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21 janvier 2024

Nita Prose : "La femme de chambre"

Nita PROSE : "La femme de chambre"

la femme de chambre

"Mamie disait toujours que la vérité est subjective, quelque chose que je n'ai pas réussi à comprendre jusqu'à ce que ma propre expérience corrobore sa sagesse. Maintenant, je comprends. Ma vérité n'est pas la même que la vôtre, parce que nos expériences de vie diffèrent."

Molly Gray est femme de chambre dans un palace. Rigueur, discipline, discrétion, toute une vie professionnelle dans l’invisibilité. Et pourtant, loin de la frustration, cette vie de labeur l'enchante. Soigneuse à l'extrême, maniaque, elle vit avec le souvenir présent de sa grand-mère décédée. Jusqu'au jour où elle découvre le cadavre d'un riche client dans une suite qu'elle est chargée de nettoyer. Et la mort ne semble pas naturelle !

Tout le petit monde de l'hôtel va se trouver bouleversé, et les apparences vont emmener la confusion, le désordre, le chaos. Tout ce que Molly, dans sa simplicité, ne parvient pas à appréhender. A t-elle commis ce meurtre ? Pourquoi, comment, avec quelles complicités ?

Sans être un polar à proprement parlé, on va quand même suivre les pistes, les fausses, les vraies et les presque vraies. A travers la vie de Molly c'est tout un monde qui se dévoile. Tout un monde bien éloigné de sa gentillesse naturelle et de son esprit simple (de son cœur simple on pourrait dire).

Littérature "douillette", facile à lire, bien rythmé, le roman se prête à une lecture rapide, presque télévisuelle. Les personnages et les situations sont un peu caricaturaux, mais le tout est quand même agréable, comme une sorte de "Forrest Gump" dans le monde du Lieutenant Columbo.

 

 

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11 avril 2011

John Steinbeck : "Les naufragés de l'autocar"

naufrag_s_autocarUn autocar en panne et les voyageurs sont obligés de passer la nuit dans le restaurant- station-service tenu par Juan,qui est également le chauffeur.
Les personnages se succèdent, avec leur caractère,leur passion, leurs désirs, leurs rêves ...

La panne réparée, l'autocar repart et un nouvel incident l'oblige à prendre une mauvaise route. L'autocar s'enlise et les voyageurs se dévoilent. Obligés de sortir de leurs habitudes, subissant la chaleur, l'ennui et l'angoisse, ils dévoilent alors peu à peu leur personnalité profonde.

John Steinbeck nous emmène ici dans un roman à la fois alerte et vif où le caractère des hommes (et des femmes) est extrêmement bien décrit, alors que la succession des événements tient formidablement le lecteur en haleine.

14 avril 2011

Stefan Zweig : Vingt-quatre heures de la vie d'une femme

vingt_quatre_heures_vie_dune_femme

 

 

Sur la Côte d'Azur au début du XXème siècle, dans une pension de famille, une femme délaisse tout pour s'enfuir avec un homme qu'elle vient de rencontrer. Les autres pensionnaires jettent l'opprobre sur cette femme. Tous, sauf un jeune homme, le narrateur, qui tentera de comprendre ce geste.
Par son attitude, il se liera d'amitié avec une dame âgée qui lui révélera comment vingt quatre heures peuvent suffire pour changer la vie d'une femme.
Ce roman traite de la passion dévorante : la séduction, le jeu, l'amour.

La passion du jeu est ici portée à son paroxysme et emporte tout sur son passage.

 

 

De ce court roman, il en a été réalisé un film, dont voici la bande annonce.

 


24 heures de la vie d’une femme - BA par _Caprice_

4 mai 2011

Jean Echenoz : "Des éclairs"

Des__clairsDES ECLAIRS

Après avoir lu Courir, je décide de m'atteler aux deux autres "vies" contées par Jean Echenoz.

Après avoir lu Des éclairs mon sentiment est partagé. Habituellement, je m'empresse de chroniquer ce modeste blog quasi immédiatement. Là, voici que je ne sais que penser.

Au début du livre, j'ai été un peu enivré et je retrouvais à maints égards, l'ivresse ressentie à la lecture du précédant. Mais rapidement je devais déchanter ... hélas.

Cette fois c'est la vie de Nikola Tesla qui est contée, mais ici l'auteur l'affuble d'un pseudo : Gregor, l'inventeur du courant alternatif.

 

La vie de cet homme (que je ne connaissais pas au demeurant, en entreprenant la lecture de ce roman) est trépidante, il est à la fois un génie scientifique, un aventurier, un visionnaire, un utopiste. L'homme Gregor est doté d'un caractère à la fois généreux et antipathique, solitaire, égoïste, mondain, ambitieux ...

Ce roman m'a toutefois en parti déçu, notamment la fin, où même si 'on sent bien Gregor sombrer peu à peu dans la déchéance et développer un amour pour les pigeons ... l'aventure devient pénible.

Toutefois, le style de l'auteur est brillant, poétique et drôle.

En fin de compte, si j'ai moins accroché à cette "vie", c'est peut être à cause de son contenu ... j'ai hâte de lire "Ravel".

