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30 janvier 2022

Frédéric Beigbeder : "Un roman français"

Frédéric BEIGBEDER : "Un roman français"

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Longtemps je me suis couché tard. Si tard qu'une nuit, je me fis arrêter par la police alors que j'étais en train de sniffer de la coke sur le capot d'une Bentley sur une belle avenue parisienne.

De là, s'ensuit une nuit au poste. Et rien de tel qu'une nuit au poste, sans aucunes sollicitations extérieures, pour tenter de se remémorer son enfance. Aucuns souvenirs d'enfance ... comme c'est étrange. Puis peu à peu ça revient. Les lieux, Guéthary, Paris, Pau. Les personnes, le grand frère, la mère, le père, les grands-parents.

Frédéric Beigbeder écrit son enfance à partir des fragments de mémoire qui reviennent. On retrouve le contexte, l'époque, les gens, les lieux. Les souvenirs finissent pas s'agencer.

Loin d'être du Annie Ernaux (dont il est fait par ailleurs mention dans le roman), "Les années" de Beigbeder n'adoptent pas une démarche holistique, mais narrent tranquillement, en creusant et en restant tout de même centrées sur le petit monde de la grande bourgeoisie parisienne et française.

L'intelligence de la réflexion émaille ce récit vivant et drôle, à prendre probablement au second degré pour en apprécier tout le suc.

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22 janvier 2022

Mohamed Mbougar Sarr : "La plus secrète mémoire des hommes"

Mohamed MBOUGAR SARR : "La plus secrète mémoire des hommes"

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Prix Goncourt 2021 et pourtant un sentiment mitigé en sortant de cette lecture. Soit, le propos est là, la manière aussi, mais le tout a eu du mal à m'emporter.

Parti à la recherche de l'auteur du Labyrinthe de l'inhumain, Diégane remonte le temps. Il se retrouve dans le Paris des années 1930, à Amsterdam, à Buenos-Aires et à Dakar ... remontant le fil. De rencontres en rencontres, il se fraie une espérance dans ce labyrinthe de ce mystérieux T.C. Elimane qui a subitement disparu après la publication de son premier livre.

Prenant des formes souples, usant de narrateurs variés à des époques qui se superposent, ce récit de l'écriture et de la mémoire entraîne le lecteur lui aussi dans un labyrinthe.

Construit avec une rigueur de tous les instants, soignant les détails et le style, usant d'un vocabulaire soutenu, l'auteur ne nous ménage pas !

Mais la virtuosité ne fait pas tout, et pour ma part, ce roman primé a pu souvent me perdre. Lecture exigeante donc, mais qui n'a rien de désagréable et qui demande certainement une attention qui a parfois failli dans mon esprit.

 

 

 

 

26 décembre 2021

Caroline de Mulder :"Manger Bambi"

CAROLINE DE MULDER : "Manger Bambi"

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Bambi a presque 16 ans, s'ennuie ferme auprès de sa mère alcoolique. Bambi c'est Hilda, pour tuer l'ennuie elle traine sur les sites de rencontres à la recherche de vieux  qu'elle pourra plumer.

Avec deux copines de collège, elles mènent une vie qui va au-delà des apparences. Le besoin d'adrénaline pour combler les manques d'affection. Toujours à la limite, toujours sur le trait de la marge. Invincibles !

Et puis il y a Nounours, un gars que sa mère a ramené à la maison et qui prétend qu'il va s'occuper d'elles. Mais qu'attend-il exactement en retour ?

Bambi, en pleine construction de sa personnalité nous dévoile à la fois sa violence, sa haine, sa rage mais aussi toute sa fragilité, ses doutes et finalement l'amour sans bornes pour cette mère absente, pour cette accidentée de la vie. Une vie de misère, sans espoir, sans avenir.

Avec talent, et dans un langage parfois cru mais qui correspond bien à l'ambiance générale, l'auteure nous conte cette fable cruelle d'une jeunesse désenchantée, sans illusions et sans perspectives. Sinon la perpétuelle fuite en avant.

C'est court, c'est choc, c'est noir.

17 décembre 2021

Nadine Monfils : "A Knokke-le-Zoute"

Nadine MONFILS : "Les folles enquêtes de Magritte et Georgette : A Knokke-le-Zoute"

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Revoilà nos deux détectives. René Magritte et sa femme Georgette sont en vacances à la mer à Knokke-le-Zoute. Soleil, bains de mer, promenades ... et découverte d'un cadavre sur la plage. Noyé apparemment. Bizarre, c'est leur voisin de chambre à l'hôtel, et ils ont pu échanger quelques mots hier soir au moment du diner.

