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L'animal lecteur

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2 avril 2013

J.M.G. Le Clézio : "Le chercheur d'or"

J.M.G. LE CLEZIO : "Le chercheur d'or"

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Le Clézio nous transporte, nous fait voyager, à la recherche de l'or du corsaire, à la recherche du trésor enfoui. L'aventure d'Alexis L'Etang, du jeune garçon de 8 ans qui vit à l'Ile Maurice à l'adulte qui, dans la quête du trésor, cherchera le sens de sa vie. Une vie jalonnée de naufrages, que ce soit la banqueroute de son père, la destruction de sa maison par l'ouragan, l'expropriation, la mort de son père puis le départ pour Rodrigues, les tranchées de la Somme ... 

Mais il y aussi l'amour, l'amour de sa soeur Laure d'abord et plus tard l'amour de la jeune et belle Ouma rencontrée dans l'Anse aux Anglais. 

Et il y a la mer, omniprésente, comme en opposition à cette terre désespérante et source des malheurs. Il y aussi la nature, si belle si riche, confrontée à la civilisation des hommes, celle qui maltraite les indigènes des plantations et celle qui sacrifie ses enfants dans les horreurs des tranchées. 

Un livre d'aventure, une  aventure humaine incroyable où l'on retrouve des allusions mythiques : Robinson, bien entendu, mais aussi Jason (le chercheur d'or)  voire Sisyphe (l'éternel recommencement) par bien des aspects.

Un grand roman assurément.

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21 mars 2013

Mary R. Ellis : "Wisconsin"

Mary R. ELLIS : "Wisconsin"

Wisconsin

Dans le nord du Wisconsin, la terre est ingrate, le climat aussi, les hommes sont rudes, la vie est faite de grands espaces et de solitudes. 

Bill, son frère James, ses parents Claire et John Lucas vivent dans une de ces fermes isolée à proximité d'Olina petite ville ouvrière étriquée dans ses préjugés et ont pour voisin Rosemary et Ernie un couple sans enfant. Depuis la seconde guerre mondiale jusqu'à nos jours, l'on va suivre ces six vies. Comme une sorte de huis-clos rural.

James va s'enroler dans l'armée et sera envoyé au Vietnam pour échapper à son père alcoolique et violent. Bill qui a neuf ans et rêve de péche et de chevaliers et Claire qui semble sombrer dans la folie vivent dans l'angoisse en attendant de recevoir les lettres de James et surtout en attendant son retour. Cet événement va perturber le fragile équilibre familial et chacun va peu à peu dévoiler sa personnalité, ses blessures profondes, son âme. 

Un roman poignant, plein de sentiments à la fois violent et tendre, qui happe le lecteur par son atmosphère. Les thèmes abordés,  l'alcoolisme, la guerre, les violences physiques, la solitude et le désespoir sont toujours traités avec sensibilité. La narration est faite par chacun des personnages ce qui permet de varier les points de de vue, de les croiser, de donner au récit une densité et une richesse que l'on ne voit pas si souvent dans le roman américain contemporain.

Un excellent premier roman. 

 

6 mars 2013

Camilla Läckberg : "Cyanure"

Camilla LACKBERG : "Cyanure"

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Les éditions Actes Sud surfent sur une vague commerciale nommée le polar nordique. Avec Stieg Larsson, Camilla Läckberg en est une des figures emblématique.

Et pourtant, si le cadre est bien scandinave (une île suédoise isolée par les glaces quelques jours avant Noël), le contenu est décevant. Ici l'auteur tient le suspens par le huis clos imposé par le froid (le brise glace ne peut pas passer en raison d'une tempête) et une famille entière est réunie dans une sorte de pension. Il se trouve que Lisette, une des membres de la famille, a invité Martin Molin, son petit ami et accessoirement policier à séjourner avec eux.

Il s'agit d'une richissime famille d'industriels et le patriarche, qui a fait fortune, a rassemblé ses enfants (deux fils) et petits enfants. Quant au moment du repas du soir, alors qu'il vient de dire à chacun tout le mal qu'il pense d'eux, de leur avidité envers sa fortune, de leur jalousie,  il meurt subitement. L'odeur d'amende amère qui parfume son verre ne laisse aucun doute : il a été empoisonné au cyanure.

Malgré un effort certain de l'auteur pour ménager des rebondissements et pour distiller lentement des indices et des fausses pistes, le lecteur n'est pas entraîné par l'enquête. Le rythme lent (malgré les 156 pages) contribue largement à ce désintérêt. Même si la fin peut surprendre quelque peu, rien dans ce texte ne contribue à faire monter la tension de ce huis-clos. C'est dommage.


Moi qui avais envisagé de lire la saga de Camilla Läckberg (La princesse des glaces, Le prédicateur ...) je crois que je vais laisser en attente ces pavés pour le moment.

 

26 février 2013

Annie Ernaux : "Les années"

Annie ERNAUX : "Les années"

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Annie Ernaux est certainement un écrivain majeur de la littérature française contemporaine. "Les années" représentent un projet littéraire ambitieux qui vient compléter, chapeauter en quelque sorte, ses autres écrits ( "Les armoires vides", "la place", "une femme" ...).

