Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

L'animal lecteur

L'imparfait du subjectif

Header recherche



Coups de coeur

 

Free Queens Ledun

Le-Recital-des-anges

La-petite-fille

commerce des allongés

oates

ligne de nage

petites boites

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Archives
L'animal lecteur
25 août 2013

Raymond Queneau : "Zazie dans le métro"

Raymond QUENEAU : "Zazie dans le métro"

zazie-dans-le-metro_couv

Attention chef d'oeuvre ! 


Deux jours à Paris d'une gamine délurée et pleine d'énergie et une plongée dans le surréalisme délirant. Le langage tient une place importante dans cette histoire toute simple. 

Zazie est laissée par sa mère à la garde de son oncle Gabriel qui habite Paris. Dans ce Paris des années 50 avec ses cafés, ses taxis, ses cabarets, son métro, ses touristes. Pendant se séjour, elle découvrira surtout des personnages tous plus originaux les uns que les autres. Alors les dialogues s'engagent et l'auteur s'en donne à coeur joie. 

L'utilisation que fait Queneau de la langue française est une merveille d'invention et d'humour. C'est superbe. 

Toute une atmosphère littéraire à savourer. 

Un auteur dont je vais approfondir l'oeuvre. 

Publicité
Publicité
12 août 2013

Ken Grimwood : "Replay"

Ken GRIMWOOD : "Replay"

replay

Et si on rejouait sa propre vie plusieurs fois ? 

Bien sûr le thème a déjà été abordé, mais ce roman publié en 1988 le traite avec originalité. Beaucoup de surprises attendent le lecteur au fil des pages. C'est très bien mené. 

Jeff Winston meurt à l'âge de 43 ans en 1988 et revient immédiatement à la vie en 1963 à 18 ans. Il recommande, il répète. Mais les souvenirs restent. A 43 ans il meurt de nouveau, et sa vie se répète à nouveau depuis 1963 .... et les souvenirs restent. 

Que ferions nous si nous avions la possibilité ainsi de recommencer ? Gagner de l'argent ? Prévenir des catastrophes ? Influencer le futur ? Vivre dans le plaisir de l'insouciance ? Et si ces répétitions étaient source d'angoisses ? Quel est le sens de l'existence, des décisions que l'on prend, du cours des choses si tout doit s'effacer et que tout recommence ? 

Bien sûr le thème du temps transcende ce roman, mais aussi nos relations à l'autre et ce qu'elles ont d'essentiel pour la construction de la personnalité. Et l'amour dans tout ça ? Est-ce possible ? 

L'auteur, à qui l'on peut reprocher une certaine propension à ne penser qu'en états-unien, à travers ce texte allègre et à l'écriture vive nous emmène à nous poser toutes ces questions sur le sens de la vie et sur l'influence que l'on a, individuellement, sur le cours de celle-ci. 

Un bon roman, qui rappelle à la fois, "Retour vers le futur" et "Un jour sans fin" pour ce qui concerne des références cinématographiques. 

10 août 2013

Herman Melville : "Moby Dick"

Herman MELVILLE : "Moby Dick"

 

moby-dick-441-250-400

 

Enfin terminé le classique de l'été. Lecture fastidieuse mais intéressante tout de même, à la fois roman d'aventure et ouvrage de référence en cétologie et pêche à la baleine au XIXème siècle. 

La première partie du roman est vraiment captivante, lorsque l'on suit les errements d'Ishmaël et sa rencontre avec Queequeg le harponneur. Puis à partir de l'embarquement sur le Péquod la lecture devient moins fluide, plus académique, on a parfois l’impression de lire un traité scientifique. Heureusement, les personnages hauts en couleur sont là pour briser la monotonie : Achab, Starbuck, Flask, Stubb etc... et toutes ces navigations sur tous les océans et par tous les temps. Ça sent l'iode et la sueur. L’aventure humaine, le défi individuel et collectif. 

