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17 janvier 2019

Joyce Carol Oates :"L'homme sans ombre"

Joyce Carol OATES "L'homme sans ombre"

l'homme sans ombre

Qu'est-ce que la mémoire ? Pourquoi le cerveau permet-il d'enregistrer, de conserver et de rappeler des informations ? Peut-on vivre sans mémoire ?

Un homme sans mémoire est-il vraiment un homme ? Telle l'ombre pour la silhouette elle est l'image projetée de l'esprit.

Suite à une infection, le cerveau d'Elihu Hoopes est touché, et c'est la zone de la mémoire qui est atteinte. Impossible pour lui de se souvenir, sauf peut-être de faits antérieurs à sa maladie. Cas intéressant pour le laboratoire de recherches neurologiques de Milton Ferris, il devient un sujet d'études. Connu sous le code "E.H", il sera pris en charge par la jeune scientifique Margot Sharpe.

Jours après jours, tests après tests, c'est la plongée dans les plis et replis de cette machine molle qui permet le fonctionnement de la mémoire. Margot Sharpe va se passionner pour son sujet amnésique, admirative, éblouie par sa personnalité, elle se sent attirée par cet homme. Une étrange relation se noue entre les deux. Mais peut-on aimer un homme qui vous oublie ? Sans passé et sans futur, le présent existe t-il ?

Seule, acharnée, obstinée, Margot va prendre des risques. Ses émotions peuvent-elles l'amener à mettre de côté la rigueur de la méthode et la déontologie nécessaires à un vrai travail scientifique ?

L'auteure, avec une profondeur de réflexion remarquable, un style à la fois fouillé et simple et une construction narrative qui tient le lecteur en éveil, nous dresse-là, à travers ces deux personnages, le destin d'un amour particulier. 

 

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31 décembre 2018

Ron Rash : "Le monde à l'endroit"

Ron RASH : "Le monde à l'endroit"

Le-monde-a-l-endroit

Les exactions de nos ancêtres nous poursuivent-elles à travers le temps et les générations ?

Ici Ron Rash creuse le sillon de l'empreinte à travers le temps du massacre de Shelton Laurel pendant la guerre de sécession. C'est à travers l'histoire de Travis, un adolescent en rupture de parentalité et qui par hasard découvre un champs de cannabis dans un secteur où il aime à pêcher la truite, que le destin va se manifester. Nous sommes dans les Appalaches, en Caroline du Nord, proche de l'endroit où pendant la guerre de sécession un massacre terrible a eu lieu. L'esprit des ancêtres, de ceux qui ont tué et de ceux qui sont morts hante t-il encore les lieux et influence t-il les comportements contemporains ?

Dans ce contexte Travis va t-il pouvoir échapper à son destin ?

La description du milieu rural américain, de sa rudesse et des relations entre les gens qui se connaissent, de ces familles qui se côtoient depuis des décennies est intéressante, comme l'est encore plus la découverte du carnet d'un médecin du XIXème siècle.

Mais le tout manque de fond, les personnages assez stéréotypés, prennent le pas sur l'argument de départ et le lecteur ne plonge pas, n'est pas emporté par les remous de l'Histoire, par les méandres de cet épisode tragique qui a pourtant marqué le lieux et les gens. Dommage.

Une déception pour finir l'année.

 

14 août 2018

James Lee Burke: "Texas forever"

James LEE BURKE  : "Texas forever"

Texas Forever

S'il est commun d'associer le nom de James Lee Burke à la Louisiane, ici le héros est clairement le voisin : le Texas. On entre, sous le prétexte de deux détenus évadés qui fuient la Louisiane,dans la genèse de la constitution de cet Etat dans les années 1830. C'est douloureux. Le vaste territoire est alors sous la domination mexicaine dont l'armée maltraite tout à la fois les colonies des protestants anglophones et les villages indiens qui bordent les rivières.

L'ambiance est donc à la guerre, mais pas si franchement que ça car une longue partie du roman est consacrée à la fuite à travers forêts, bois, plaines ...et rencontres, toute une atmosphère bien plantée par l'auteur. Les personnages que ce soit Hugh et Son, les fugitifs, ou bien toutes les rencontres qu'ils font, indiens, brigands, chasseurs de primes, voleurs de chevaux sont bien pittoresques. C'est du western. On passe du vent des plaines à l'odeur des écuries, du sentiment amoureux à la débauche du jeu et de l'alcool.

