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L'animal lecteur

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L'animal lecteur
28 février 2023

Alice Munro : "Secrets de polichinelle"

Alice MUNRO : "Secrets de polichinelle"

Munro

Huit nouvelles pour huit femmes du côté de Carstairs dans l'Alberta canadien, à des époques différentes. Hormis le lieu et parfois un membre de certaines familles qui transcendent le découpage du recueil, ce qui unit ces femmes ce sont les secrets. Ces secrets qui façonnent la personnalité, la vie, l’inconscient parfois. 

Avec un pouvoir évocateur manifeste et une faculté certaine à raconter des histoires, l'autrice nous présente des destins, des vies ou des fragments de vie. Des lettres d'amour échangées, une femme égarée dans une randonnée en Albanie, une qui suit son amour en Australie, d'étranges phénomènes extraterrestres, un acte de vandalisme qui cache un passé lourd ... Le lecteur est transporté par le talent de l'autrice à raconter les vies intérieures.

La difficulté c'est de ne pas rester sur sa faim. L'exercice littéraire est parfaitement maîtrisé, mais j'ai souvent perdu le sens général et eu le sentiment à la lecture qu'il s'agissait d'histoires sans fin (hormis "Hôtel Jack Randa"), de fragments disposés et qu'il fallait reconstituer. Tout semble être posé là et pourtant.

C'est certainement le découpage en nouvelles qui m'a perturbé. J'essaierai un roman ( peut-être "du côté de Castle Rock) pour mieux appréhender Alice Munro, dont, à bien des égards, je sens la filiation intellectuelle avec Joyce Carol Oates.

 

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8 février 2023

Eric-Emmanuel Schmitt : "Concerto à la mémoire d'un ange"

Eric-Emmanuel SCHMITT : "Concerto à la mémoire d'un ange"

Concerto

La rédemption, ou l'action de ramener quelqu'un au bien, est l'axe principal qui unit les quatre nouvelles de ce recueil.

Chacun des personnages trouve une occasion de se racheter, de racheter une conduite passée, désormais cachée, tue, enfouie dans la conscience.

Avec l'empoisonneuse, c'est la possibilité d'enfin payer pour les crimes passés.

Avec le retour, comment l'annonce de la mort d'une de ses filles va permettre à un marin de revisiter sa vie et cette introspection va radicalement le changer.

Avec le concerto, on touche au sublime. Deux amis musiciens aux caractères opposés vont connaître un destin tragique façon Caïn et Abel.

Avec la femme de l'Elysée, la femme du président cherche à se venger de son mari manipulateur.

Avec Sainte-Rita en toile de fond, chacun va voir sa carapace se fissurer. La lumière va poindre dans les interstices laissées par la fissure, et le changement va se produire. Sans révéler les issues, on entre, par ces contes philosophiques, dans le profond de l'âme humaine, dans sa noirceur. 

Très bien écrits, ces textes tout à fait abordables, procurent un très bon moment de lecture.

26 janvier 2023

Alain Mabanckou : "Mémoires de porc-épic"

Alain MABANCKOU : "Mémoires de porc-épic"

Mabankou

Un livre très original, avec uniquement la virgule comme ponctuation, et un texte qui nous raconte une histoire, une vraie, une sorte de conte. Ce porc-épic nous relate sa vie de double du jeune Kibandi.

Sans être un récit fantastique, certains humains ont des doubles personnalités et un animal mi démon, mi humain qui cherche à satisfaire les pires pensées de son maître tout au long de sa vie.

C'est rocambolesque, cruel, sauvage, sans pitié. Et pourtant, le contraste est particulièrement évident entre le contenu du récit et la douceur, voire la tendresse du récitant.

Au pied du baobab, on entre dans cette féérie africaine, avec ses villages et leurs habitants, les familles, les artisans, les commerçants, les hommes, les femmes, les enfants. Alain Mabanckou nous emporte et nous embrouille, voile les pistes et dévoile les penchants maléfiques de chacun d'entre nous. Que serions-nous si nous vivions avec une conscience extérieure à notre propre esprit ? 

Un très bon moment de lecture qui donne envie de prendre entre les mains "Verre cassé" dont il est mention à la fin du livre.

 

17 janvier 2023

Julie Otsuka : "La ligne de nage"

Julie OTSUKA : "La ligne de nage"

ligne de nage

Quel bon roman ! Même s’il s'agit évoquer intimement la perte de sa mère, victime de la perte progressive de la mémoire. Pour y arriver l'auteure nous présente une activité du quotidien d'Alice : aller nager à la piscine. Là, entre les différentes lignes de nage, se présentent différents types de nageurs, comme une exploration d'une micro société, unie par la ligne d'eau tracée au fond.

