Virginia Woolf : "La promenade au phare"
Virginia WOOLF : "La promenade au phare"
Fermer un Virginia Woolf après le dernier mot laisse un sentiment mélangé d'émerveillement sublime (et quel travail remarquable de traduction) et de supplice achevé. Soulagé, enfin de terminer ce court roman, dont l'essence est difficile à saisir, et à la fois encore sous le charme de ses instants captés dans cet infini du temps qui passe.
Ici l'infini c'est cette île et au loin le phare. La famille et des amis sont réunis dans cette grande maison, sous le houlette de Mrs et Mr Ramsey. Et celle qui tente de capturer l'instant, de la sublimer c'est Lilly Briscoe et sa toile plantée dans le jardin.
Les personnages ont des pensées, et le lecteur vogue des une aux autres, sautant de la mélancolie à la joie, de l'humour à la nostalgie, des envies aux regrets.
C'est compliqué, la lecture est certes belle mais fastidieuse. Il ne se passe quasiment rien : une journée où l'on a évoqué la possibilité d'aller au phare, une ellipse de quelques années et de nouveau une journée où l'on embraque enfin pour le phare.
Bref, un sentiment mitigé au sortir de cette promenade.