Ce roman déploie donc de multiples facettes, à la fois roman d'aventure maritime (on le trouve au rayonnage jeunesse des médiathèques), récit initiatique et conte sur la folie humaine. Mais "Moby Dick" c'est aussi une allégorie biblique et si comme moi on n'est pas un grand connaisseur du texte sacré, on passe certainement à côté d'un tas de choses, dites ou suggérées. 

La lecture de Moby Dick est lente, mais le voyage sur les océans dure trois ans, et au rythme des vents, le lecteur avance, porté lui aussi par la folie singulière du peuple de la mer. 

Quoi qu'il en soit je suis content d'avoir lu ce classique de la littérature mondiale, dans une traduction de Jean Giono.

8 juillet 2013

Maylis de Kerangal : "Corniche Kennedy"

Maylis de KERANGAL : "Corniche Kennedy"

 

corniche_kennedy

Déshérences en bord de mer

Entre la quatre-voies et la mer, serré sous la corniche Kennedy, il existe un petit coin de falaise. Et c'est là que "les petits cons" vont sauter dans la mer. "Les petits cons" ont entre 13 et 16 ans, ils roulent sur des scooters trafiqués, et traînent en bande sur la Plate, ce rocher plat en surplomb de la mer. La corniche Kennedy, c'est aussi le domaine du commissaire Opéra, chargé d'assurer la tranquillité des lieux et de faire respecter scrupuleusement l'interdiction de sauter de cet endroit bien trop dangereux. "Les petits cons" c'est Eddy, Mario et les autres et Suzanne. Leur royaume c'est le défi. Se défier soit même, se défier l'un l'autre, défier l'autorité. 

Maylis de Kerangal met en scène deux mondes qui s'affrontent. Avec son style particulier, percutant, vif, et qui peut heurter le lecteur, elle nous ouvre le monde de ces ados avec leurs doutes et leurs rêves. En parallèle elle dissèque le monde de ce flic avec ses doutes et ses désillusions dans la lutte contre la délinquance, la prostitution, le trafic de drogue. Récits de déshérences. 

Si cette lecture est courte, elle n'est en rien superficielle. Toutefois on a du mal à se laisser émouvoir par ce récit qui donne plus l'impression d'être un exercice de style qu'un véhicule pour faire vibrer les émotions du lecteur. 

corniche

(Corniche Kennedy, Marseille)

 

 

5 juillet 2013

Dans le sac pour l'été

Dans le sac pour l'été

Et voilà comme chaque année, l'été revient. Et avec lui du temps de vacances, et du temps disponible pour lire. 

Alors voici ce qui va constituer le fond du sac : 

 

- un polar nordique

- un grand classique du XIXème siècle

- un roman contemporain francophone

- un roman contemporain américain ... 

les morts de la saint jean

corniche_kennedymoby dick

replay

 

Publicité
Publicité
4 juillet 2013

Jonathan Coe : "Bienvenue au club"

Jonathan COE : "Bienvenue au club"

Bienvenue au club

Le "club" conduit à la transformation, à la fois individuelle et collective. 

A Birmingham dans les années 1970, à travers les luttes ouvrières, les grèves, le racisme, la montée du nationalisme, les attentats de l'IRA, le rock, "Bienvenue au club"  relate la vie des lycéens et de leur famille.

Ce roman, ne fait l'impasse sur aucun sujet important, mais ce n'est pas seulement une chronique sociale de l'Angleterre extrêmement bien documentée, il est aussi un roman de l'amour et notamment de l'amour adolescent. C'est surtout le roman d'une transformation : transformation du corps des jeunes gens et des jeunes filles, transformation de la société (passage d'un socialisme paternaliste au conservatisme individualiste) et aussi transformation du paysage musical du rock symphonique, progressif, lyrique vers le punk, brutal, haineux, violent. Et les petites histoires individuelles se mêlent à la grande histoire du pays, et se trouvent emportées par elle. Dans un climat social qui se dégrade, où la crise économique et morale pointe "C'est quand même une belle histoire. Il y a plein de belles choses là-dedans : des amitiés, de bonnes blagues, des expériences heureuses, de l'amour. Il n'y a pas que des pleurs et des grincements de dents". (page 522, éditions Gallimard, 2003)

Ce tour de passe passe est agrémenté d'une variété de style (dont la dernière partie n'est pas la moins surprenante) et une multitude de personnages et de points de vue. C'est très bien fait, mais l'auteur est un habitué du genre, et là encore la construction est parfaitement maîtrisée, méticuleuse et admirablement ciselée.