Ici, il s'agit d'une oeuvre biographique qui à partir d'images (photographies ou vidéos) renvoie aux souvenirs à la fois personnels et collectifs. Annie Ernaux replace la mémoire individuelle dans un ensemble de faits collectifs qui ont marqué l'histoire de la France de la Libération à nos jours. Il ne s'agit pas toujours des événements majeurs, mais souvent des petits événements, de faits sociaux, qui ont marqué l'évolution de la société, et surtout qui ont marqué la vie des femmes depuis 60 ans.

Une oeuvre magistrale en quelque sorte. Essentielle, tant le style choisi par l'auteure reste froid et impersonnel, ce qui donne à la dimension collective tout son relief et permet à chacun de replacer son propre vécu dans les événements et les ressentis exprimés.

"Les années" un livre qui donne envie d'approfondir la lecture d'Annie Ernaux.

 

 

21 février 2013

Rax Rinnekangas : "Le juif égaré"

Rax RINNEKANGAS : "Le juif égaré"

le juif égaré

Grâce à Babélio, les éditions Phébus m'ont envoyé ce roman finnois, que j'ai choisi car j'avais eu un vrai coup de coeur pour "La lune s'enfuit" du même auteur. Hélas, point de coup de coeur cette fois-ci.

Un écrivain se lance dans la rédaction d'un roman dont le personnage principal est un photographe qui finalise un vaste projet d'exposition de photos d'art portant sur les camps d'Auschwitz et de Birkenau. Cette exposition est inspirée de l'oeuvre d'Imre Kertezs auteur hongrois rescapé des camps.

Mais le photographe est hanté à la fois par ses origines juives et par le remords d'avoir abandonné son fils il y a quinze ans. Lorsqu'il croise cette femme espagnole dans la rue, cette femme en pleurs qui va l'émouvoir, il sent que le destin bascule. Il la rejoint en Espagne. Cette rencontre va t-elle lui permettre de vaincre ses démons ? Et s'il s'agissait des démons de l'auteur lui-même qui est dépositaire d'un secret familial lié à l'histoire de la communauté juive dans son pays pendant la seconde guerre mondiale ?

Servi par une belle écriture, la tension est palpable dans cette réflexion sur la culpabilité, la responsabilité individuelle et collective et au final sur l'amour comme catharsis. Mais la lecture est par moment laborieuse du fait d'une focale axée essentiellement sur le religieux, qu'il soit chrétien ou juif, comme un déterminant du caractère profond des hommes.

 

 

 

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13 février 2013

Jon Krakauer : "Into the wild"

Jon KRAKAUER : "Into the wild"

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Depuis le film réalisé par Sean Penn à partir de ce livre tout le monde connaît cette histoire; cette aventure comme une quête de l'absolu, ce voyage comme un refus de la matérialité du monde américain, ce dépassement comme une confrontation au père. 

Sous-titré "Voyage au bout de la solitude" ce livre n'est pas un roman mais une enquête approfondie sur la vie et la mort de Chris Mc Candless au début des années 90. Jon Krakauer avait rapporté cette histoire, dans un premier temps, sous forme d'un article paru dans "Outside", une revue consacrée aux activités sportives de plein air, avant de pousser plus avant ses investigations.

Le récit est prenant et on entre dans l'intimité, dans le quotidien de cet étudiant brillant qui quitte tout, notamment sa famille, pour partir sur la route, vivant de travaux agricoles et divers emplois au gré des circonstances, liant des amitiés réelles, mais toujours mu par une soif absolue de liberté. Cette soif qui le conduira jusqu'en Alaska, terre d'absolu s'il en est. Le récit est mis en perspective par des extraits d'oeuvres que Mc Candless avait lui même souligné lors de ces pérégrinations, et le lecteur navigue entre Tolstoï, Thoreau, Mark Twain et surtout Jack London. 

Entre "Sur la route" de Kerouac et "Les chemins de Katmandou" de Barjavel, "Into the wild" marque le lecteur car le travail journalistique de l'auteur est très fouillé, basé sur des témoignages précis qui permettent de cerner la personnalité complexe du jeune McCandless et qui donnent du sens à cette aventure à la fois admirable, tragique et navrante. 

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3 février 2013

François Mauriac : "Thérèse Desqueyroux"

François MAURIAC : "Thérèse Desqueyroux"

Thérèse Desqueroux

Grand classique de la littérature française, c'est toujours un plaisir de lire Mauriac, et surtout de lire "Thérèse Desqueyroux". D'abord, le style Mauriac, quelle richesse, quel talent, un orfèvre, un maître. Mais surtout la profondeur des personnages et en premier lieu Thérèse.

Thérèse, mariée à Bernard, accusée de l'avoir empoisonné est libérée par le tribunal : non-lieu. Non-lieu basé sur le (faux) témoignage de son mari. L'honneur des deux familles est sauf ! Sur le chemin du retour vers Argelouse, la voilà qui repense à son geste en cherchant les causes profondes de son geste, depuis l'enfance et la jeunesse dans cette haute lande où la propriété (notamment foncière) exerce une influence majeure sur les comportements.

