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L'animal lecteur

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24 août 2016

Catherine Poulain : "Le grand marin"

Catherine POULAIN : "Le grand marin"

le-grand-marin

J'ai vraiment eu du mal avec ce roman. Pourtant les thèmes sont forts, entre la quête de l'absolu et la recherche de soi : vivre avant de mourir. C'est à travers un défi personnel hors du commun qu'ils se concrétisent : s'engager sur un bateau de pêche en Alaska. Basée sur l'expérience même de l'auteure, la narratrice part dans cette aventure avec opiniâtreté, bravant les difficultés de toutes natures (naturelles, humaines, physiques, morales ...), menant sa vie tambour battant sur ces bateaux, petits mondes d'hommes, de labeur, de sueur, de travail acharné, de souffrances ...

Mais que cherche t-elle dans cette soif d'absolu ? Que fuit-elle ainsi ? Cherche t-elle la rédemption de quelques péchés ?

Le récit nous immerge complètement dans cet univers de bout du monde, entre les paquets de mer sur des cirés trop grands, les embruns sur les quais, les odeurs de peinture et les litres de bières avalés. Mais le fil conducteur est difficile à trouver.

Évidemment, il y a le grand marin. Cet homme, ce lion, le taiseux, celui qui va fasciner Lilli. Peut-on vraiment aimer quelqu'un quand on mène une vie tournée à ce point vers l'absolu ?

Malgré une belle écriture et une force évocatrice évidente, ce roman n'aura toutefois pas su me transporter complètement.

 

 

 

 

 

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7 août 2016

Eric-Emmanuel Schmitt : "L'élixir d'amour"

Eric-Emmanuel SCHMITT : "L'élixir d'amour"

schmidt

Roman en forme d'échanges de lettres, de messages plutôt, entre deux amants qui viennent de se séparer et qui cherchent à construire quelque chose après l'amour. Après l'amour, lorsqu'il n'est plus le ciment d'un couple, que reste t-il ?

En forme de défi, sur la base de la thérapie psychanalytique, peut-on trouver un équivalent à l'élixir d'amour qui emporta Tristan et Iseult ? L'amour peut-il être provoqué ?  Est-ce qu'il est possible pour le thérapeute de profiter du lien particulier qui l'unit à son patient en cours de traitement pour générer cette attirance qui deviendra de l'amour ? Finalement l'amour est-ce une chose que l'on choisit ou bien que l'on subit ?

Subtilement, l'auteur nous questionne, nous interroge, nous pousse à la réflexion. Même si les situations sont parfois un peu caricaturales, les pensées qui traversent ces lettres échangées sont vives et percutantes. Sans être un grand roman,le texte reste original, plaisant et vite lu.

 

 

5 août 2016

Dominique Fernandez : "Le piéton de Rome"

Dominique FERNANDEZ : "Le piéton de Rome"

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Dominique Fernandez est certainement le français qui connaît le mieux Rome. Alors, rien de tel, lorsque l'on part passer une semaine dans la ville éternelle, que d'emporter dans son bagage ce bouquin. Un vrai complément, documenté et subjectif, des traditionnels guides de voyages.

En compagnie de Dominique Fernandez, on est comme avec un ami qui explique les choses que l'on voit, mais aussi celles que l'on ne voit pas, l'explicite et l'implicite. De la Rome antique à la Rome actuelle, et selon des thématiques propres à cette ville le lecteur est porté à la rencontre de personnages et de faits.

Hadrien que l'on croise partout, l'ombre d'Italo Calvino au café Rosati, Bernin qu'on apprend à connaître, le Caravage, Raphaël, Mussolini, le poids de l'Eglise, le rôle du Vatican ... quel délice !

Et les fontaines, et les statues, et les obélisques, chaque instant du piéton de Rome est agrémenté de commentaires qui ne sont pas que des analyses explicatives mais également des opinions, des points de vue, des partis pris.

Bravo (au sens italien du terme) et merci pour ces moments partagés.

 

 

 

26 juillet 2016

Yves Gaudin : "Trop tard pour mourir"

Yves GAUDIN : "Trop tard pour mourir"

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Trop tard pour mourir. Quand on a commencé à fuir, c'est sans fin. C'est la fuite en avant. Partir. Repartir. Recommencer. Vouloir tout effacer.

Coincé dans le container de son déménagement, le voici dans le noir, bercé par la houle, redécouvrant les objets familiers et les souvenirs.

Et quels souvenirs ! Quelle vie ! Que de trépidations !

Et les souvenirs qui reviennent, alors que l'esprit s'en va, et le récit qui passe du tendre au brutal, de l'amoureux au meurtrier en fuite.

Avec une maîtrise du style et du langage, l'auteur nous emmène dans la vie d'un homme simple. D'un type ordinaire qui vit sa vie comme une fugue.

