvoyons à l'autre dans une relation. Ici c'est poussé à l'extrême puisque qu'Irene est l'unique modèle des oeuvres picturales de Gil. Que reste-t-il de l'intimité ? Comment la personnalité se nourrit de cette relation, mais également comment elle nourrit la relation ? Comment Irene avec son caractère de sauveur ("Irene infirmière") parviendra t-elle à sortir toute la famille indemne de ce drame ? Les origines indiennes peuvent-elles être d'un quelconque secours ?

Bien construit, ce roman ne respire pas la gaité eu égard aux thèmes traités, mais entraine le lecteur dans une lente spirale, d'où il ne ressortira pas indemne lui non plus, une fois la dernière page tournée. Un bon roman américain, sans niaiseries et sans fard.

 

6 mars 2014

Fumio Niwa : "L'âge des méchancetés"

Fumio NIWA : "L'âge des méchancetés"

Mechancetes

Une réflexion sans concession sur la vieillesse.

Dans le Japon de l'immédiat après-guerre, une grand mère de quatre-vingt six ans se trouve ballotée entre les familles de deux de ses petites filles. Elle empoisonne leur vie, chacune veut s'en débarrasser. La vieille est un objet encombrant dont personne ne veut.

La vieille Umejo ne se laisse pas faire : méchante, voleuse, acariâtre, elle mène la vie dure à son entourage. Parfois attachante, souvent irritante, Umejo ne laisse pas indifférent. Le récit s'attache à la réflexion à partir de faits de la vie quotidienne et n'est pas exempt d'humour (un peu à la manière de Mo Yan pour le voisin chinois).

Ce court récit nous offre une vision de notre propre société, où la vieillesse n'est plus assumée par les familles mais par des institutions spécialisées. On est ici à la charnière entre la société traditionnelle et la société moderne, celle qui va faire fi des codes ancestraux. Et ce qui est valable pour le Japon de 1947 est valable pour l'Europe. La problématique du vieillissement est-elle universelle ? Qu'adviendra t-il de nous quand notre esprit aura peu à peu disparu et que nous ne serons plus qu'un corps flasque et fripé que la vie ne veut pas quitter ?

4 mars 2014

Annie Ernaux : "La honte"

Annie ERNAUX : "La honte"

ernaux-la-honte

La honte, d'après wikipédia, se définit comme suit : "La honte est une émotion complexe. Elle se distingue des autres émotions par sa dimension sociale, secrète, narcissique, corporelle et spirituelle. La honte a des aspects positifs et négatifs. Elle est parfois définie comme la version sociale de  culpabilité, et joue un rôle dans la  phobie sociale."

Ce court texte d'Annie Ernaux revient sur une année particulière de son enfance: l'année 1952. C'est un jour de juin de cette année là que son père a frappé sa mère pour la faire mourir. Et l'auteure d'entourer ce fait majeur par toutes les circonstances factuelles de l'époque, où Annie, âgée de 12 ans sent "la honte" peu à peu la pénétrer, se diffuser en elle. Annie confrontée à deux mondes étanches : sa classe sociale, la famille, le petit commerce des parents, l'absence de culture et sa classe scolaire, élève brillante, assoiffée de culture et fréquentant les filles de l'autre monde.

Comme dans "La place" on retrouve ici cette ambiance provinciale des années '50 dans cette Normandie rurale. Le thème de l'ascension sociale y trouve une bonne place, ce désir de sortir de son milieu, de vaincre la honte.

D'une écriture plate et ne véhiculant pas l'émotion, on retrouve là tout le talent d'Annie Ernaux qui se livre à un travail de mémoire, à une réflexion sur le mécanisme de la mémoire qui fait resurgir à partir d'un fait marquant, tous les instants, toutes les sensations, toutes les émotions du moment. Quelque chose de "proustien" finalement.

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