Une écriture au rythme soutenu, sans temps morts, dans un style simple agrémenté d'une pointe d'humour, font de cette lecture un moment à la fois instructif et divertissant. Une vraie réussite.

Ce roman a fait l'objet d'une suite appelée "Le cercle fermé". 

Après avoir lu "La pluie avant qu'elle tombe" et "Testament à l'anglaise", je m'attaque pour la troisième fois à Jonathan Coe. Encore une fois j'en sors ravi. Vivement le prochain. 

 

 

 

 

24 juin 2013

Ortensia Visconti : "L'idée fixe"

Ortensia VISCONTI : "L'idée fixe"

 

l-idee-fixe-ortensia-visconti-editions-naive

Voici un livre que j'ai lu dans le cadre de l'opération "Masse critique" organisée par Babelio. Je remercie les éditions Naïve pour cet envoi.

Quelque soit le lieu de la planète où l'on se trouve, quelle que soit la culture de laquelle on est issu, il est bien un point commun à l'humanité, une préoccupation commune, voire centrale : le sexe.

A partir de villes (Tokyo, Marrakech, Kaboul, Paris, New-York ...) Ortensia Visconti nous dresse une galerie de portraits et de questions qui tournent autour du sexe. A chaque étape, on aborde une question plus particulière : le sexe et l'amour, la reproduction, l'excision, la pornographie, la drogue, l'argent, la mort, l'homosexualité, le désir, le tabou ...

Sans vulgarité aucune et avec beaucoup de sensibilité les questionnements vont bon train. Le sexe est vu ici comme un moteur, quelque chose de freudien, qui pousse toutes nos actions. Le sexe comme le facteur qui explique l'humanité. Le sexe, bestialité s'il en est, qui porte l'homme au delà de la culture, de l'art, de la création et qui transcende et libère. Mais également le sexe qui devient un asservissement, un instrument de domination et d'aliénation. 

En bref, c'est une lecture originale, avec des passages plutôt crus, à la fois poétique et riche en reflexions. Un très bon livre. 

 

Tokyo - Shanghai - Kaboul - Nairobi - Marrakech - Rome - Paris -

Amsterdam - Londres - Barcelone - La Havane - New-York

13 juin 2013

Tatiana de Rosnay : "Le voisin"

Tatiana de ROSNAY : "Le voisin"

Le-voisin

Un voisin comme on n'aimerait pas en avoir.

Colombe exerce la profession de "nègre" pour une maison d'édition. Elle est mariée à Stéphane depuis une dizaine d'année et mère de deux jumeaux. On sent une vie assez aisée sans être opulente. Mais Colombe est-elle heureuse ?

L'emménagement dans un nouvel appartement, plus spacieux, plus confortable, va l'emmener, bien malgré elle à se poser des questions sur sa vie, son travail, son amour, son désir ... Et tout ça par le truchement d'un voisin bien particulier. Ce mystérieux voisin du dessus, qui l'empêche de dormir au son des Rolling Stones. Les nuits de Colombe, en l'absence de Stéphane deviennent un vrai cauchemar. Le manque de sommeil la fera glisser peu à peu sur un pente raide, irrémédiablement.

Mais pourquoi ce voisin qu'elle ne connaît pas s'acharne t-il à ce point sur elle ?

Peu à peu, Colombe prend son destin en main et décide de ne pas se laisser faire. Tout est remis en question. Méthodiquement.