 

 

 

 

11 juillet 2016

Joyce Carol Oates : "Carthage"

Joyce Carol OATES : "Carthage"

carthage

On a connu "Anatomy of a murder" ("Autopsie d'un meurtre" en français), et bien ici c'est un peu l'anatomie d'un chaos familial. Magistralement mené par la plume de Joyce Carol Oates, fidèle aux symboles, aux ambiances sombres, aux personnages torturés, à la dramaturgie familiale et à la réflexion sur la société, à travers la guerre, la prison, les couloirs de la mort.

La jeune Cressida Mayfield de Carthage a disparu. La dernière fois qu'on l'a vue elle était dans un bar avec Brett le fiancé de sa soeur, ce jeune homme revenu traumatisé de la guerre en Irak. Et puis plus rien. Disparue. La voiture de Brett enfoncée dans un chemin forestier, des souvenirs pas très clairs, un pull retrouvé en aval de la rivière ... Le sort de Brett semble scellé.

La jeune Cressida Mayfield n'est pas belle, c'est même la moche, intelligente certes mais moche, comparée à sa soeur Juliet. Physique ingrat, introvertie, sombre, mélancolique.

"Carthage" nous emmène en profondeur dans le chaos familial qui va suivre la disparition de Cressida. Dans cet enchaînement de faits qui brise le fragile équilibre d'une vie familiale harmonieuse.

Par delà le bien et le mal, le lecteur est en permanence balloté, entre vengeance et pardon. La vengeance irrigue tout le texte. Brett cherche t-il à se venger en exorcisant ses souvenirs de guerre, et la rupture de ses fiançailles ? Cressida cherche t-elle à se venger d'être la mal aimée de la famille ? Les parents cherchent-ils à se venger de l'assassin de leur fille ? La société cherche-t-elle à se venger d'un assassin en le punissant ? Les Etats-Unis cherchent-ils à se venger des ennemis du Bien en intervenant militairement en Afghanistan et en Irak au lendemain du 11 septembre ?

Le pardon est-il possible ? Ou n'est-il pas uniquement de nature divine et donc inaccessible aux hommes ?

Encore une fois (après "Mudwoman" et "Maudits") la lecture de Joyce Carol Oates m'a complétement emporté. Superbe !

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8 juillet 2016

Dans le sac pour l'été

Dans le sac pour l'été

Sac de l'été

 

Sous le soleil, dans les transports, sur la plage, sur une terrasse ombragée, au bord de l'eau ... des coins de lecture à trouver pour cet été. Beaucoup d'envies, mais tout ce qui est dans le sac ne sera pas forcément lu en rentrant. On verra bien.

D'abord Henry James que je vais découvrir et notamment "Vacances romaines" qui permettra de préparer la semaine à Rome.

Irving ensuite, pour retourner dans cet univers que j'avais tant apprécié lors de la découverte de "Hôtel New-Hampshire".

Ensuite j'espère un grand bol de fraîcheur avec "Le grand marin" dont j'ai lu beaucoup d'excellentes critiques.

Et si le temps le permets un petit tour du côté de Zola avec "Au bonheur des dames" avant de reprendre le boulot  ...

On verra bien.

 

 

17 juin 2016

Philippe Claudel : "L'arbre du pays Toraja"

Philippe CLAUDEL : "L'arbre du pays Toraja"

Claudel

Quelle déception que cette lecture !

Pourtant je partais avec un a priori positif tant mes précédentes lectures (Les âmes grises, La petite fille de Monsieur Linh, Le rapport de Brodeck) m'avaient enthousiasmé. Mais là, je n'ai pas compris.

L'arbre du pays Toraja est utilisé comme une sépulture pour le corps des enfants dans une île d'Indonésie, il l'enveloppe, l'enferme, et peu à peu les deux se fondent. A partir de ce fait et sous prétexte d'un roman qui met en scène un cinéaste dans le passage entre la jeunesse et la vieillesse (entre la cinquantaine et la soixantaine) l'auteur nous emmène dans une suite de réflexions sur la vie, la mort, la jeunesse, la vieillesse, la santé, la maladie, l'amour, la distance ... .

Bien sûr le fond du texte est intéressant et pousse le lecteur à la réflexion, au questionnement intime, à la réinterrogation des convictions profondes, mais la conduite de la narration et la mise en scène, en quelque sorte, ne m'ont pas semblé pas à la hauteur.

Dommage. Je suis passé complètement à côté de cette histoire, de ce texte, de ce roman.

 

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1 juin 2016

Laura El Makki : "Un été avec Victor Hugo"

Laura EL MAKKI et Guillaume GALLIENNE : "Un été avec Victor Hugo"

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C'est parce que j'ai entendu, l'été dernier sur France Inter, quelques diffusions de ces chroniques matinales, que j'ai choisi ce livre dans l'opération Masse Critique qui a eu lieu ce printemps.

