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9 octobre 2023

Bernhard Schlink : "La petite-fille"

Bernhard SCHLINK : "La petite-fille"

La-petite-fille

 

Lorsque Birgit décède, elle laisse derrière elle, un mari aimant, Kaspar, et tout son passé. Et quel passé ! Originaire de RDA, elle fuira à l'Ouest grâce à Kaspar à qui elle ne révélera pas tous ses secrets. A la lecture des notes manuscrites retrouvées dans son bureau, le mari découvre un pan de sa femme qu'il ignorait, notamment l'existence d'un enfant abandonné à la naissance.

Kaspar se met à la recherche de cette enfant : la fille de Birgit.

Avec lui nous entrons dans cette quête. Parti vers l'Est (à la frontière avec la Pologne) nous voilà confrontés aux communautés "volkisch", ultra nationalistes, racistes et révisionnistes. Mais ce que va découvrir Kaspar, c'est que la fille de Birgit a elle-même une fille, Sigrun, âgée de 14 ans.

Perturbé par le contexte dans lequel est éduquée Sigrun, il propose moyennant dédommagement, de l'accueillir chez lui à Berlin pour les vacances.

Commence alors une relation entre Kaspar et l'adolescente, entre tensions et curiosités, entre intransigeances et désir de découvrir. Comment deux être aussi éloignés peuvent-ils s'apprécier ? Kaspar a pour lui la patience et la culture face à un esprit bercé de complotisme et d'idéalisation du national-socialisme.

C'est un roman touchant, alternant violence et tendresse, espoir et doute, victoires et découragements. L'auteur nous livre, à travers cette histoire singulière, une radiographie de la société allemande confrontée aux mutations du monde contemporain. Il cherche également à nous faire comprendre l'importance de la culture, dans sa variété et dans son universalité, dans la formation de l'esprit individuel et partant dans la construction de l'esprit collectif de l'être humain.

Un très grand roman, véritable coup de cœur.

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8 mars 2023

Tatiana de Rosnay : "Nous irons mieux demain"

Tatiana de ROSNAY : "Nous irons mieux demain"

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"Nous irons mieux demain" serait la dernière phrase prononcée par Emile Zola avant de décéder asphyxié au gaz pendant la nuit. Cette foi en une rédemption certaine irrigue tout le roman.

Tout d'abord Dominique, l'accidentée, la patiente, l'amie, l'envahissante indispensable. On craint l'emprise, on la voit venir. Avec une force incroyable elle affronte les accidents de la vie. Elle y croit toujours.

Puis Candice, la jeune, la désespérée, la perdue, la submergée. Celle qui va tendre la main et par là-même va se sauver elle-même.

Et puis Emile Zola, ses amours, entre Alexandrine et Jeanne et ses enfants. Et surtout son œuvre.

Mais qui lit encore Zola de nos jours ?

Tatiana de Rosnay nous offre un roman qui au détour de ces vies, va nous révéler peu à peu des secrets, des choses tues, des découvertes. Une amitié sincère va naître et croître sur un fil pourtant fragile. Le récit nous dévoile peu à peu l'intime, le profond.

Tout en douceur par le ton employé, on tourne (parfois quand même un peu en boucle) dans les névroses des personnages. Ça laisse parfois sur sa faim.

Heureusement il y a Zola qui vient enrichir le propos. On le (re)découvre, et ça fait du bien. Vous reprendrez-bien un peu de Rougon ?

 

13 février 2018

Françoise Sagan : "Des bleus à l'âme"

Françoise SAGAN : "Des bleus à l'âme"

 

bleus à l'âme

Ecrit entre mars 1971 et avril 1972, "Des bleus à l'âme" mêle une fiction et des réflexions de l'auteure, sur sa vie, sur son métier, son art, mais également sur les personnages eux-mêmes, la narration, le rapport de l'écrivain à l'écrit. C'est certes un peu auto-centré.

Dans le Paris de ces années-là, la vie oisive, limite parasitaire, d'une jeune femme et de son frère, tous deux suédois, blonds et élégants, côtoie les doutes de l'écrivaine, ses bleus à l'âme. Le texte lui-même entremêle les sujets, parfois comme des digressions ou comme des souffles, des respirations, des prétextes pour aborder les questions de l'amour, de l'amitié,des rapports entre les gens, que ce soit dans la vie réelle, celle des personnages, ou bien dans la fiction, celle voulue par l'auteure.

