Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

L'animal lecteur

L'imparfait du subjectif

Header recherche



Coups de coeur

 

Free Queens Ledun

Le-Recital-des-anges

La-petite-fille

commerce des allongés

oates

ligne de nage

petites boites

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Archives
L'animal lecteur
25 mai 2013

Marie Sizun : "Un léger déplacement"

Marie SIZUN : "Un léger déplacement"

Marie-Sizun-Un-léger-déplacement2

Un retour vers le passé qui bouleverse l'avenir. 

Ellen, une française exilée à New-York, se retrouve pour quelques jours à Paris, dans l'appartement de son enfance et de sa jeunesse. Suite au décès de sa belle-mère, elle doit vendre cet appartement dont elle vient d'hériter. Quittant son mari, Norman, et leur librairie pour quelques jours, la voici sur les traces de son passé, de ses souvenirs, du temps où elle s'appelait Hélène. 

Ce voyage dans le passé, cette histoire qui se reconstitue peu à peu, ces morceaux qui se recollent seront-ils de nature à compromettre le présent et surtout à modifier l'avenir ?

Avec finesse et subtilité, Marie Sizun nous conduit dans les méandres de cette enfance et de cette jeunesse, entre un père taciturne, une belle-mère vulgaire, un demi frère caché, une voisine isolée, un premier amour impossible, comme autant de fantômes qui errent dans ces lieux redécouverts, dans cet appartement, dans ce quartier, dans cette vie. Vingt-deux ans ont passé et Ellen regarde dans le miroir avec un léger déplacement de l'angle de sa focale.

Écrit avec beaucoup de sensibilité et de justesse ce roman peut toutefois laisser une certaine frustration, un léger ennui à l'évocation parfois monotone de ces souvenirs. Mais la qualité d'écriture en fait tout de même un bon moment de lecture. 

Pour qui voudrait découvrir Marie Sizun, il vaut mieux s'orienter vers "Le père de la petite" ou "La femme de l'allemand" voire "Jeux croisés" qui permettent de mieux appréhender son talent. 

delft

 

 

Publicité
Publicité
15 mai 2013

Claire Keegan : "Les trois lumières"

Claire KEEGAN : "Les trois lumières"

les trois lumières

 

Beaucoup de bonnes critiques sur le site de Babelio m'ont incité à lire ce roman d'une petite centaine de page. Et bien, je n'ai pas été déçu, ce livre est magnifique de sensibilité, un régal de lecture.

A travers la voix d'une fillette, Claire Keegan nous livre un univers de douceur et d'amour, dans cette campagne irlandaise faite d'humilité et de labeur. Cette fillette, que ses parents vont confier pour la durée de l'été à la famille Kinsella afin de soulager la mère, déjà mère de famille nombreuse et de nouveau enceinte, nous fait vivre des moments simples et authentiques. Dans cette campagne irlandaise, les liens vont se tisser, la petite va s'épanouir auprès de ce couple attentionné, dans cette ambiance à la fois sereine et désolée.

Mieux qu'un roman de passage, c'est un roman d'éducation. Ecrit dans un style remarquable il nous délivre, par petites touches, toutes ces découvertes, tous ces petits faits, ces petits riens qui permettent à la personnalité de se forger, de se fonder et d'éclairer par la suite toute une vie.

Un véritable coup de coeur, à apprécier paisiblement et à mettre entre toutes les mains.

wexford

(Campagne irlandaise dans le Wexford)

 

 

 

 

13 mai 2013

Boris Vian : "L'écume des jours"

Boris VIAN : "L'écume des jours"

L'ecume des jours

 

Evidemment c'est à l'occasion de la sortie du film de Michel Gondry que l'envie de relire ce roman m'est venue. En effet, avec des souvenirs vieux de 30 ans, je ne pouvais me fier à mes impressions pour me forger une idée. 

A l'époque du lycée, je m'en souviens, j'avais beaucoup aimé, et avais lu d'autres titres ("L'arrache-coeur", "L'automne à Pékin" etc...) et beaucoup apprécié. 