Un jour cette ligne se fissure. On comprend alors l’allégorie.

Après les angoisses collectives, puis finalement individuelles, on se retrouve en tête à tête avec Alice et sa fille. On passe peu à peu du nous au tu. La perte est irréversible. La fissure symbolique ne sera plus jamais comblée.

Du point de vue de l'écriture, il est certain que l'on s'écarte des sentiers rebattus (c'était déjà le cas des deux premiers romans de l'auteure, notamment de "Certaines n'avaient  jamais vu la mer") et les deux premiers chapitres sont d'une qualité exceptionnelle ! Ensuite, dans les deux suivants le rythme du départ baisse un peu. Le texte devient plus intime et alors c'est plus compliqué pour accrocher le lecteur.

Toutefois, c'est un coup de cœur qui mérite largement d'être lu, y compris par ceux qui ne pratiquent jamais d'activité aquatique en piscine. Un beau roman sur la perte progressive d'un proche.

9 janvier 2023

Agnès Martin-Lugand : "Les gens heureux lisent et boivent du café"

Agnès MARTIN-LUGAND : "Les gens heureux lisent et boivent du café"

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Perdre son mari et son enfant subitement, quel choc !!!

Agnès Martin-Lugand nous raconte la reconstruction de Diane après une telle tragédie. Comment passer à autre chose ? Doit-on se débarrasser du passé ? Comment garder le souvenir sans être envahie ?  Comment vivre sereinement tournée vers le futur en gardant présent le chagrin du passé ?

Diane est aidée de Félix avec qui elle tient une librairie café. Mais c'est le voyage en Irlande qui va la faire rebondir.

De doutes en colères, de haine en attirance, de saoulerie en ballade sereine sur la plage ... peu à peu sa vie se reconstruit.

Je n'ai pas été totalement convaincu par cette histoire, quand bien même j'ai beaucoup apprécié le thème général. Je n'ai pas réussi à accrocher à la personnalité de Diane, ni à ce petit côté romance qui pointe son nez à un moment du roman. Toutefois la lecture de ce livre n'est pas dénuée d'émotions et de sensibilité.

Un avis mitigé, somme toute.

 

 

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3 janvier 2023

Daniel Doumoulin : "Batteurs en 150 figures"

Daniel DUMOULIN : "Batteurs en 150 figures"

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Les éditions du Layeur ont publié en octobre 2022 ce beau livre qui, sous la direction de Daniel Doumoulin et en 470 pages, passe en revue l'histoire de la batterie.

Ce livre n'est pas destiné uniquement aux pratiquants de cet instrument curieux, composé d’éléments divers  de caisses et de cymbales réunies sous la forme que l'on connait et que l'on retrouve dans la musique populaire depuis le début du vingtième siècle.

Ici, c'est à travers les hommes (et les femmes) qui ont construit l'histoire de l'instrument que l'on se promène à travers le temps. Bien sûr on retrouve ceux qui ont donné leur lettre de noblesse aussi bien du côté du jazz, que du rock et/ou de la funk et de l'afro-beat.

Mais le livre laisse aussi une bonne place à des noms moins connus, notamment dans la première période de vie, celle des tous premiers enregistrements du côté de La Nouvelle-Orléans. Et ce regard historique permet de bien démarrer dans la compréhension de la complexité et de l'évolution du rôle de la batterie dans la musique.

A travers les 150 figures, c'est toute la richesse musicale contemporaine qui se déroule, d'autant que les auteurs indiquent pour chaque batteur quelques enregistrements à écouter. Alors, en feuilletant et en écoutant, les pages se tournent, les pieds remuent, les oreilles sont enchantées et le cœur essaie de suivre les rythmes qui défilent.

Bref, pour tout passionné de musique qui cherche à aborder cet instrument avec une oreille attentive, ce livre est un ravissement.

29 décembre 2022

Amélie Nothomb : "Hygiène de l'assassin"

Amélie NOTHOMB : "Hygiène de l'assassin"

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Premier roman publié d'Amélie Nothomb, roman sur l'écriture, sur la lecture sur le rapport entre les deux, et tout ceci sous forme de dialogues.

Les trois premiers chapitres nous conduisent sans fioritures dans le mauvais esprit de ce Prétextat Tach. Puis arrive Nina, journaliste fouille-merde, qui va faire ressortir toute la fatuité, l'égocentrisme, la misogynie, la misanthropie et tous les excès de cet exécrable personnage.