Le salut des fugitifs se trouve dans cette armée bigarrée en cours de construction sous le commandement de Sam Houston et chargée de ne pas laisser le Texas aux mains des mexicains mais d'en faire une république indépendante.

Une lecture sympathique à la fois pour l'ambiance et pour l'Histoire même s'il ne s'agit certainement pas du meilleur James Lee Burke.

28 juillet 2018

Stephen King : "Misery"

Stephen KING  : "Misery"

 

Misery (1)

Voilà mon premier Stephen King, et c'est conforme aux attentes que j'avais. On plonge peu à peu dans l'angoisse, l'atmosphère devient de plus en plus lourde pour ce huis clos très particulier entre un écrivain de renom de sa "meilleure lectrice", admiratrice numéro un.

Au delà de l'histoire que chacun connaît ou découvrira, ce livre traite avec finesse du métier d'écrivain, de la création artistique, de la place des personnages de fiction dans notre vie et dans la construction de notre personnalité, et aussi du rapport qui existe entre un auteur et (pour certains) ses millions de lecteurs.

On ne peut s'mpêcher de penser à JK Rollins et son Harry Potter. Qu'adviendrait-il si Harry Potter devait mourir ?

L'idée la plus intéressante à mon goût est relative à la création artistique sous contrainte, et notamment sous contrainte de mort. Un écrivain peut-il alors accoucher du chef d'oeuvre de sa vie ? Ça me rappelle ces peintres enfermés au camp de Terezin décrit par Antoine Choplin et qui ont produits tant de tant de dessins sous la menace, et dont l'échapatoire était l'acte créatif, l'imaginaire en liberté, l'esprit en ébullition au delà de la contrainte et de la menace permanente.

Dans Misery, le sursis accordé est dû au temps nécessaire à la rédaction du roman, sorte de réécriture des "Mille et une nuits" ... l'espérance dans la longueur, dans l'intrigue, dans les aventures des personnages.

D'autre part, le récit même écrit sous contrainte, devient le récit de la contrainte lui-même. Les peintres de Terezin ont fini par dessiner la vie du camp en parallèle aux commandes des autorités nazies. Le même mécanisme est subtilement décrit ici.

Bref, un grand roman qui demande parfois au lecteur d'avoir les tripes bien accrochées, mais qui mérite un large détour. Bravo !

 

9 avril 2018

John Irving : "A moi seul bien des personnages"

John IRVING : "A moi seul bien des personnages"

 

Irving

Quel grand roman ! Un roman initiatique s'il en est, un roman sur la découverte de l'identité sexuelle, des erreurs d'aiguillages amoureux, de la différence. Dans le Vermont des années 1960, dans un collège de garçons, comment définir cette attirance amoureuse pour la bibliothécaire aux petits seins mais également la même attirance pour le professeur de théâtre qui n'est autre que le nouveau mari de sa mère ?

William, dit Billy, nous fait traverser cinquante ans d'évolution des moeurs aux États-Unis.

En mêlant théâtre, travestissement, littérature et aventures sexuelles, l'auteur nous raconte ce combat pour la tolérance, pour le respect de la différence, sans jamais tomber dans la facilité caricaturale.

La première partie, l'éducation du jeune William, est absolument magistrale. On entre de plein pied dans les doutes, la construction chaotique de la personnalité, dans les interrogations et les regards sur sa famille, ses congénères, ses expériences. Le récit est maîtrisé, malgré une chronologie chaotique elle aussi, la langue est belle et emporte complètement le lecteur. On est dans l'ambiance. C'est jamais sombre, l'humour guette toujours au coin d'une phrase, c'est épique et cocasse. Un régal.

Puis on entre de plein fouet dans le revers de la médaille : la maladie, l'épidémie, celle qui va décimer plus que toute autre la communauté gay à l'aube des années 1980. Quelle tristesse ! Le ton du roman change alors, mais la qualité littéraire se maintient. La lecture devient plus difficile, la gravité l'emporte sur l'insouciance du début.

Ode à la tolérance, homophobie ordinaire, brimades, quête d'identité, questionnements, finalement à travers quelques personnages shakespeariens c'est toute la palette de la  peinture d'une société en mouvement qui éclate dans les 600 pages de ce roman magnifique.