Avec le recul de l'âge, la relecture de ce roman me laisse un sentiment mitigé. Cette histoire d'amour, dans un environnement surréaliste et poétique, est certes poignante et touchante. C'est d'ailleurs plus le sentiment amoureux de Colin envers Chloé (et vice versa) qui m'a le plus marqué, alors que dans ma précédente lecture, l'humour noir, le surréalisme, l'inventitivé de l'auteur qui m'avait emballé. A la relecture cet environnement fini quelque peu par lasser. 

Ici l'on aborde les thèmes de l'amour, de la maladie, de l'argent, de la cupidité, de la "fanatisation" qui sont traités avec une cruauté brute, un grotesque des situations et un humour décalé plein de références culturelles pas toujours faciles à déceler. 

Bref, un livre particulier par son texte mais intemporel par son contenu qui nous emmène loin des lectures bien bordées et bien propres sur elles. Ici, il faut faire fi de tout se que l'on attend d'un roman pour ne garder que l'essentiel : l'amour. A lire en écoutant Duke Ellington. 

Il est certain que cette relecture donne envie de voir comment le réalisateur du film a aborder l'adaptation de cette oeuvre si particulière. 

 

7 mai 2013

Cannes 2013 et la littérature

Festival de Cannes et littérature

Comme chaque année le célèbre festival de cinéma va faire la part belle aux adaptations d'oeuvres classiques de la littérature. 

Cette année sont mis à l'honneur, Francis Scott Fitzgerald, pour son "Gatsby le magnifique". On trouve également Sacher Masoch avec "La Vénus à la fourrure" adapté par le talentueux Roman Polanski. Enfin, j'ai noté la présence de "Michaël Kohlhass" d'Heinrich von Kleist. 

De bien belles images en perspective. 

 

Gatsby livre

Article_March21_Great_Gatsby_posterKplhaass livrevénus fourure

 

 

vénus

5 mai 2013

Francesca Melandri : "Eva dort"

Francesca MELANDRI : "Eva dort"

eva dort

Un roman en forme de fresque historique et de saga familiale dans le Haut Adige / Südtirol entre 1919 et nos jours. Le sud du Tyrol a été donné à l'Italie en 1919 alors que le Traité de Versailles scelle juridiquement la paix de la première guerre mondiale. Mais quid de ces populations allemandes qui se retrouvent du jour au lendemain en territoire italien ? 

Francesca Melandri, au travers du destin de la famille Huber, va nous conter l'aventure de ce territoire alpin, "plus connu pour sa géographie que pour son histoire". 

Eva, la fille de Gerda, traverse toute l'Italie du nord au sud pour se rendre au chevet de Vito, un ancien carabinier en poste au Tyrol du Sud. Pendant ce voyage long de 1397 km elle nous livre ses réflexions. Ces chapitres alternent avec une progression chronologique de la vie familiale et de la vie politique de ceux qui cherchent la reconnaissance de leur identité culturelle. Ce voyage est un double voyage.

C'est une histoire forte que celle de Gerda, fille mère et de la petite Eva, des personnages peints avec tendresse et passion, des caractères à la fois bien trempés et empreints de doute, qui mènent une vie qui ne les épargne pas entre travail "d'esclave" et séparations. Le contexte géopolitique va marquer les familles sur des générations, entre ceux qui rejoindront les rangs nazis à la fin des années 30, ceux qui émigreront vers les terres germaniques du Reich, ceux qui resteront malgré eux, et plus tard, ceux qui se battront violemment et ceux qui chercheront le compromis avec l'Etat italien pour la reconnaissance. Que de péripéties ! 

Francesca Melandri maîtrise son sujet et tient le lecteur en haleine. Elle dépeint une société complexe avec justesse et sans jamais sombrer dans la facilité ou la caricature et les questions des rapports sociaux ne sont pas éludés (poids de la tradition, fille-mère dans les années '60, perception de l'homosexualité ...). C'est fin. Bravo. 