Mais à force de joutes verbales, et sans rien lâcher, elle va réussir à faire se refléter son détestable portrait. Finalement, qui se cache derrière cette apparence ? Un écrivain que personne n'a lu ? Un écrivain que tout le monde a lu mais que personne n'a compris ?

En creusant, on trouvera peu à peu la clé de l'énigme. Et cette trouvaille fera t-elle vaciller le colosse ? Au-delà des apparences, de l'image véhiculée, c'est bien d'amour dont il s'agit, d'un amour sublimé par le temps qui passe alors que la mort est à la porte.

Littérairement riche, ce roman est à la fois original dans sa forme et dans son fond. Pour un premier c'est une réussite qui en appellera d'autres.

15 décembre 2022

Marguerite Duras : "Le ravissement de Lol V. Stein"

Marguerite DURAS : "Le ravissement de Lol V. Stein"

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La qualité de l'écriture ne fait pas tout. Et pourtant pour qui aime les belles phrases, ce roman est un régal. Pour qui aime les belles histoires c'est plus compliqué. Le contenu vient à manquer dans une enveloppe léchée, une belle texture qui cherche à cacher l'indigence du fond.

Cette histoire de Lol V. Stein, de son bal quand elle était jeune, de cet amour qui n'est pas né et de ses conséquences, ne m'a pas touché. Aucune émotion n"est venue ponctuer cette lecture. Dommage.

Une expérience ratée, donc, une expérience qui nécessite probablement un effort que je n'ai su fournir. On a l'impression d'un fouillis, de descriptions intérieures stériles, de dialogues inachevés, d'un tourbillon de narrateurs ... tout ça pour essayer de panser cette plaie d'un amour naissant parti avec une autre lors de ce fameux bal. Pauvre Lol dont l'âme paraît aussi vide que le récit lui-même.

 

 

30 novembre 2022

Stephen King : "Jessie"

Stephen KING : "Jessie"

Jessie

Apparemment Jessie n'est pas très chanceuse dans la vie, c'est pourquoi elle se retrouve attachée au lit par des menottes et que son mari meurt subitement à ce moment-là. Le problème, c'est qu'elle est seule désormais, dans cette villa isolée près du lac, hors saison touristique. Seule avec son problème ... avec ses problèmes.

Car en même temps que l'on avance dans ses tentatives pour se sortir de cette situation, on entre dans ses réflexions, dans ses pensées, dans ses souvenirs. On entre dans les peurs, les terreurs, les effrois qui peuplent son esprit. Quand on est seul, ça gamberge.

Mais Jessie est-elle vraiment seule dans cette baraque ?

Stephen King distille un suspens prenant, alors que toute l'action se passe soit sur le lit, soit dans le cerveau encombré de la pauvre Jessie.

Bravo. La terreur s'installe peu à peu. Les cauchemars vont-ils prendre le dessus ou bien Jessie va t-elle trouver la force intérieure de combattre ses démons pour tenter de se libérer ?

Haletant et très bien mené, ce thriller mérite le détour.

5 novembre 2022

Lian Hearn : "La maison de l'Arbre joueur"

Lian HEARN : "La maison de l'Arbre joueur"

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A l'origine de la transformation du Japon, à travers le destin de Tsuru, une jeune femme, fille, sœur, nièce, épouse, médecin et combattante de l'indépendance.

A la fin du XIXème siècle, le Japon va radicalement évoluer, sortir de la société figée dans un patriarcat millénaire pour entrer dans "l'ère moderne". Dix années ou plus de luttes, de guerres, de batailles, pour en finir avec le shogunat féodal, pour réinstaller l'empereur, pour faire entrer les évolutions techniques et scientifiques occidentales, pour briser l'organisation sociale existante.

C'est tout ça que nous raconte Lian Hearn dans ce roman fort documenté, mêlant personnages réels et personnages de fiction, mêlant faits historiques et épopée romanesque.

Se placer dans le corps et dans l'esprit de Tsuru est un ravissement. Elle qui brisera les codes, aidée en cela par son père, qui pratiquera la médecine, qui choisira son époux, qui vivra libre ...

Le texte est long, parfois compliqué à suivre car cette histoire du début de l'ère Meiji n'est pas forcément familière,  et grouillant de personnages dont il est difficile de se souvenir. Mais de cette richesse née une véritable aventure, captivante et émouvante, aidée par la poésie de l'écriture et la précision des détails de la vie quotidienne. Une lecture riche s'il en est, aux sources d'une révolution globale : culturelle et politique, technique et commerciale qui sera le fondement du Japon contemporain.

Bref un grand roman humain et historique.

 

 

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