Marie Sizun : "Un léger déplacement"
Marie SIZUN : "Un léger déplacement"
Un retour vers le passé qui bouleverse l'avenir.
Ellen, une française exilée à New-York, se retrouve pour quelques jours à Paris, dans l'appartement de son enfance et de sa jeunesse. Suite au décès de sa belle-mère, elle doit vendre cet appartement dont elle vient d'hériter. Quittant son mari, Norman, et leur librairie pour quelques jours, la voici sur les traces de son passé, de ses souvenirs, du temps où elle s'appelait Hélène.
Ce voyage dans le passé, cette histoire qui se reconstitue peu à peu, ces morceaux qui se recollent seront-ils de nature à compromettre le présent et surtout à modifier l'avenir ?
Avec finesse et subtilité, Marie Sizun nous conduit dans les méandres de cette enfance et de cette jeunesse, entre un père taciturne, une belle-mère vulgaire, un demi frère caché, une voisine isolée, un premier amour impossible, comme autant de fantômes qui errent dans ces lieux redécouverts, dans cet appartement, dans ce quartier, dans cette vie. Vingt-deux ans ont passé et Ellen regarde dans le miroir avec un léger déplacement de l'angle de sa focale.
Écrit avec beaucoup de sensibilité et de justesse ce roman peut toutefois laisser une certaine frustration, un léger ennui à l'évocation parfois monotone de ces souvenirs. Mais la qualité d'écriture en fait tout de même un bon moment de lecture.
Pour qui voudrait découvrir Marie Sizun, il vaut mieux s'orienter vers "Le père de la petite" ou "La femme de l'allemand" voire "Jeux croisés" qui permettent de mieux appréhender son talent.