Il n'en faut pas plus pour attiser la curiosité du couple.

Tout comme dans le premier tome, les événements s'enchaînent, ponctués de considérations sur l'artiste, sa vie et son œuvre. Et cette fois, beaucoup plus centré sur la relation de couple qui unit René et Georgette.

Entre l'hôtel, la plage, le casino et quelques belles villas, les personnages sont croqués avec délicatesse et humour. Nous somme ici dans l'atmosphère d'Hergé. En cherchant bien, en repérant bien les indices, la piste les conduira à l'antithèse de cette noyade. La police se trompe. D'autant que d'autres morts étranges viennent ternir cette ambiance de vacances estivales.

Toutefois la narration est parfois fastidieuse, les découvertes qui retournent les situations trop faciles, et les longueurs de lecture sont tout d'un coup balayés par les trente dernières pages.

Bref, moins rythmé et moins fin du point de vue de l'humour que le premier tome, ce "polar" n'en reste pas moins un bon roman, qui allie le plaisir d'une enquête avec la vulgarisation de l’œuvre de Magritte. Pari réussi de ce côté.

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(Peinture de Magritte au casino de Knokke-le-Zoute)

 

7 décembre 2021

Nadine Monfils : "Nom d'une pipe"

Nadine MONFILS "Les folles enquêtes de Magritte et Georgette : Nom d'une pipe"

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Voilà donc un "polar" belge qui mêle René Magritte et son épouse Georgette, Jacques Brel, quelques personnages féminins des chansons de Brel et un commissaire de police pas toujours à cheval sur la procédure.

Mais quel mystère pousse un tueur à s'en prendre d'abord à Madeleine, puis à Rosa ? Quel lien unit ses deux meurtres visiblement commis par le même auteur ? Ceci n'est pas un roman policier !

Mêlant l'enquête sur les meurtres scénarisés des jeunes femmes à la vie quotidienne et artistique du célèbre peintre, l'auteure réussit fort habilement à conduire une histoire, un suspens et une vulgarisation de l’œuvre de Magritte. Comme c'est original.

Nous sommes dans le Bruxelles des années 50, 60, avec ses trams, ses places et ses troquets où l'on se régale de plats typiques accompagnés de moult bières. L'ambiance est fort bien rendue aidée en cela par l’utilisation du langage vernaculaire. 

Une enquête somme toute, mais surtout un roman à la fois plein d'humanité, d'humour et de culture.

 

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24 novembre 2021

Joyce Carol Oates : "Dahlia blanc & Rose noire"

Joyce Carol OATES "Dahlia noir & Rose blanche"

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Recueil de nouvelles, parfois liées entre elles par un thème sous-jacent, parfois simplement isolée dans ce recueil mais liées à un autre roman de l'auteure, on retrouve ici beaucoup de ce qui fait qu'on aime Joyce Carol Oates.

Dans la première, qui donne son titre au recueil, nous sommes dans "Blonde" avec Marilyn et sa colocataire Betty à un moment fatidique de leur existence. Les suivantes mettent en lumière la relation mère-fille, sous différents aspects. On entre, un peu plus loin, dans un univers plus angoissant, plus étrange, avec cet oiseau coincé dans un aérogare, ce portefeuille trouvé dans un train, ce couple qui se retrouve (ou pas)  à Rome pour leur anniversaire de mariage, les hyènes tachetées qui cherchent à sortir cette femme soumise à son mari de sa condition. Enfin, on termine dans l'univers carcéral, la vie et la mort.

Toujours bien ancrées dans la réalité de la société américaine contemporaine, chacune des nouvelles nous raconte un peu, nous dévoile un pan, nous montre à voir un aspect à partir d'un angle particulier, d'une focale réduite. On voit alors se dessiner les contours de ce qui pourrait faire de grands romans. En quelques dizaines de pages l'ambiance est plantée, les personnages sont là, l'intrigue est née.

Touchant aux relations amoureuses, au couple, à la famille, à la mort, chacune, à des degrés divers, cherche à nous amener là où on ne pensait pas aller. Et peut-être nous conduire, malicieusement, dans des tréfonds où on ne voulait pas aller ...

Mention spéciale tout de même pour "Dahlia noir & Rose blanche" et pour "Hyènes tachetées : une histoire d'amour" qui à mon avis se détachent du lot.

 

 

 

5 novembre 2021

Joyce Carol Oates : "Ma vie de cafard"

Joyce Carol OATES : "Ma vie de cafard"

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Encore un Joyce Carol Oates d'excellente facture ! Je ne me lasse pas de la lire. Lu grâce à la chronique de "Evadez-moi" qui m'a rappelée combien cette auteure est indispensable.