Évidemment tout ceci n'en fait pas un grand roman, mais comme l'écriture est belle, comme la construction du texte est recherchée, finement travaillée, la lecture est fluide, portée par la douce musique de l'agencement des mots, des phrases.L'exigence de l'élégance en quelque sorte. Tout un style.

 

 

29 janvier 2018

Marie Darrieussecq : "Le Pays"

Marie DARRIEUSSECQ : "Le Pays"

Le pays

Quel lien entretient-on avec son Pays, le Pays de sa naissance, de ses aïeux, lorsque nous l'avons quitté depuis longtemps et que les ancêtres sont décédés ? La naissance rattache au Pays, la langue aussi, les traditions transmises, l'histoire, voire la géographie, le climat, la flore ...

Chacun d'entre nous a ce lien qui le tient plus ou moins fortement. Même dans ce monde globalisé, universel et par bien des aspects uniforme, il reste un petit bout de fil rattaché à la grosse pelote, fil qui conduira aux racines profondes, aux sources.

La vie prend sa source au plus profond de l'être. La narratrice, enceinte, quitte Paris pour revenir au Pays de sa naissance, de son enfance. Son Pays qu'elle ne connaît presque plus, son Pays qui ne la reconnaît pas, et qu'ils doivent mutuellement apprivoiser.

Et ainsi, de fil de pensées en fil de pensées, l'auteure tisse sa toile, mêlant les voix, alternant les faits quotidiens et la hauteur de réflexion, pour un récit décousu, comme spontané, mais à la portée symbolique forte. Famille, filiation, morts, mémoire ... des thématiques qui touchent. Et cette évocation du vieux Pays, même fictionnée, qui titille la fibre de qui y est né et a perdu l'attache filiale.

14 mars 2018

Raymond Radiguet "Le bal du Comte d'Orgel"

Raymond RADIGUET : "Le bal du Comte d'Orgel"

Le bal du comte d'orgel

C'est certain que l'on a affaire là à une langue maîtrisée et une écriture raffinée. Mais au-delà de ça je me demande si ces qualités sont au service d'un roman qui peut passer le temps ?  Certes en 1924 il a pu marquer les lecteurs, d'une part en raison de la jeunesse de l'auteur, mais surtout en raison de la profondeur et de la finesse de l'aspect psychologique du récit. Mais aujourd'hui qu'en est-il ?

Partant d'une situation somme toute assez banale dans la haute société de l'époque, Radiguet décrit les sentiments qui unissent les trois personnages principaux, le Comte, son épouse et l'ami, amoureux de madame. Comment naît l'amour entre deux personnes, par quels signes l'autre sent-il qu'il en est l'objet, doit-on se contenter d'aimer sans attendre d'être aimé en retour ? 

Ces thèmes restent encore actuels, mais à la lecture on s'ennuie quand même un peu. Toutefois, pour qui est prêt à cet ennui, pour qui ne cherche pas de rebondissements ni d'intrigue, ce texte emballera par ses qualités littéraires.  Un monument historique en quelque sorte.

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3 août 2018

Didier Daenincks : "Cannibale"

Didier DAENINCKS : "Cannibale"

 

Cannibale

Un tout petit livre qui traite de notre rapport à l'altérité au temps des colonies. Evidemment les blancs européens représentent la civilisation porteuse du savoir et de la culture. On organise alors, pour montrer sa supériorité des "Expositions coloniales".

C'est dans ce but qu'une centaine de kanak sont embarqués direction le bois de Vincennes. Un fait malencontreux va faire que quelques une seront "prêtés" au zoo de Francfort. S'ensuit pour deux d'entre eux une course poursuite dans le Paris des années trente.

