"Le front russe", Jean-Claude Lalumière
Cet ouvrage que j’avais repéré lorsque je m’étais aperçu que la préoccupation sociale hantait la rentrée littéraire 2010.
Ce n’est pas ici le monde de l’entreprise qui est dépeint, mais celui de l’administration.
Désireux de voyager et de découvrir le monde, un jeune homme passe le concours d’attaché d’administration du ministère des affaires étrangères. Rêvant d’une carrière diplomatique brillante, le voilà qui intègre ce ministère prestigieux.
Toutefois sa place au concours ne lui permet pas d’obtenir d’emblée un poste à l’étranger. Il est nommé à Paris au ministère. Le voilà qui quitte ses père et mère, bien décidé à briller dans sa vie professionnelle afin de rapidement obtenir des emplois à la hauteur de ses ambitions.
Arrivé à Paris, il apprend qu’il est nommé dans un obscur bureau, éloigné du Quai d’Orsay, en charge de la Sibérie et des pays en voie de création, que dans le jargon on nomme « le front russe », sorte de placard où il ne se passe pas grand-chose.
A travers, l’aventure de ce jeune homme qui s’accroche aux plus petites occasions pour sortir de sa condition, l’auteur dépeint, avec un réalisme teinté d’humour, les débuts de carrière de nombre de jeunes fonctionnaires que l’administration nomme cadre, et qui confrontent au quotidien leurs grandes espérances avec la réalité d’une activité professionnelle bien déprimante.