Comme souvent il s'agit de la vie d'une femme. Ici on commence par une enfant de douze ans : Violet Rue. Une gamine élevée dans une famille catholique de la région de Niagara Falls avec quatre frères et deux sœurs. Et ses parents. Une vie familiale, pas aisée, mais posée sur des principes moraux intangibles ... jusqu'au jour où.

Témoin indirecte, mais néanmoins cruciale, du forfait commis par ses deux frères ainés, et qui conduira au décès d'un jeune lycéen noir, sa vie va passer d'un coup, de petite fille chérie de son papa à cafard ! Bannie, exclue, renvoyée ! A jamais ...

L'auteure ne cherche pas à dissimuler quoi que se soit, et nous vivons avec Violet, avec ses craintes, ses espoirs, ses déboires ... car comment (re)construire une personnalité quand ce sont les fondements, les fondations mêmes de la vie, qui s'écroulent.

Livre du pardon et de l'oubli impossibles mais espérés, à la fois cruel et tendre et où la sauvagerie du fond se cache parfaitement sous la beauté de la forme. Du grand art.

Un livre noir et profond.

 

 

19 octobre 2021

Jean Giono : "Un roi sans divertissement"

Jean GIONO : "Un roi sans divertissement"

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Ah ! Comme ce roman commençait bien ! Transporté complet dans l'univers gelè de cette vallée alpine, alors que des cadavres d’habitants jalonnent la forêt. S'ensuit une chasse à l'homme puis une chasse au loup. Une chasse au roi en quelque sorte. Une chasse au mal.

Construit à partir de pensées de différents personnages et à différentes époques, on sombre peu à peu dans un récit mélancolique, comme une suite de faits des principaux habitants du village et notamment de celui qui, parti après la résolution des affaires, revient s'installer : Langlois.

Alors, évidemment on est ravi de l'écriture et du style de l'auteur, au service d'un écheveau complexe de narrations. qui s'apparente à "Les âmes fortes". On est loin ici du Giono de la Provence et du soleil. On a affaire à un Giono probablement désabusé, désenchanté et qui cherche à montrer la froideur, la noirceur de chacun d'entre nous comme ces arbres tristes de la forêt en hiver.

Bref, un sentiment mitigé à cette lecture.

6 octobre 2021

Sebastian Barry : "Des milliers de lunes"

Sebastian BARRY : "Des milliers de lunes"

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Roman de l'identité que ce "Des milliers de lunes" qui fait suite à "Des jours sans fin".
Identité devrait d'ailleurs s'écrire au pluriel, puisque l'auteur, par l'entremise de Winona Coll, nous plonge dans le moi profond individuel de cette jeune Iakota adoptée par deux hommes blancs mais également l'identité collective au lendemain de la guerre de sécession.
On retrouve vite l'ambiance qu'on avait laissée dans cette ferme du Tennessee, entre labeur quotidien et survie individuelle. Anciens esclaves fraichement libérés, "peaux-rouges" échappés du massacre, nostalgiques de la "confédération" et artisans de la paix entre tous les hommes.
Un condensé des Etats-Unis modernes naissant à cette époque-là.
Et Winona qui tente de se construire dans cet univers, qui subit beaucoup, qui espère souvent et qui se réjouit parfois.
Tout en sensibilité et en finesse, l'auteur creuse le sillon de la construction de soi, de la différence, de l'amour et de la tendresse qui unit.
Un très bon roman, qu'on peut lire indépendamment du premier.

23 septembre 2021

Albert Camus "Noces" suivi de "L'été"

Albert CAMUS : "Noces" suivi de "L'été"

Noces

Composé de plusieurs récits, cet ouvrage est une suite de réflexions produites à des époques différentes. en effet on y trouve des écrits de jeunesse et d'autres quasi contemporains avec sa disparition.

C'est une lecture difficile, où l'accroche n'est pas évidente. Même si les textes sont courts, ils sont toujours exigeants.

Camus évoque "son" Algérie, sa terre, sa lumière, ses paysages, ses gens. Mais pas uniquement, on navigue également vers Florence. Au détour d'un texte on entre également dans le métier d'écrivain.

On sent bien la chaleur, la moiteur de l'été, les corps tannés et tendus de la jeunesse. On sent bien une époque pleine d'envie et dont le tragique ne rime pas avec la tristesse et où l'homme cherche à faire corps avec le monde qui l'entoure.

 

Tipasa

(Les ruines de Tipasa)

 

 

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