Colombe est-elle prête à en assumer toutes les conséquences ?

Ce thriller psychologique est très bien rythmé et tient le lecteur en haleine.  La pression qui tarde un peu à venir monte crescendo. Dommage quand même que l'on retrouve trop grossièrement les poncifs du genre, des personnages peu fouillés, et une fin quelque peu abrupte. Bref une sensation de "peut mieux faire" se dégage de cette lecture à la fois simple et rapide.

 

8 juin 2013

Michael Cunningham : "Les heures"

Michael CUNNINGHAM : "Les heures"

les heures

Quel trio ! quel brio !

Au delà de l'hommage à Virginia Woolf et à son personnage emblématique "Mrs Dalloway", ce roman nous trace une journée particulière dans la vie de ces trois femmes. Passent les heures. Ici à Londres en 1923, là à Los Angeles en 1949 ou bien encore à New-York à la fin du XXème siècle. Passent les heures, et d'autres suivront, pour Virginia (Woolf) pour Laura (Brown) et pour Clarissa (Vaughan, alias Dalloway) unies par le même destin : celui du livre de Virginia.

Virginia l'écrit, Laura le lit et Clarissa le vit.

L'auteur conduit son roman de façon magistrale à travers le temps qui passe. La maladie, la mort qui vient, l'amour et l'homosexualité, le suicide sont abordés avec beaucoup de sensibilité et les pages fuient comme le temps, comme les heures, certaines rapides et d'autres lentes.

Les personnages sont brossés avec tendresse et la construction du roman est remarquable. Bref un très bon moment de lecture pour qui aura au préalable apprécié le "Mrs Dalloway" de Virginia Woolf. Cette lecture pourra utilement être complétée par l'excellent film de Stephen Daldry avec Nicole Kidman, Meryl Streep et Julianne Moore et une magnifique musique de Philip Glass.

Horloge Big Ben

29 mai 2013

Marie-Hélène Lafon : "Les pays"

Marie-Hélène LAFON : "Les pays"

les pays

 

Les années de passage d'un pays à l'autre, de l'Auvergne à Paris, du monde paysan au monde urbain, de Claire, fraîchement bachelière et étudiante en lettres classiques à la Sorbonne. Découpé en trois parties, le roman nous délivre trois épisodes parisiens : quelques jours pendant l'enfance à l'occasion du salon de l'agriculture avec son père, les années d'études et enfin vers la quarantaine lors de la visite annuelle du père.

Avec une certaine distance, une certaine froideur même, l'auteure dissèque cette vie entre deux mondes, cette vie à la charnière entre l'enfance et l'âge adulte, mais également à la charnière entre l'auvergnate qu'elle n'est plus et la parisienne qu'elle n'est pas. Et comme cela se situe à la lisière des années soixante on sent également la charnière entre les temps anciens et les temps modernes. Sans fausse nostalgie, Marie-Hélène Lafon dresse le tableau de cette opposition à travers des portraits singuliers, des petits faits, du quotidien, des rencontres, des questionnements et beaucoup d'émerveillements.

Le récit est simple, assez linéaire et le lecteur est porté par l'histoire. Le style est recherché, le vocabulaire précis voire un peu ampoulé, le rythme pesé, les phrases travaillées, et donc la lecture n'est pas d'un abord toujours aisé. Toutefois l'ensemble reste élégant et agréable.

On retrouve là la thématique de l'ascension sociale chère à Annie Ernaux (notamment dans "La place") mais ici le tout est traité sans aucune violence et avec beaucoup de pudeur. Un peu trop peut-être ?

 

santoire

(paysage du Cantal)

 

Publicité
Publicité
<< < 10 20 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 > >>
Publicité

 

Lecture en cours
 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Derniers commentaires
Pile à Lire

Le mur des silences

chronique 1

chronique 2

Pot-bouille

Zola

Tendre

montagne de l'ame

 

 

L'animal lecteur
Publicité