Comme le texte est court et les péripéties nombreuses, ça va vite, et le fonds, la réflexion qui devrait naître du choc entre les cultures est un peu traitée rapidement. C'est dommage car voilà un thème qui mérite une certaine attention, comme a su si bien le faire Eric Vuillard avec "Tristesse de la terre"

 

3 novembre 2016

Gaël Faye : "Petit pays"

Gaël FAYE : "Petit pays"

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Best seller de la rentrée 2016, le premier roman de Gaël Faye est en parti basé sur les souvenirs d'enfance dans une partie du monde dévorée par un conflit fratricide qui prendra la forme d'un génocide, horrible, terrible, insoutenable.

Mais là où le texte ne sombre pas dans le récit méthodique et analytique, c'est qu'il est raconté à hauteur d'enfant. A partir des yeux et du coeur de Gabriel. Gaby, ses parents, sa famille, les amis, les voisins ... tout le petit monde de Bujumbura et plus largement du Burundi et du Rwanda voisin.

On est là dans la vie quotidienne, dans les préoccupations d'enfants alors que le conflit sourd au loin, et que déjà retentit l'écho des premiers massacres de l'autre côté de la frontière. Comme un paradoxe entre les jeux des uns, innocents et joviaux et le jeu des autres, cruel et impitoyable.

Sans être un grand roman, on est là en présence d'un texte fort et puissant qui aurait peut-être mérité que les relations entre les personnages soient plus fouillées (notamment celle entre Gaby et Mme Economopoulos). Bref un sentiment un peu mitigé en fin de lecture, alors que le tapage médiatique et le bouche à oreille blogosphérique laissait entrevoir un quasi chef d'oeuvre.

Une lecture à rapprocher des écrits de Scholastique Mukasonga pour bien comprendre un drame africain qui a touché le monde entier et la part d'humanité de chacun de nous.

16 février 2017

Olivier Sillig : "Jiminy Cricket"

Olivier SILLIG "Jiminy Cricket"

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J'ai connu Olivier Sillig à travers la lecture de "Skoda" il y quelques années. Un petit roman par la taille mais puissant par le texte.Aussi, lorsque Masse Critique en propose un nouveau, je me propose. Et je n'ai pas eu tort.

Ici nous sommes en 1975 dans le Causse au dessus de Millau, le Larzac que l'on devine, avec ses hameaux abandonnés. Dans un de ces hameaux, une communauté, post-hippie, des jeunes qui se sont installés et partagent la vie quotidienne et le sexe. Au centre de la communauté : Jiminy Cricket.

C'est John, le narrateur, qui l'affublera de ce sobriquet emprunté à Disney et Collodi, John en panne avec son minibus et qui sera accueilli dans la communauté.

Jiminy c'est le soleil, l'astre, autour duquel tout tourne. Avec un charme mystérieux qui opère, c'est celui que tous aime, et celui qui les aime tous. Jiminy c'est aussi le gardien, la conscience, le ciment de la forteresse qui se dresse contre la déprédation envisagée par quelques investisseurs fonciers.

Conte lumineux et triste à la fois, qui fait référence au "Petit Prince" à plusieurs reprises, ce texte nous questionne sur notre liberté, notre rapport aux autres, notre rapport au sexe et à l'amour. Un conte révélateur d'une utopie. De rêves disparus. Des espérances enfouies profondément sous le consumérisme superficiel et l'individualisme totalitaire.

En passant avec finesse de la poésie enchanteresse aux scènes les plus crues grâce à une écriture délicate, l'auteur nous immerge dans ce monde, dans cet univers un peu magique, que l'on quitte à regret. Une belle lecture.

 

6 avril 2021

Kaouther Adimi : "Les petits de Décembre"

Kaouther ADIMI : "Les petits de Décembre"

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Kaouther Adimi nous raconte l'Algérie contemporaine avec talent. Ici, nous suivons ces habitants de la cité du 11-Décembre à Dély Brahim. Les petits jouent au foot sur un terrain d'un hectare et demi au milieu de la cité, jusqu'au jour où deux généraux, propriétaires du terrain décident de faire construire leurs villas. 

Un bras de fer s'engage alors entre les enfants et l'autorité.

Partant de ce prétexte, l'auteure nous dresse un portrait de cette société où l'autorité est difficile à contester à un moment où l'armée et le gouvernement viennent de rétablir la paix après la décennie noire marquée par la terreur islamiste.