Un très bon roman à lire. Il permet de découvrir une région particulière et une problématique que la France ignore superbement : le combat des minorités ethniques face au rouleau compresseur de la république une et indivisible. 

 

los von Rom

 

Publicité
Publicité
22 avril 2013

Haruki Murakami : "Les amants du Spoutnik"

Haruki MURAKAMI : "Les amants du Spoutnik"

les amants du spoutnik

Et voici donc mon premier Haruki Murakami, et je découvre là tout un univers, à la fois poétique et extravagant.

Le roman relate l'amour impossible à partir de trois personnages, dont le narrateur. K. est un instituteur quelque peu solitaire qui est passionnément amoureux de Sumire. Mais Sumire, jeune fille plutôt fantasque, tombe subitement amoureuse de Miu, une femme d'affaires. Miu ne semble pas éprouver de sentiment amoureux.

Les deux femmes partent en voyage d'affaires en Italie, en France puis se retrouvent pour quelques jours sur une île grecque. Quand Sumire disparaît, envolée comme de la fumée, leur petit monde va être bouleversé. Le mystère s'installe.

D'une écriture fluide, usant de la métaphore, Haruki Murakami nous dresse des portraits tourmentés, mêlant le rêve et l'imaginaire au récit. Toutefois le lecteur (occidental) n'est pas dépaysé, car les références culturelles sont les nôtres ( Kérouac, Balzac, Brahms, Mozart, le vin de Bourgogne ... ) et de ce fait amoindrissent l'intérêt de ce roman.

Sans être vraiment emballé par l'histoire elle même, je suis malgré tout enchanté par le style et la construction du roman. Il ne reste plus maintenant qu'à en lire un autre, en quête d'un véritable coup de coeur.

 

 

 

 

14 avril 2013

Laurent Gaudé : "Le soleil des Scorta"

Laurent GAUDE : "Le soleil des Scorta"

le soleil des Scorta

J'ai découvert Laurent Gaudé sur la recommandation de Araucaria que je remercie pour sa suggestion.

En effet, j'étais à la recherche d'un écrivain francophone contemporain marquant, et avec Laurent Gaudé, je l'ai trouvé. 

Nous sommes ici dans l'Italie du sud, dans les Pouilles exactement à Montepuccio et nous suivons la vie de la famille Scorta de 1875 à nos jours.

Une famille marquée par le malheur, par la sueur et par la destinée de mangeur de soleil, dans ce pays sec et chaud où les travaux agricoles et la pauvreté sont le seul horizon. Pourtant les Scorta, et notamment Rocco, ne s'en contentent pas. Quel récit magnifique que le vie de Rocco.

Puis nous suivons les aventures des enfants de Rocco et de "La Muette", partis tentés leur chance à New-York, puis l'ouverture du tabac et les générations qui se suivent sous le soleil, comme les olives sur les branches des oliviers, précarité de la vie et pérennité de la lignée. Laurent Gaudé nous entraîne dans toutes les épreuves mais aussi dans toutes les joies que partage la famille. En on se prend à rêver du banquet dans la cabane au bord de la mer, toute la famille réunie sous le soleil. Magistral !

Ecrit dans un style ciselé et travaillé la lecture n'en est pas moins aisée et le lecteur transporté. En tout cas sur une bonne partie du roman, car la fin est un peu laborieuse (quand on arrive à la génération d'Elia et de Donato).

Quoi qu'il en soit, c'est un bon roman et Laurent Gaudé est un auteur à découvrir.

 

 

8 avril 2013

Francis Scott Fitzgerald : " L'étrange histoire de Benjamin Button"

Francis Scott FITZGERALD : "L'étrange histoire de Benjamin Button"

benjamin Button

Courte nouvelle, s'il en est, de l'étrange destin de ce Benjamin Button, né vieux et qui rajeunira jusqu'à mourir. Ce n'est pas un grand texte littéraire, et j'attendais plus de l'auteur, dommage. Mais, il conduit bien la réflexion sur le temps qui passe et sur la perception que nous en avons. Toutefois, les personnages ne sont pas creusés et les situations pas suffisamment exploitées. 

