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26 février 2018

W. Somerset Maugham : "La passe dangeureuse"

W. Somerset MAUGHAM : "La passe dangeureuse"

La-passe-dangereuse

Voyage en Chine au temps de l'Empire, avec ses fonctionnaires de l'administration coloniale au début du XXème siècle, mais aussi sa population locale, employée dans les maisons des européens, des mondes qui se mélangent peu. Mais là n'est pas le propos, même si le contexte est puissamment évoqué. 

Fraîchement débarquée d'Angleterre après avoir précipitamment épousé Walter un médecin bactériologiste exerçant à Hong-Kong, Kitty se trouve plongée dans cet univers particulier, dans cette ambiance chaude et humide de l'extrême Asie.

Kitty n'a pas vraiment épousé Walter par amour, mais plus par l'envie rageuse de quitter sa mère et sa famille. Walter n'est que cet être terne, ce chercheur sans vie sociale, fade, presque transparent dans cette société coloniale. Kitty, oisive et insatisfaite, rencontrera Charlie, brillant, séduisant et se jette à corps perdu dans cet amour, dans cet espoir. Quand Walter découvre cette liaison il laisse à Kitty le choix, ou bien de se marier avec Charlie si c'est lui qu'elle aime, ou bien de le suivre dans un territoire reculé de la Chine où il a accepté un poste de médecin dans cet endroit touché par l'épidémie de choléra.

Et voilà le couple qui remonte les vallées, en chaises, jusqu'à ce village perdu où vivent quelques soeurs dans un couvent et où meurent chaque jour des êtres victimes de la terrible épidémie. Mise à l'épreuve Kitty découvrira là une autre facette de sa personnalité, moins futile, tournée vers autrui. Elle découvrira aussi, au détour d'événements dramatiques, la personnalité de Walter qui n'a jamais cessé de l'aimer. Transformée, Kitty prendra conscience, peut-être un peu tardivement, qu'elle est probablement passée à côté de quelque chose. Derrière le voile des illusions.

Le roman est beaucoup plus mélancolique et beaucoup moins romantique que le film "Le voile des illusions" portant magnifique. Et en lisant le roman on ne peut s'empêcher d'entendre les notes de Satie (la "Gnossiène n°1" accompagne admirablement le film) qui prennent ici toutes leur valeur. Un roman terrible sous couvert d'une histoire d'amour et d'adultère dans la bonne société coloniale britannique.

 

 

 

 

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13 février 2018

Françoise Sagan : "Des bleus à l'âme"

Françoise SAGAN : "Des bleus à l'âme"

 

bleus à l'âme

Ecrit entre mars 1971 et avril 1972, "Des bleus à l'âme" mêle une fiction et des réflexions de l'auteure, sur sa vie, sur son métier, son art, mais également sur les personnages eux-mêmes, la narration, le rapport de l'écrivain à l'écrit. C'est certes un peu auto-centré.

Dans le Paris de ces années-là, la vie oisive, limite parasitaire, d'une jeune femme et de son frère, tous deux suédois, blonds et élégants, côtoie les doutes de l'écrivaine, ses bleus à l'âme. Le texte lui-même entremêle les sujets, parfois comme des digressions ou comme des souffles, des respirations, des prétextes pour aborder les questions de l'amour, de l'amitié,des rapports entre les gens, que ce soit dans la vie réelle, celle des personnages, ou bien dans la fiction, celle voulue par l'auteure.

Évidemment tout ceci n'en fait pas un grand roman, mais comme l'écriture est belle, comme la construction du texte est recherchée, finement travaillée, la lecture est fluide, portée par la douce musique de l'agencement des mots, des phrases.L'exigence de l'élégance en quelque sorte. Tout un style.

 

 

7 février 2018

Florent Oiseau : "Paris-Venise"

Florent OISEAU : "Paris-Venise"

 

Paris venise

Quand Masse Critique a proposé ce roman, mon sang n'a fait qu'un tour dans mon cerveau, car, il y a un an, pour aller à Venise, j'ai voyagé dans ce train. Et quel train !

Il était donc facile à la lecture de bien entrer dans l'ambiance, dans l'attente au départ gare de Lyon à cause du retard, dans le froid des compartiments, les passeports donnés, les couchettes tout sauf confortables, les autres voyageurs, la promiscuité, le bruit ... bref, un beau voyage. Et tout ça pour une arrivée à Venise, sous la lumière du matin, qui donne une vision féerique de la Cité pour qui y pénètre pour la première fois.

Ici, c'est Roman que l'on suit, couchettiste dans l'équipe de nuit. C'est donc l'envers du décor qui est montré.

Roman qui galère dans sa vie, en banlieue, en perpétuelle difficulté financière, voit ce travail ingrat et pas bien payé comme une planche de salut. Il s'y jette à fond. Consciencieux, rigoureux, scrupuleux. Mais ce train, c'est pas l'Orient-Express, surtout dans le sens du retour, et il charrie nombre de voyageurs dont le but n'est pas le tourisme. D'ailleurs les voitures du fond sont surnommées "bledard-land", occupées par des migrants plus ou moins en règles et avec plus ou moins de titres de transport qui cherchent à rejoindre Paris depuis Milan.

Paris-Venise, c'est la rencontre des travailleurs pauvres avec des gens encore plus pauvres et toutes les magouilles que sous tendent ces conditions. D'un côté ceux qui cherchent à passer et qui sont près à payer alors qu'ils n'ont rien, et de l'autre ceux qui sont près à tout accepter pour arrondir les fins de mois ... Et bien d'autres qui profitent de la nuit pour dérober les quelques valeurs des touristes plus fortunés ...

Que faire de ses principes dans ce contexte ? Apparemment nombre de collègues vivent de ces combines. Est-ce aussi le cas de Juliette, dont Roman peu à peu tombe amoureux ?

Ce roman de la vie quotidienne actuelle, plein d'humour et à l'écriture très imagée, donne le sourire. Il évoque l'espoir, et c'est ça qui donne un sens au voyage.

Bonne nuit dans le Paris-Venise !

 

 

 

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