Elle dresse, à travers quelques personnages, les portraits de ces hommes et de ces femmes qui ont participé à la construction du pays après l'indépendance mais qui n'ont jamais eu l'occasion de prendre les rênes du pays. De ces hommes qui ont cherché à s'opposer pacifiquement, en vain, dans cette société où l'armée contrôle beaucoup. Et surtout de ces enfants, que ces combats d'arrière-garde n'intéressent pas, et qui veulent vivre sur le terrain qu'ils ont toujours eu là à disposition et qui appartient à tous.

Par leur action ils montrent, comme par contraste, la soumission des adultes au régime. Mais comment croire qu'une poignée de gosses peut faire chavirer un tel navire ?

Un très bon roman, bien mené, aidé par une plume à la fois légère et évocatrice qui ne cherche pas à se cacher derrière son petit doigt.

5 octobre 2017

Kaouther Adimi : "Nos richesses"

Kaouther ADIMI : "Nos richesses"

Nos richesses

"Un homme qui lit en vaut deux" voilà la devise de ce roman qui fait l'éloge de la littérature, du livre, de l'écrit et de la lecture. 

Le point de départ est la fermeture de la librairie "Aux vraies richesses" sise 2 bis rue Hamani, ex rue Charras, à Alger, qu'il convient de vider et de transformer en commerce de beignets, en street food. C'est une librairie qui appartient à son fondateur, Edmond Charlot, idéaliste hyperactif désargenté, mais aussi aux habitants de la rue Hamani, aux habitants d'Alger et de l'Algérie, européens ou indigènes, à la France universelle et finalement à l'humanité toute entière. "Nos richesses" parce que les vraies richesses nous appartiennent, à nous qui avons la chance de savoir lire et de pouvoir en profiter.

Récit multiforme, le roman retrace l'action d'Edmond Charlot dans cette Algérie coloniale, un homme qui va suivre son idéal à travers les époques, des années 30 à la guerre de 39-45 et de l'après guerre à la décolonisation. Il n'aura de cesse de mettre en avant,en prenant tous les risques, des auteurs, des amis, des coups du coeur. Et à travers les carnets, on croise Camus, inévitablement, mais aussi Gide, Giono, Bosco, Vercors etc ... une époque, une génération.

Mais au-delà de l'aventure personnelle de Charlot, c'est toute l'Algérie qui vibre, qui bouillonne et qui va exploser.

Un roman court, certes, dont la lecture est aisée mais qui va en profondeur. Quel talent !

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(La librairie Les Vraies richesses, après qu'elle ait été plastiquée. Photo DR)

 

17 septembre 2010

Lycées et lycéens dans les romans

lyc_eLes lycéens ont repris le chemin de la classe ...
Sans vouloir être exhaustif, loin s'en faut, voici une petite sélection de romans dont les lycéens (adolescents) sont des héros et/ou dont les lycées sont les lieux de vie et d'intrigues ...

Cette année c'est "Après l'enfance" de Julie Drouard

En 2009, c'est essentiellement trois romans qui abordaient ces sujets :

Alexandre Lacroix : Quand j'étais nietzschéen : ou sur fond de lycée, c'est le sadisme qui ressort.
Lyubko Deresh : Culte : le jeune prof qui arrive dans un lycée où tout va bien, mais ou tout se dérègle.
Sacha Sperling : Mes illusions donnent sur la cour.

Plus ancien , mais toujours d'actualité, Marie-Aude Murail : La fille du docteur Baudoin (où le thème de la lycéenne enceinte est traité avec humour), ou La fille sans qualité de Juli Zeh et Nulle et grande gueule de la prolifique Joyce Carol Oates.

D'autres thèmes sont abordés au fil du temps, ainsi l'admiration de l'élève pour son maître dans la confusion des sentiments de  Stefan Zweig, ou encore "La bachelier" de Jules Vallès. On ne peut pas oublier, mais plus pour le contexte : "Le grand Meaulnes" d'Allain Fournier et "Le petit chose" d'Alphonse Daudet.