Guillaume Gallienne est un formidable conteur et je pensais qu'il avait écrit lui-même les textes. Apparemment c'est en collaboration avec Laura El Makki, et on ne connaît pas la part de l'un et l'autre, mais l'oeuvre collective est très homogène.

Ici point de biographie, point de narration linéaire, point de récit romancé : des faits. Et avec Victor Hugo, vu la longévité de l'homme et la production impressionnante de l'artiste, il y a de la matière.

Comme il s'agit de chroniques radiophoniques, le découpage est chirurgical : 43 chapitres de 4 ou 5 pages abordant chacun un aspect particulier tant de l'homme que de l'oeuvre. C'est un régal et nul n'a besoin de connaître en profondeur l'un comme l'autre pour apprécier ce texte.

On voit, on survole en fait, des facettes connues révélées dans une perspective originale toujours agrémentées d'extraits de textes. Bien sûr on retrouve les grands jalons de l'histoire de ce héros national (Hernani, l'exil, Les misérables, la peine de mort, l'éducation, la mort de Léopoldine, l'amour des femmes, les voyages ...) mais aussi des aspects plus intimes (les amitiés littéraires et picturales, le spiritisme ...). C'est vif, c'est vivant.

Il ne faut pas en attendre une somme, il y a pour cela de nombreuses biographies et études bien plus fouillées, mais le concept est original et permet une vulgarisation au sens noble, voire hugolien, du terme. Et là, le pari est réussi. Bravo.

Je remercie Équateurs Parallèles pour cet envoi.

 

31 mai 2016

M.L. Stedman : "Une vie entre deux océans"

M.L. STEDMAN : "Une vie entre deux océans"

une vie entre deux océans

 

En Australie, c'est le phare de Janus Rock, au large de Pointe Partageuse qui marque la séparation entre l'Océan Indien et l'Océan Austral (pour le reste du monde cette limite se trouve au droit de la Tasmanie). Quand on est gardien du phare de Janus Rock, à 150 km au large des côtes, on passe sa vie entre les deux océans, au sens littéral.

Mais on peut aussi passer une vie entre deux océans, parce que revenu intact physiquement de la grande guerre en Europe, on cherche à échapper à ses stigmates psychologiques, dont les effets seront probablement diffusés durablement tout au long de l'existence.

Mais on peut aussi comme Isabel et Tom avoir une vie de couple épanouie et à la fois ternie par un désir d'enfant non assouvi, de fausses couches en fausse couches. Et si un jour le destin vous en envoyait un tout fait, un qui ne demande qu'à être adopté, choyé, aimé, élevé ?

Ici, loin du monde, loin de tout, dans la solitude du phare. Dans l'immensité de l'océan. Au rythme de l'implacable régularité du fanal.

Et cet enfant, cette petite fille, c'est elle qui va vivre entre les deux océans, en toute innocence. Mais pour Isabel et Tom, ce cadeau de la providence, en est-il vraiment un ? L'acte, la décision prise, est-elle vraiment innocente ? Peut-on vivre ainsi, en ayant caché un tel mensonge sans remords, sans impunité ? Et si la vérité venait à la lumière ? Quelle responsabilité porte l'homme de ses choix, de ses décisions ?

On vit, avec cette lecture, dans une aventure humaine, à la fois romanesque et psychologique avec des personnages bien trempés mais dont les doutes vont modifier les comportements, au point que l'on ne sait plus où se trouve la raison ni où se cache le mal.

Un roman d'aventure dans un univers clos et ouvert sur l'immensité du monde, une histoire d'amour toute de tendresse et d'admiration réciproques et un thriller psychologique qui emporte le lecteur dans les tréfonds de sa conscience. Bref, un bon moment de lecture.

 

 

9 mai 2016

Gaëlle Josse : "Noces de neige"

Gaëlle JOSSE : "Noces de neige"

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La Russie, Nice et entre les deux : le train. Le train et plus de cent ans entre ces deux voyages. L'un dans un sens, à la fin du XIXème siècle, où une famille aristocratique remonte en Russie après avoir passé l'hiver sur la Riviera ; l'autre dans l'autre sens au début du XXIème siècle, dans l'espoir de trouver le bonheur et l'amour sur la Baie des Anges ...

Deux femmes. Deux vies. Deux siècles. Deux mondes.

Le voyage est long, il dure plusieurs jours et plusieurs nuits. On a le temps de rêver, de penser à l'homme qui attend, à celui qu'on espère, celui qu'on va retrouver tout au bout du voyage, sur le quai, pour la vie. Mais c'est bien pendant le voyage, pendant ce temps de vacuité entre deux lieux, entre deux temps, que les destins vont se dénouer.

Sautant de l'une à l'autre, Gaëlle Josse nous entraîne dans l'âme russe, dans ce petit rien de mélancolie, de fragilité, de sensualité que portent ces deux femmes. Un texte court et sensible, alliant la poésie au drâme et l'amour aux désillusions.

 

 

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