24 avril 2011

Jean Echenoz : "Courir"

courirJean Echenoz nous conte ici la vie d'Emile Zatopek, meilleur coureur de fond du monde dans les années 50.

Zatopek rentre dans la course à pied presque par hasard, presque malgré lui et commence à gagner. Il deviendra l'homme le plus rapide du monde sur longue distance, pulvérisant peu à peu tous les records de la discipline. 

L'auteur ne nous livre les repères chronologiques qu'à travers les événements (on se repère par exemple aux jeux olympiques) et ne s'attarde pas sur les exploits ... il raconte l'homme Zatopek.

Dans un style alerte et vif, Echenoz dresse un portrait touchant, intime et passionnant d'Emile, cet homme calme et distant par rapport aux événements et à sa notoriété.

 

 

 

C'était ma première lecture d'Echenoz et je vais poursuivre avec les deux autres de la série : "Ravel" et "Des éclairs".

 

zatopek

zatopek1

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16 avril 2011

"La curée" Emile Zola

la_cur_eEMILE ZOLA : LA CUREE

Deuxième roman de la série des Rougon-Macquart, "la curée" est une histoire d'amour dans le contexte de la spéculation immobilière au moment du façonnage du Paris moderne par le second empire.

On retrouve ici la première descendance de Pierre Rougon, héros du premier tome, à savoir trois de ses cinq enfants : Arsitide, Eugène et Sidonie.

Le roman est centré sur Aristide, fraîchement débarqué de Plassans avec sa femme Angèle et son fils Maxime. Aristide n'a qu'une seule ambition : celle de faire fortune rapidement. Eugène et Sidonie sont déjà installés à Paris et vont contribuer à la mise en action de son ambition.

D'une part, Eugène lui trouve un travail, certes modeste, à la ville de Paris et d'autre part, Sidonie lui arrangera un remariage fructueux, lorsqu'Angèle décédera.

La nouvelle femme d'Aristide, Renée, aime le luxe, les vêtements et les fêtes. Peu à peu, délaissée par son mari, elle se rapprochera de Maxime.

Toujours soucieux du détail, Zola en profite pour agrémenter l'aventure de théâtre et de botanique. Si le début peut sembler long, ce n'est qu'à la toute fin que l'on comprend l'intéret de ce début.

Dans un décor de Paris bourgeois, entre salons et jardins, Zola peint à travers les personnages au caractère bien marqué, un monde impitoyable où l'argent l'emporte sur les sentiments, où le paraître est fondamental et où la domination est toujours recherchée. C'est un roman cruel.

 

 

2 avril 2011

Maylis de Kerangal : "Naissance d'un pont"

naissance_d_un_pontConstruire un pont pour joindre les deux rives d'un fleuve, c'est bien plus que construire un pont. C'est relier deux mondes qui s'ignorent ou se détestent, c'est meurtrir la nature, c'est changer les habitudes des habitants.C'est aussi un challenge humain, née de la mégalomanie d'un responsable politique ...

Construire un pont, c'est une foule qui arrive : ingénieurs, soudeurs, grutiers, maçons, manoeuvres ....

Maylis de Kérangal, dans un style particulier qu'il faut un certain temps pour apprivoiser (environ cent pages en ce qui me concerne), raconte ici l'aventure de la construction d'un pont dans une ville de l'ouest américain.

Le sujet peut paraître a priori déroutant, mais l'auteur réussi ,à travers les personnages, qui manquent parfois de profondeur, à faire vivre cette histoire humaine. Un roman fleuve, (300 pages) une vraie aventure du monde contemporain, un regard sur la société.

 

Sans être un chef d'oeuvre, ce roman est interessant à la fois par le fond et par la forme.

16 juin 2011

Nabokov : "Lolita"

VLADIMIR NABOKOV : "LOLITA"

 

Lolita

Lolita est devenu, à la suite de la publication de ce roman, un nom commun. Ici, l'auteur utilise le substantif "nymphette". Humbert Humbert, professeur quadragénaire, débarque dans une petite ville de la côte est et en raison d'un problème dans l'hôtel qu'il avait réservé, se retrouve hébergé dans la maison de la famille Haze. La famille Haze, c'est Charlotte et Dolorès sa fille de douze ans.

Humbert Humbert est immédiatement attiré, et le mot est faible, par la nymphette. Va s'en suivre les tergiversations d'Humbert pour arriver à ses fins. Il s'agit bien là d'une histoire d'amour. Une histoire d'amour tout à fait particulière, racontée avec virtuosité et humour, qui tangente à l'esclavage et à l'aliénation mentale. Reste le fond, la pédophilie, que l'auteur ne cherche pas à cacher.

Voilà un roman très fort, au vocabulaire très riche, au style très fin, qui ne peut laisser le lecteur indifférent. Celui-ci est d'ailleurs plusieurs fois pris à parti, interpellé, dans le cours de la narration. Roman sous forme de "road movie" qui emmène le lecteur à travers les Etats-Unis (d'est en ouest et vice-versa) mais aussi sous forme d'un journal intime, voire d'une plaidoirie en défense pour le tribunal.