6 octobre 2010

Bernard Clavel : le romancier engagé

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Œuvre foisonnante, écrivain rebelle et engagé, Bernard Clavel vient de décéder à l'âge de 87 ans. Nourri du réalisme social, de l'histoire et de la géographie, Bernard Clavel a été multiple dans son unicité : défenseur de la paix et des droits de l'homme, toujours à l'écart des cercles littéraires, démissionnaire de l'académie Goncourt.Un écrivain comme on aimerait en rencontrer plus souvent.

Découvrez Bernard Clavel: mort d'un écrivain humaniste et engagé sur Culturebox !

5 janvier 2011

John Steinbeck : "La perle"

La_perleJohn Steinbeck, écrivain américain auteur de chefs d'œuvres dont notamment "Des souris et des hommes" ou "Les raisins de la colère", signe ici un court roman dont l'action met en scène une famille dont le mari Kino est pêcheur de perle.

La famille de Kino est pauvre, la vie de pêcheur de perle permet à peine la subsistance. La découverte d'une grosse perle sera t-elle la chance de sa vie ? La revente de cette perle permettra t-elle de sauver la santé de leur bébé piqué par un scorpion, et de les sortir de tous les malheurs que la vie leur réserve jusqu'à présent ?

Kino y croît ... mais la société des hommes est plus forte que lui. Un pauvre ne peut devenir riche ... la fatalité s'abat sur la famille.

Ce texte très fort et quelque peu pessimiste, ponctué par les chansons de la vie (famille, malheur ... ) nous entraîne dans un univers brutal, sauvage et sans pitié. L'espoir soudain de sortir de sa condition sociale peut entraîner les hommes à la dérive.

 

Je rapprocherais, pour cet aspect, ce roman du film des frères Coen "No country for old men".

 

C'est un livre que je recommande chaudement.

Pour un avis complémentaire, voir la critique de Véro du blog 1000 et - 1.

6 mars 2011

Lennon de David Foenkinos

lennon_livreIl y a quelques semaines j'avais vu ce livre sur le présentoir d'une librairie, et il avait attiré mon attention. La semaine dernière je le vois sur les rayonnages de la médiathèque, et hop.

David Foenkinos se met dans la peau de John Lennon qui fût un artiste clé du XXème siècle. Sous la forme de séances de confessions, Lennon nous parle de sa vie, le texte est écrit à la première personne, depuis son enfance à Liverpool jusqu'au jour de son assassinat à New York.

A travers ces confessions qui s'étalent sur cinq années, se dessine la personnalité de John Lennon. Tout y passe : ses relations difficiles avec sa mère, le premier groupe de rock, les différentes rencontres qui vont faire "The Beatles", les premiers concerts, les albums, la beatlemania, le sexe, la drogue, la notoriété mondiale, les relations compliquées avec Paul ou Yoko ...

Le texte nous fait entrer dans l'intimité de l'artiste et cette approche est captivante pour le lecteur. Lennon, un homme ordinaire, avec ses émotions et ses doutes devenu une star mondiale ?

 

A lire absolument en écoutant la musique de Lennon et des Beatles pour se remettre dans l'ambiance.

15 mars 2011

Jonathan Coe : "La pluie, avant qu'elle tombe"

la_pluie__avant_qu_elle_tombeJe découvre Jonathan Coe à travers ce roman, et quelle révélation! Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu quelque chose d'aussi bon. Non point que mes lectures précédentes fussent ternes, mais là je me suis laissé enchanter.

"La pluie, avant qu'elle tombe", déjà le titre m'avait attiré et la quatrième de couverture a fait le reste.

Il y a dans ce livre qui raconte l'histoire des femmes d'une même famille sur plusieurs générations (entre 1940 et nos jours) un parti pris artistique excellemment exploité par l'auteur. Les événements sont passés au crible de 20 photographies commentées sur des cassettes audio par Rosamund, quelques jours avant de mourrr. Ces cassettes sont destinées à Imogen, dont Rosamund a perdu la trace il y a bien longtemps. L'enchainement des épreuves subies par ces femmes au long du temps est bouleversant.

Les événements familiaux racontés prennent place dans leur époque. C'est aussi un voyage de 60 ans à travers les faits historiques et les moeurs de la société.

Jonathan Coe peint, avec un ton mélancolique et sombre, des portraits sans concessions. Les sentiments les plus terribles jalonnent ce récit où le destin et le hasard se côtoient en permanence.

