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25 janvier 2017

Elisabeth Rollin : "Voir ailleurs qui je suis"

Elisabeth ROLLIN : "Voir ailleurs qui je suis"

voir-ailleurs-qui-je-suis

 

Angèle est une jeune femme qui se cherche à travers ses paradoxes, une femme qui aime le sexe mais est incapable d'aimer, une femme bordélique qui assure avec rigueur un boulot de logisticienne, une femme qui attend beaucoup des autres sans avoir à se dévoiler ... Une femme en quête de la confiance en soi qui doute beaucoup d'elle-même.

Cette quête prend ra d'abord la forme de la course à pied, activité qui stimule la réflexion. Et finalement c'est dans l'action humanitaire qu'elle s'engagera. Un peu par hasard. Elle, cette handicapée de la vie sociale ?

Ailleurs, elle va renaître. Et tout au long du récit et des rencontres qu'elle fera, de la confrontation de son propre monde avec une autre réalité, de la confiance que d'autres lui accorderont et qu'elle ne voudra pas décevoir, elle évoluera. Non sans mal. Funambule en équilibre sur un fil ténu.

Elisabeth Rollin, avec une maîtrise littéraire certaine, nous fait vivre ce cheminement, intime, direct, sans concessions. Elle entraîne le lecteur dans l'arrière boutique de l'action humanitaire de terrain, en Inde, à Haïti ... et aussi dans l'arrière boutique de notre propre existence, de notre propre identité.

 

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17 janvier 2017

Isabelle Autissier : "Seule la mer s'en souviendra"

Isabelle AUTISSIER : "Seule la mer s'en souviendra"

autissier

A l'occasion d'une rencontre avec la navigatrice, également défenseur de l'environnement et écrivain j'ai été attiré par le sujet de ce roman qui date de 2009. En effet, c'est en regardant le film "La vie très privée de Monsieur Sim" de Michel Leclerc avec l'excellent Jean-Pierre Bacri, film tiré d'un roman de Jonathan Coe, que j'ai entendu pour la première fois cette histoire tout à fait incroyable. Ici il s'agit d'un roman mettant en scène un homme dont l'aventure s'apprente à celle vécue par Donald Crowhurst en 1968, marin qui gagne une course en ne la faisant pas et transmettant de fausses informations sur ses positions.

Parti pour une course autour du monde en solitaire et sans escale, Peter est un ingénieur porté sur l'innovation technique. Prêt à s'engager lui-même alors qu'il n'est en rien un marin aguerri pour une telle épreuve, il pense que le bateau qu'il pilote, bourré de technologies nouvelles pour l'époque, sera à même, non seulement de réussir le tour par les océans du sud, mais surtout de battre les records de vitesse.

Mais finalement ça ne se passera pas comme imaginé.

A travers le carnet de bord rédigé pendant le séjour sur mer on suit la dérive, lente mais inexorable, de ce marin, qui, finalement, n'aimait pas la mer. Paradoxe ?

Ce roman est le roman d'un mensonge. Le mensonge qu'on voit naître, puis grossir, puis tout envahir. Peut-on vivre avec le mensonge sans s'enfoncer dans un abîme profond où la conscience lutte en permanence contre des mécanismes de défense, de déni, d'esquive. En mentant aux autres, finit-on par se mentir à soi-même, et ne plus savoir qui l'on est ?

Le caractère du personnage qui sombre peu à peu est bien tempéré par la vision de sa fille Eva, qui tient elle aussi un journal à terre, à la maison, et qui écrit les angoisses de la séparation, et l'excitation du retour certain de son héros de père.

On navigue beaucoup, on doute souvent, on calcule pas mal dans ce roman épique où déjà on voit poindre le "Soudain, seuls" qui donnera à l'auteure une consécration littéraire bien méritée.

13 janvier 2017

Jim Fergus : "La vengeance des mères"

Jim FERGUS : "La vengeance des mères"

 

La-vengeance-des-meres_5482

Et nous revoilà plonger dans l'Ouest, où nous avions laissé les "mille femmes blanches".

Du point de vue éditorial les deux romans ont une bonne quinzaine d'année de décalage, aussi, qui l'aurait lu à l'époque aurait besoin d'un rafraîchissement avant la lecture du deuxième tome. Toutefois il est à tout à fait possible de considérer ce volume indépendamment du premier.

La forme est identique, il s'agit de carnets, mais ici les auteures sont plurielles. Les récits se croisent, les points de vue alternent, les mêmes faits s'éclairent différemment. Et quels faits ! Cette petite troupe de femmes, un reliquat oublié du programme avorté d'échange de femmes blanches contre des chevaux, va intégrer la tribu Cheyenne au pire moment de son existence. Autant avec May Dodd on a pu s'imprégner de la vie communautaire de la tribu, autant ici il s'agit plus de survivre, de fuir une menace omniprésente, d'angoisses. Et pourtant l'espoir irrigue tout le roman.

L'espoir qui s'incarne par l'arrivée de ces femmes prêtes à donner des enfants aux hommes de la tribu. L'espoir qui s'incarne par la vengeance terrible que subira l'armée américaine, comme un ouragan qui s'abattra sur elle sous la forme d'une horde de femmes préparées au combat, déterminées, invincibles, portées par l'esprit de leurs bébés assassinés. L'espoir que le bien de la vie ancestrale ne peut que vaincre le mal incarné par l'esprit de conquête et de massacres des blancs.

On l'aura donc compris, c'est moins bucolique et plus guerrier, plus brutal. On aborde là des sentiments primaires : la survie, la vengeance, la haine.

C'est vif, c'est fort, et on tremble. Mais on est heureux aussi, on partage des bons moments ensemble, des moments de partage, d'échanges, comme autour des danses le soir près du feu.

Une lecture tout aussi captivante que le premier tome.

 

 

 

 

 

 

 

 

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