Ce qui est surtout étrange c'est la façon dont l'auteur traite l'aspect psychologique de Benjamin Button, qui naît vieux en tout point. David Fincher, dans le film tiré de cette nouvelle (en 2008) prendra le parti inverse, et cela contribuera nettement à la réussite de ce film. 

Bref, une lecture rapide où l'on ne s'ennuie pas, mais qui manque de profondeur. 

7 avril 2013

Mo Yan : "Le veau"

Mo YAN "Le veau" suivi de "Le coureur de fond"

Le veau mo-yan_440x260

Publié en 1998, mais seulement en 2012 pour la traduction française, voici un recueil de 2 nouvelles qui se situent dans la Chine agricole des années 1968. Toutes les deux sont excellentes et le regard de l'auteur (et du narrateur) sur la vie dans son pays à l'ère du communisme triomphant est remarquable et plein d'humour et de tendresse. 

"Le veau" nous emmène dans ce village agricole où trois veaux vont se faire châtrer et où le jeune narrateur espère pouvoir manger une portion de testicules frits préparés par sa tante. Mais on lui confie la garde des veaux, pendant que les adultes partent partager les agapes. Le jeune homme va alors se poser des questions et entrer en communication avec les veaux ... et si les veaux révélaient leur côté humain alors que les hommes révèlent leur bestialité ? 

Un conte à la fois cruel et drôle écrit dans une langue truculente (merci à la qualité de la traduction) qui cache entre les mots un regard à la fois acéré et caustique. Un réel moment de plaisir. 

"Le coureur de fond" raconte (toujours à travers le regard d'un adolescent) l'histoire de l'instituteur du village qui va être amené à participer à une épreuve sportive organisée par le village. L'auteur dresse ici un autre portrait de la vie rurale à cette époque (1968 -1970) et met en scène les droitiers (en cours de redressement en camp de travail) dont l'influence sur le développement  des campagnes ne sera pas négligeable. 

Ce conte, plus court, est moins abouti que le précédant, mais ne manque pas d'humour non plus, notamment à travers les portraits qu'il dresse. 

Mo Yan, un auteur à suivre et à recommander. 

2 avril 2013

J.M.G. Le Clézio : "Le chercheur d'or"

J.M.G. LE CLEZIO : "Le chercheur d'or"

le-clezio-le-chercheur-d-or-2

Le Clézio nous transporte, nous fait voyager, à la recherche de l'or du corsaire, à la recherche du trésor enfoui. L'aventure d'Alexis L'Etang, du jeune garçon de 8 ans qui vit à l'Ile Maurice à l'adulte qui, dans la quête du trésor, cherchera le sens de sa vie. Une vie jalonnée de naufrages, que ce soit la banqueroute de son père, la destruction de sa maison par l'ouragan, l'expropriation, la mort de son père puis le départ pour Rodrigues, les tranchées de la Somme ... 

Mais il y aussi l'amour, l'amour de sa soeur Laure d'abord et plus tard l'amour de la jeune et belle Ouma rencontrée dans l'Anse aux Anglais. 

Et il y a la mer, omniprésente, comme en opposition à cette terre désespérante et source des malheurs. Il y aussi la nature, si belle si riche, confrontée à la civilisation des hommes, celle qui maltraite les indigènes des plantations et celle qui sacrifie ses enfants dans les horreurs des tranchées. 

Un livre d'aventure, une  aventure humaine incroyable où l'on retrouve des allusions mythiques : Robinson, bien entendu, mais aussi Jason (le chercheur d'or)  voire Sisyphe (l'éternel recommencement) par bien des aspects.

Un grand roman assurément.

Publicité
Publicité
<< < 10 20 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 > >>
Publicité

 

Lecture en cours
 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Derniers commentaires
Pile à Lire

Le mur des silences

chronique 1

chronique 2

Pot-bouille

Zola

Tendre

montagne de l'ame

 

 

L'animal lecteur
Publicité