 "Une chose n'a pas besoin d'exister pour rendre les gens heureux".

A lire, à recommander, à faire découvrir ...

25 mars 2011

Choléra et littérature

Tout en visionnant le très beau film "Le voile des illusions" sorti en 2006, je ne pouvais m'empêcher de penser à l'utilisation du fond de l'épidémie de choléra dans diverses oeuvres littéraires.

Tout d'abord, le film lui même est tiré du roman de Somerset Maugham "La passe dangeureuse" (titre original "The painted veil") eet est un remake d'un ancien film avec Greta Garbo. L'action se situe en Chine dans les années 1930.

Puis m'est revenu "Le hussard sur le toit" de Giono, dont l'action se situe en Provence en 1832 au moment d'une épidémie de choléra.

Enfin, comment ne pas faire allusion à l'excellentissime "L'amour au temps du choléra" de Gabriel Garcia Marquez, dont l'action se situe en Colombie à la fin du XIXème siècle.

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22 juin 2012

Michel Tournier : "Vendredi ou les limbes du Pacifique"

Michel TOURNIER : "Vendredi ou les limbes du Pacifique"

 

Vendredi ou les limbes du pacifique

 

 

Le temps, la civilisation, le rapport à autrui, voilà les thèmes abordés par ce grand classique de la littérature française du XXème siècle. Un roman écrit comme une réflexion philosophique, sur l'homme, sur la solitude, sur autrui. Mais aussi, il pousse à réfléchir sur l'existence, sur le but et le sens de celle-ci. 

Reprenant le thème du roman de Defoe (Robinson Crusoe), Michel Tournier nous conte l'évolution de cet homme seul sur une île déserte. De la désolation à l'espoir, de la solitude à la vie à deux, de la construction ordonnée à l'élementaire le lecteur évolue au rythme des différents passages. 

Comme souvent avec Tournier, tout est dans le symbole, et dès les premières pages, il annonce de façon codée ce qu'il va advenir. Le capitaine du bateau, à travers des cartes tirées, raconte à Robinson sa vie future. Mais on n'y prend garde et la succession des événements et des états nous entraîne dans cette vie de solitude. Car Robinson n'est pas un surhomme et il doit faire face à la satisfaction des besoins, qu'ils soient primaires (se nourrir, se protéger), sexuels ou sociaux (organiser, édicter des lois, des cérémoniaux, mesurer le temps ...) et une relation se noue entre l'île et son hôte. L'île devient le personnage central. 

Puis vient la rencontre avec l'Autre ! Tout l'édifice soigneusement élaboré par Robinson pour ne pas sombrer dans la folie va s'effondrer. Et si Vendredi était porteur d'une nouvelle vision de l'existence ? 

Très bien écrit, avec une richesse de vocabulaire étonnante de précision et de diversité, ce roman est essentiel. 

 

8 juillet 2012

Antoine Choplin : "Radeau"

"RADEAU" d'Antoine Choplin

Radeau

Amour et peinture au temps de l'occupation.

C'est en visitant le Château de Chambord que j'ai eu connaissance de l'opération qui a consisté à vider le Louvre de ses oeuvres en Juin 1940.

L'exode n'a pas concerné que les hommes et les femmes, mais aussi les oeuvres culturelles essentielles.

Ce roman d'Antoine Choplin, auteur que j'avais apprécié dans "Le héron de Guernica", se situe dans ce contexte.

Il s'agit d'une histoire d'amour, contée tout en pudeur, entre un homme qui transporte des peintures dans un camion et une femme qui erre le long de la route.

Le roman est en deux parties, une en 1940 pendant l'exode et l'autre en 1943 en pleine résistance.

La peinture est ici encore un personnage essentiel, et c'est "le radeau de la Méduse"  de Géricault qui détient la clé du mystère.

radeau méduse

Lecture courte et très agréable, ce roman, malgré le contexte historique peu réjouissant, est émouvant, à la fois sentimental et dramatique.

Les considérations sur la peinture et son histoire apportent une dimension supplémentaire tout à fait intéressante, comme un moyen de toucher la réalité des choses en passant du figuratif au subjectif.