Mais libérée par la justice, l'est-elle vraiment pour ce qui concerne le regard des autres, des voisins, des amis, de la famille ? Et surtout Bernard a t-il vraiment pardonné ? Thérèse sera isolée, comme emmurée dans cette espace à la fois infini et confiné.

Et Mauriac de nous faire sentir toute la souffrance de cette femme à l'esprit libre, celle qui n'a jamais était "à la voie", (qui refuse les ornières) prise dans l'étau de cette société bourgeoise.

Roman impressionnant à la fois par le côté social du récit, mais aussi par l'écriture poétique qui enchante le lecteur.

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28 janvier 2013

Arthur Schnitzler : "Mademoiselle Else"

Arthur SCHNITZLER : "Mademoiselle Else"

Mademoiselle Else

Court roman mais long monologue intérieur, ce texte met en scène un cas de conscience d'une jeune fille confrontée à l'opposition entre l'amour paternel et son propre amour propre.

Quel texte ! Quelle  construction magnifique ! Le lecteur est plongé dans les pensées contradictoires de Mademoiselle Else, et peu à peu pris dans sa propre  logique et avance vers une issue qu'il subodore puis qu'il entrevoit et enfin qu'il comprend.

Else est une jeune fille de la bourgeoisie viennoise en vacances sur la riviera italienne avec sa tante et son cousin. Alors qu'elle rentre d'une partie de tennis, elle prend connaissance d'un télégramme envoyé par sa mère, à propos des dettes que son père a contracté. Pour sauver son père, sa mère lui demande un petit service. Déchirant ...

Tout est là dans ce roman magistral publié en 1924, à (re) découvrir, qui se lit d'une traite avec une tension croissante à la limite du soutenable.

Mon premier coup de coeur 2013.

 

 

 

26 janvier 2013

Lisa Gardner : "La maison d'à côté"

Lisa GARDNER : "La maison d'à côté"

La maison

Un polar américain, comme je n'en lis presque jamais. Une enquête menée par une commandant(e) de la police de Boston, on se croirait dans une série (genre Castle mais sans Castle).

Une femme a disparu de sa maison en pleine nuit alors qu'elle était seule avec sa fille de quatre ans alors que son mari travaille de nuit et qu'il n'est pas encore rentré. Ce couple vit dans une relation étrange et le comportement du mari va immédiatement attirer l'attention de la police. Mais il se trouve que le voisin de cette famille en apparence tranquille est un délinquant sexuel en cours de traitement. Et si l'ordinateur familial révélait sa part de vérité ?

Le passé des différents protagonistes va peu à peu ressurgir. Et chacun a de ce côté là un lourd passif à cacher.

L'auteur nous entraîne sur quatre pistes et à travers plusieurs voix le lecteur est rapidement happé par l'histoire.

Peut être les habitués du genre trouveront-ils l'intrigue trop faible. Mais un lecteur occasionnel trouvera du plaisir dans cette ambiance malsaine.

Un bon moment de lecture qui passe vite malgré les 516 pages du volume.

18 janvier 2013

Mo Yan : "La belle à dos d'âne dans l'avenue de Chang'an"

MO YAN : "La belle à dos d'âne dans l'avenue de Chang'an"

 

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S'il n'avait été lauréat du prix Nobel de littérature en 2012, je pense que je n'aurais pas été attiré par Mo Yan cet écrivain chinois. Mais voilà, comme quoi un peu de reconnaissance internationale peut attiser la curiosité. Il en va de même (entre parenthèse) pour Haruki Murakami (japonais cette fois) que je me suis promis de découvrir en 2013. 

Revenons à cet ouvrage. 

Il ne s'agit pas d'un roman, mais d'un recueil de quatre nouvelles, publié en France en 2011. 

On est là dans  un monde fantastique où les situations les plus quotidiennes se trouvent dérangées par des phénomènes tout à fait  extraordinaires. Comme Han Qi qui en rentrant du travail croise une jeune fille en robe rouge juchée sur le dos d'un âne noir et suivie d'un chevalier en armure, tout ça dans le flot de circulation de Pékin. Ou bien ce jeune militaire qui se rend dans son village pour épouser sa promise et qui rencontre en chemin une jeune fille qui tient un bouquet de fleur accompagnée par un chien. Mo Yan nous conte ces hommes attirés par la beauté des femmes, cette fascination étrange et irresistible.

Les deux autres nouvelles mettent en scène des enfants. Les textes sont plus durs (notamment le dernier : "les poucettes"), plus cruels, et abordent l'injustice et la lâcheté. 

Avec un style très poétique, (bravo au passage à la traductrice) ces contes sont comme des rêves où se mêlent les couleurs, les odeurs, les lumières, des rêves envoûtants qui virent au cauchemar et qui touchent le lecteur au plus profond. 

En lisant, je n'ai pu m'empêcher de penser aux contes fantastiques de Selma Lagerlöf. 

Pour une découverte de Mo Yan, c'est une réussite. Promis, il ne va pas se passer longtemps avant qu'un autre roman ne vienne se déposer sur la table de chevet porté par un vent d'est frais et revigorant.

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