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27 avril 2019

Antoine de Saint-Exupéry : "Vol de nuit"

Antoine de SAINT-EXUPERY : "Vol de nuit"

 

vol de nuiit

 

Paru en 1931, il reçut le prix Fémina cette année-là, "Vol de nuit" est, comme son auteur, entré dans la légende. De là à dire qu'il s'agit d'un classique, il n'y a qu'un pas, que je ne franchirai pas. "Vol de nuit" c'est le récit d'une organisation, d'une chaîne humaine, d'une suite d'actions, qui permet d'acheminer le courrier de tout le sud de l'Amérique du Sud vers l'Europe.

En quelques pages, car le texte est court, l'auteur cherche à nous faire percevoir, au-delà de l'aventure aéronautique, quelque chose qui dépasse l'être humain. "Nous agissons, pense Rivière, comme si quelque chose dépassait en valeur la vie humaine ... Mais quoi ? "

Tout est là. Point ici de roman d'aventures, d'embardées, de frissons, même si les conditions météo se dégradent rapidement et compromettent la mission.

A travers le personnage de Rivière, chef taciturne mais opiniâtre, pour qui la responsabilité d'un devoir à accomplir passe avant tout, non seulement nous entrons de plein fouet dans la croyance que les progrès de la civilisation passent par des méthodes managériales composées de fermeté et de distance hiérarchique, mais surtout dans une réflexion méditative sur l'homme, sa valeur et son prix.

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23 avril 2019

Joyce Carol Oates : "Sacrifice"

Joyce Carol OATES : "Sacrifice"

 

sacrifice

1987. Un crime raciste dans une Amérique qui ne se parle pas. Dans ce quartier de Red Rock, Pascayne, New-Jersey, la jeune Sybilla Frye est retrouvée agonisante dans le cave d'une usine désaffectée. Elle est noire, elle a à peine quinze ans, elle avait disparue depuis plusieurs jours... Quand on la retrouve, elle accuse des blancs, cinq ou six hommes, dont probablement des flics, de l'avoir séquestrée, d'avoir abusée d'elle et de la l'avoir ligotée et abandonnée ...

Comment la police (blanche) pourrait-elle enquêter sur cette affaire ? Vingt ans après les émeutes qui ont vu la ville s'embraser, la moindre  étincelle peut raviver la méfiance mutuelle. Et de la méfiance à la haine il n'y a qu'un pas ...

Peinture d'une société cloisonnée, hargneuse, violente, Sacrifice nous plonge profondément dans la construction du ressentiment communautaire, victimaire, d'une partie de la société, les plus démunis, noirs aux emplois les moins qualifiés, femmes violentées ou au mieux abandonnées, femmes noires dont les perspectives sont quasi nulles.

Mais Sacrifice nous retourne aussi, car derrière ce fait divers horrible, il y a la manipulation, la récupération, la construction et la diffusion de l'information (à une époque où le web 2.0 n'existait pas) pour des fins pas aussi humanitaires qu'il y paraît dans cette Amérique de la lutte pour les droits civiques, de l'extrêmisme exacerbé qu'il soit blanc-nazi ou afro-américain radical.

Une lecture difficile par son contenu, par son contexte, mais très profond dans sa peinture de la société à cette époque et dans ce lieu. Encore un très grand roman.

 

 

7 avril 2019

Dan Franck : "Le vol de la Joconde"

Dan FRANCK : "Le vol de la Joconde"

 

vol joconde

Le 22 Août 1911, la Joconde disparaît. Volée au Musée du Louvre !

Qui a bien pu faire un coup pareil ? Un peintre assurément !

Pablo Picasso se trouve être en possession de deux statuettes ibériques volées elles aussi au Louvre et craint qu'un rapprochement soit rapidement opéré par la police entre cette possession illégale et cette disparition. Aidé de son ami Appolinaire, les voilà partis dans Paris à la recherche d'un ami qui pourrait, le temps de quelques jours, les mettre à l'abri et ainsi éviter au peintre (et accessoirement à son ami poète) l'expulsion du territoire.

Partant de ce fait divers, nous voilà transporté dans le Paris de ces années-là. Avec humour et une bonne dose de second degré, l'auteur nous fait découvrir les oeuvres majeures de cette époque, qu'elles soient picturales ou littéraires. On baigne dans l'ambiance de ce qui devait être "la bohème", du Bateau-Lavoir à Montparnasse. On boit de l'absinthe à la Closerie, on joue les pique-assiettes chez les Stein, on finit la soirée au Lapin Agile ...

Et cette valise qui contient les statuettes, qui en voudra bien ?

Ces cinq jours passés à traverser Paris sont une merveille. Les situation sont plus que cocasses et les dialogues succulents.  Un vrai coup de coeur pour cette lecture.

En préalable à cette lecture et pour bien contextualiser, il peut être utile de lire (ou relire)  ce roman jeunesse :  "Elle posait pour Picasso" Béatrice Egemar.

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(l'emplacement de la Joconde au Louvre après le vol)

 

2 avril 2019

Clara Dupont-Monod : "La révolte"

Clara Dupont-Monod : "La révolte"

 

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Aliénor, ses deux maris, ses huit enfants, la deux fois reine. Aliénor, la femme de lettres, l'amie des troubadours, la magnanime. Ici c'est celle qui va se soulever, via ses trois fils, contre son époux, le Plantagenêt, que nous rencontrons. A partir des années 1173, le roman nous emmène dans les fils enchevêtrés qui trament ce complot et ses conséquences. 

Essentiellement à travers la voix de son fils préféré, Richard (Coeur de lion), nous suivons cette période trouble,avec son lot de bassesses, de trahisons, de combats, de coups bas. Aliénor sera enfermée 15 ans. Prisonnière de son mari et de son dernier fils Jean (Sans Terre). Une famille qui se déchire et c'est l'Europe qui s'embrase.

C'est le lien qui unit Richard à sa mère qui est ici mis en avant. C'est le récit de cette passion à double-sens qui va influer le sens de l'Histoire qui est disséqué, jusqu'à l'intime, jusqu'au plus profond de l'âme, comme seul le roman le permet.

Mais si l'intention y est la narration ne la sert pas. Le tout est assez difficile à lire, on a du mal à entrer dans le texte.  Bref la lecture m'est apparue bien fastidieuse, voire parfois pénible. Seule la fin emporte enfin, comme si cette révolte avait été trop longtemps contenue.

 

 

 

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