En lisant je me suis souvenu que j'avais lu, il y a de nombreuses années un roman de Weyergans intitulé "Le radeau de la Méduse". Il faudra que je le relise.

Et il faudra alors retourner au Louvre la tête pleine de cette belle aventure.

 

30 octobre 2012

Tolstoï : "La mort d'Ivan Ilitch"

TOLSTOÎ : "La mort d'Ivan Ilitch"

 

ivan ilitch

 

Les derniers jours d'un condamné, condamné comme un mortel vaincu par la maladie. Condamné comme tous les mortels. 

Pourtant Ivan Ilitch est un personnage important, conseiller à la cour, une place enviée par son entourage professionnel. Une place qui attise les jeux et les convoitises. Une belle vie en quelque sorte. 

Mais la survenue de la maladie, que nul médecin n'arrivera à diagnostiquer, et des souffrances qu'elle entraîne conduiront Ivan Ilitch  à réfléchir sur sa vie, sur sa relativité, sur l'importance donnée à la futilité et l'indifférence accordée à l'essentiel. Une réflexion pleine de lucidité.

Ivan Ilitch sait que la maladie dont il souffre n'a pas d'autre nom que la mort. 

Tout le talent de Tolstoï est alors en oeuvre pour décrire ce passage de la vie à trépas. Il ne nous épargne aucun stade, aucune angoisse, mais malgré ce réalisme le récit est profond et conduit le lecteur à une réflexion sur la vie. Et surtout sur celle de savoir que faire de notre vie. 

Excellent, tant par la construction que par le style, cette nouvelle est une merveille. 

15 juillet 2012

Marie Sizun : "Plage"

MARIE SIZUN : "PLAGE"

plage

Les lecteurs de ce blog savent maintenant que j'apprécie Marie Sizun, découverte avec "Le père de la petite", puis "Eclats d'enfance" et enfin un gros coup de coeur pour "Jeux croisés".

Marie Sizun est un écrivain de l'intime, de l'âme profonde, des sentiments, des contradictions et des doutes. "Plage" reste dans la lignée.

Ici, c'est la solitude qui est mise en avant. La solitude accompagnée de l'attente, de l'espoir et de l'amour.

Anne, une jeune femme passe une semaine de vacances en Bretagne dans un hôtel au bord de la plage. Nous sommes dimanche, et samedi prochain l'homme aimé arrivera. Cet homme qui n'est pas son mari, qui est le mari d'une autre, mais qui la rejoindra.

Anne passe ses journées sur la plage à observer, à réfléchir, à attendre, à inventer des histoires, à s'inventer une histoire.

Les jours passent, la longue attente s'installe. Avec un certain humour nous vivons au rythme des vacances d'été au bord de la mer.

Même si en apparence il ne se passe rien, on suit à partir des réflexions d'Anne, l'évolution de sa pensée, son vécu familial d'enfant et son approche de cette relation amoureuse particulière, presque irréelle.

Marie Sizun, avec son style toujours soigné et tout en nuance, nous dresse là, avec pudeur et délicatesse, le portrait d'une femme moderne. L'unité de temps et de lieu apportent une vivacité à ce roman qui donne envie de séjourner en Bretagne quelques temps, au bord de cette plage si propice à la réflexion.

plage torche

 

3 mai 2012

Marie Sizun : "Jeux croisés"

MARIE SIZUN : "JEUX CROISES"

jeux croisés

La maternité traitée à travers quelques jours dans la vie de deux femmes que tout oppose en apparence. 

Marthe, la professeure, à la vie tranquille et sans enfant, mais que l'annonce du divorce prochain va bouleverser et Alice, jeune fille-mère, en proie aux soucis du quotidien décuplés par la présence du bébé.

Avec son style précis et neutre et par petites touches, Marie Sizun nous livre un conte, un genre de petit poucet pour femmes. En effet, à côté de l'épopée de Marthe qui subtilisera le bébé d'Alice, et les déboires d'Alice qui s'ensuivront, c'est bien la maternité qui constitue le fond de ce roman. La maternité entre désir et rejet.

Si tout oppose ces deux femmes, un élément les unis inexorablement, c'est la solitude.