 

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16 janvier 2018

Joyce Carol Oates : "Bellefleur"

Joyce Carol OATES : "Bellefleur"

 

Bellefleur

Le manoir des Bellefleur, c'est cette demeure familiale qui abrite depuis des générations la famille Bellefleur. La famille qui règne sur ce territoire et qui va traverser le temps, entre fortunes et infortunes, malgré la malédiction qui pèse sur elle.

Établie depuis la fin du XVIIIème siècle dans le territoire du Nord de l'Etat de New-York, au moment où il faut rejeter les anglais et marquer la frontière avec le Canada, sur ce territoire peuplé de tribus indiennes qu'il conviendra également de repousser. Jean-Pierre achètera à bas prix des milliers d'hectares de bois, de marais ... des colonies s'installent, des familles prospèrent, des jalousies naissent.

Aidée par un arbre généalogique placée au début du livre, le lecteur suit le récit de la vie de chacun des membres de cette longue lignée. On est baigné dans cette ambiance si particulière des environs, par le manoir lui-même, par une nature à la féerique et terrifiante, par des ambitions personnelles, par le souci de préserver la famille, par la vengeance qui sous tend le fil du temps.

Joyce Carol Oates ne nous livre pas un récit chronologique. Chaque chapitre nous éclaire sur un aspect, une personne, un moment, un lieu, un lien particulier. Et de façon extrêmement approfondie, creusée, ouvragée, méticuleusement et rigoureusement racontée, l'histoire se met en place. On remonte peu à peu aux origines. Maniant avec brio le mystère voire tangentiellement le fantastique, l'auteure se livre à une dissection précise à la fois des comportements humains (et dans cette famille il y a de la variété entre un tueur en série, un ermite, un scientifique de renom ...) et de l'histoire violente de la construction des États-Unis (guerre d 'indépendance, asservissement des indiens, esclavage et guerre de sécession, guerres mondiales ...).

Lecture exigeante (et l'auteure se plaît à essayer de nous perdre en indiquant rarement des repères temporels, mais aussi par l'utilisation de prénoms qui se retrouvent dans les différents générations) mais captivante pour ce pavé de près de 900 pages dont l'ambiance est souvent violente, malsaine, noire ... comme si la malédiction qui a frappé la première génération se transmettait par les gènes pour aboutir dans une apothéose apocalyptique.

Un très grand roman qui donne envie de continuer le cycle "gothique" de l'auteure ( La légende de Bloodsmore, Les mystères de Winterthurn, Mon coeur mis à nu).

 

 

29 septembre 2017

George Axelrod : "La température de l'eau"

George AXELROD : "La température de l'eau"

La-temperature-de-l-eau

De l'eau il en est peu question, ici on croise plus souvent de la vodka et du shit, ingurgités à longueur de pages par des prostituées, des starlettes et tout un aréopage de figures plus loufoques les unes que les autres.

Et pourtant tout commence mal. Harvey, écrivain qui enseigne l'écriture dans une école à "best-seller", prépare la lettre qui justifiera son suicide. Une balle dans la peau ? Mais la rencontre d'une de ses élèves va faire dévier sa trajectoire ... pour arriver à Hollywood, dans les usines de la production cinématographique.

Il faut dire que l'auteur, George Axelrod, était scénariste à Hollywood ("7 ans de réflexion", "Diamants sur canapé", (excusez du peu)) et connaît son monde. Ça lui permet d'en tirer tous les travers.

D'un style alerte, maniant la langue, les mots et l'absurde jusqu'au burlesque, il emporte le lecteur dans un tourbillon de cocasseries et d'humour. On rit franchement pour peu qu'on se prenne au jeu.

Écrit en 1971, ce roman vient tout juste de faire l'objet d'une traduction française aux éditions Sonatine.

Merci aussi à Babélio pour ce bon moment de lecture grâce à Masse Critique.

 

 

15 septembre 2017

Joyce Carol Oates : "Je vous emmène"

Joyce Carol OATES : "Je vous emmène"

Je-vous-emmene

Da la vie étudiante dans le nord des États-Unis dans les années 1960, entre sororités, philosophie, amour et lutte contre la discrimination raciale.