Roman bouleversant, tout en sensibilité, qui dresse là le portrait de deux femmes qu'une folie passagère va traverser. Et le lecteur, fut-il masculin, est transporté par cette aventure peu commune dans un  milieu de femmes ordinaires.

 

25 septembre 2012

Virginia Woolf : "Mrs Dalloway"

Virginia WOOLF : "Mrs Dalloway"

Mrs Dalloway

Une journée dans la vie de Mrs Dalloway. A Londres dans les années 1920 entre l'achat de fleurs le matin et la réception donnée dans la soirée. Une journée rythmée par les cloches de Big Ben. Rien finalement dans l'histoire ne justifie ce roman.

Tout est à l'intérieur des quelques personnages, dont l'héroîne (si l'on peut dire), qui se croisent, qui sont au même endroit au même moment. On suit la pensée, parfois construite, parfois volatile voire complètement déformée de chacun des protagonistes dont Septimus Warren qui a sombré dans la folie à son retour de la guerre.

Si le roman nécessite une certaine attention à la lecture, on se laisse toutefois facilement porter par ce flot ininterrompu de pensées et d'états d'âmes. On est dans l'impressionnisme : la représentation du réel passe par le prisme de l'âme.

Virginia woolf réussit là bien plus qu'un exploit technique. Le texte est fin, poétique et subtil. Une sorte de journal intime polyphonique.

 Cette lecture donne envie d'être complétée par celle de "Les Heures" de Michaël Cunningham (dont l'adaptation cinématographique est un chef d'oeuvre) et de continuer la découverte de Virginia Woolf avec "La promenade au phare".

 

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5 octobre 2012

Anna Karenine au cinéma

Grand roman parmi les grands romans, Anna Karenine de Léon Tolstoï vient de faire l'objet d'une adaptation cinéma. On retrouve pour ce film le duo réalisateur-actrice que l'on avait vu dans "Orgueil et préjugés" il y a quelques années. 

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C'est Keira Knightley qui tiendra le rôle titre dans ce film réalisé par Joe Wright. 

A noter que l'affiche américaine est différente : 

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Sortie prévue en France le 5 Décembre prochain. 

4 décembre 2012

Olivia Rosenthal : "Que font les rennes après Noël ? "

Olivia ROSENTHAL : "Que font les rennes après Noël ? "

Que font les rennes après Noël

Réveillez l'animal qui est en vous ! 

Olivia Rosenthal nous emmène à réfléchir sur notre rapport aux animaux. Et ce roman fort documenté voit s'entrecroiser les points de vue et les approches. Tout comme dans "On est pas là pour disparaître" dans lequel elle traitait de la maladie d'Alzheimer, ici nous partons du désir d'animal domestique pour arriver à l'abattoir et à la boucherie en passant par la faune sauvage, la captivité, le dressage, la protection des espèces ... 

Il y a bien interaction entre l'homme et l'animal mais Olivia Rosenthal va plus loin et ose un parallèle entre l'élevage et l'éducation. Non sans humour et avec un vocabulaire choisi et un style recherché, elle nous conte l'histoire de cette femme (d'abord fillette, puis jeune fille) cette femme qui voulait fuir sa famille, son milieu, son éducation pour suivre les rennes après Noël. 

Evidemment, il ne faut pas s'attendre à un conte de Noël. Ce roman est dur par bien des aspects, mais il reste facile à lire. Une lecture déconcertante et réflexive qui ne laissera pas le lecteur, en bon animal qu'il est, indifférent. 

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En complément de cette lecture, on visionnera : 

 

Rosemary-s-Baby-

 

la_feline_1942,1

 

feline

 

14 décembre 2012

Achats de Noël

Noël, une occasion d'offrir des livres

 

Bientôt Noël, l'occasion d'aller fureter dans ma librairie préférée et d'offrir : 

 

 

albert-camus  Pour l'étudiant américain qui vient de passer 4 mois chez nous. 

replayPour mon fils qui préfère le cinéma à la littérature ...

munroPour ma fille ainée, des histoires de femmes ...

grand-mere-de-jadePour la seconde ...

mia-des-nuages-teisson-jeanine-teisson Pour la jeune dernière ...

 

Joyeux Noël ! 

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