Ce court roman nous plonge dans le quotidien d'une étudiante brillante et d'origine modeste à travers trois faits marquants de sa jeune vie. Tout d'abord, l'installation dans une sororité pour elle qui quitte la ferme familiale, et la construction d'un esprit qui se forge dans la philosophie mais aussi dans la confrontation et dans la remise en question des certitudes. Puis vient le temps de l'amour, du premier amour. Un étudiant brillant, philosophe, un noir. Dans cette Amérique des années '60  au coeur du combat pour les droits civiques, elle deviendra une négrophile au jugement et à la capacité de réflexion altérés par son admiration amoureuse. Enfin, au moment de la mort de son père avec la prise de conscience du lien filial qui les unit.

On rentre dans l'intime, et l'auteure excelle à nous y conduire. Appuyée de réflexions philosophiques issus des auteurs majeurs de la discipline et de réflexions personnelles qui égrènent peu à peu le texte, c'est la fabrication de l'esprit qui est ici mise à nue. Un long processus qui, en nous aidant à briser tous les carcans, au-delà de notre propre histoire et de nos propres obsessions, doit nous conduire à la liberté, à l'infinie liberté.

Il s'agit ici probablement d'un roman particulier dans l'oeuvre magistrale de l'auteure, et le fond autobiographique semble évident et pas seulement par l'époque et les lieux choisis. Joyce Carol Oates a un pouvoir d'analyse, de dissection et de description de la société et des rapports sociaux qui surprend toujours. Absolument remarquable, y compris dans ce roman "autobiographique" qui s'inscrit dans une histoire, dans un contexte.

Une oeuvre singulière, intime, libérée.

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(une des maisons de sororité de l'université de Syracuse, NY)

 

 

4 août 2017

Don Delillo : "Great Jones street"

Don DELILLO : "Great Jones Street"

 

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C'est pas un livre c'est une ambiance, une sorte de roman rock, genre concept album psychédélique et foutraque. A partir d'une idée de départ intéressante, celle d'une rock star mondiale qui décroche subitement, laissant journalistes, fans et musiciens dans l'inconnu, le traitement est particulier. Malgré quelques bonnes réflexions sur l'art, l'artiste, la vie, le marché de la musique, la création ... Il y a aussi des personnages intéressants, et cela bien au delà du seul héros, Bucky. Mais le tout ne prend pas. C'est quelque peu sinistre, l'écriture est laborieuse (bravo en passant à la traductrice qui fait un travail remarquable) et la lecture aussi.

Pourtant en début de lecture j'ai trouvé cette atmosphère et cet humour décalé vraiment génial, j'ai cru être atteint par un coup de coeur, mais la descente a été difficile et brutale, comme après un shoot d'héro. Dommage.

Que le rock soit avec toi malgré tout. Tiens j'vais aller m'écouter L.A.Woman ....

 

10 avril 2017

Paula Hawkins : "La fille du train"

Paula HAWKINS : "La fille du train"

fille du train

Si vous êtes névrosée, menteuse, un tantinet voyeur et légèrement portée sur l'alcool, alors ce thriller est pour vous. A force d'aller-retours dans ce train de banlieue on finit par connaître les habitants riverains de la ligne. Surtout ceux qui vivent à proximité de la maison où vous avez vécu cette histoire d'amour qui s'est si mal terminée. On imagine les connaître ... Le jour où on annonce la disparition de Megan, cette femme vue maintes fois sur son balcon, comment ne pas intervenir dans cette histoire alors qu'on a été témoin de faits qui peuvent influencer le cours des recherches ?

Rachel est une perdue, une paumée, une désespérée qui s'accroche à de minuscules petits fils pour que sa vie ne bascule pas complément.

Rachel qui se réfugie dans la boisson jusqu'au point où la mémoire lui joue des tours. Et quels tours !  Car elle se trouvait sur les lieux le soir de la disparition de Megan. Tout s'embrouille.

Tout s'embrouille aussi dans la tête du lecteur qui découvre peu à peu les personnages, leurs interactions, les faits cachés, les petits mensonges, les déformations, les interprétations. Avec rigueur l'auteure nous conduit dans les méandres sombres de ces esprits tous aussi torturés les uns que les autres. Dans cet été londonien, entre canicule et pluie glaciale, le lecteur est balloté, comme dans le train, entre ces maisons voisines où, au-delà des apparences, remontent à la surface des relents d'horreur et de cruauté. Mais tout ceci n'est-il vrai que dans l'esprit de Rachel ?

 

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