Un grand moment de lecture.

 

 En complément, on regardera utilement un diaporama présentant 20 couvertures différentes de ce livre.

12 août 2011

James Lee Burke : "Dans la brume électrique"

Dans la brume électrique

Dans la brume électrique

James Lee Burke, nous emmène ici dans les profondeurs moites de la Louisiane et dans la profondeur sombre des hommes.

Le titre exact est "Dans la brume électrique avec les morts confédérés", et le lieutenant Dave Robicheaux (héros récurrent de l'auteur) enquête sur le meurtre d'une jeune prostituée dont le corps est retrouvé dans le bayou ... L'enquête nous conduira , avec une petite dose d'irrationel, de la guerre de sécession, au lynchage des noirs en 1957, de la prostitution et la pornographie jusqu'à la limite de l'inhumanité.

Excellent roman, tant par l'ambiance, par le caractère attachant de Robicheaux, que par l'intrigue et par le style.

Un très bon polar, admirablement porté à l'écran par Bertrand Tavernier.

 

 

21 mars 2011

Arnaud Rykner : "Le wagon"

Le_wagon"Le wagon" est un court roman publié en 2010. S'il est court, il est tout sauf léger. Le wagon c'est l'histoire du dernier convoi parti de Compiègne le 2 Juillet 1944 pour Dachau.

C'est l'histoire racontée de l'intérieur du wagon, par un jeune homme de vingt deux ans.

Ce voyage dure trois jours, sous la canicule, avec les arrêts, le manque d'eau, la promiscuité, la violence, mais aussi l'entraide.

L'auteur utilise un style à la fois réaliste et juste, et le lecteur subi lui-même l'épreuve (toute proportion gardée bien évidemment). La réflexion sur le fond n'est pas absente notamment sur ce qui caractérise l'humain dans un univers où les traitements inhumains sont la loi.

C'est un très bon roman, qui décrit de façon admirable un des aspects de l'horreur vécue par les déportés de la seconde guerre mondiale : l'acheminement vers les camps de la mort.

Dans une certaine mesure, dans "Le rapport de Brodeck", Philippe Claudel avait déjà évoqué ce contexte dans un wagon.

Comme l'écrit l'auteur : "L'inimaginable doit être imaginé. Là où aucune image ne peut se former, il faut former une image. Une image injuste. Alores tout ce qui est raconté est faux. Ce n'est pas un livre d'histoire. L'histoire est bien pire. Irréelle. Ceci est un roman."

26 octobre 2011

Marie Sizun : "Le père de la petite"

Marie SIZUN : "LE PERE DE LA PETITE"

 

père petite

Comment ne pas être touché par cette petite,ballotant dans un monde d'adultes qui la dépasse ?
Je découvre l'auteure avec ce court roman et c'est une bonne surprise.
Voilà un texte tout en tendresse et en émotions bien que le style soit vif, voire nerveux.
On entre dans l'univers de cette relation entre la petite et son père pendant et aussitôt après la seconde guerre mondiale à Paris.
Et l'on partage tous les moments : l'attente, l'espoir, la sublimation de l'image, l’enthousiasme, le conflit, l'adoration, les espoirs ... et les mensonges des adultes,les disputes, les déchirements, les souvenirs glanés.

Un excellent roman qui donne envie de découvrir l'auteure

8 février 2011

Jaspreet Singh : "Chef"

chefCe livre lu dans le cadre du challenge "Masse critique" du site Babelio, est en tout point dépaysant.Je n'avais de l'Inde dans la littérature que des images floues ou anciennes, issues de Siddharta d'Hermann Hesse ou de Kim de Rudyard Kipling.

Jaspreet Singh nous livre ici un texte à la fois géopolitique par son contexte (le conflit indo-pakistanais au Cachemire) et gastronomique (la cuisine indienne).

 

Kip, un cuisinier militaire sikh, revient au Cachemire après 14 années d'absence à l'occasion des noces de la fille du général. Pendant le voyage mouvementé depuis Delhi, en train puis en bus, jusqu'au Cachemire, les souvenirs lui reviennent.

 

Son arrivée comme jeune cuisinier où il travaillait pour Chef Kishen un amoureux de la musique allemande, la gloire de son père héros de l'armée et du glacier de Siachen et des températures extrêmes, Rubiya la fille du général ....

A travers la cuisine, la confection des différents plats au rythme la vie du camp militaire, la présence féminine hante la vie de Chef Kip. Ambiance à la fois suave, délicate et épicée.

 

Jusqu'au jour où le camp accueillera une prisonnière pakistanaise échouée sur les berges de la rivière. Cette rencontre bouleversera la vie de Kip.

 

L'auteur nous livre un roman d'amour teinté de mélancolie, mais aussi d'espoir pour que le Cachemire connaisse la paix et l'amitié entre les différentes populations qui vivent dans ce territoire déchiré.

 

 

 

 

 

 

 

Chief par Jaspreet Singh

Chief

Jaspreet Singh

 

Critiques et infos sur Babelio.com

21 décembre 2011

Marie Sizun : "Eclats d'enfance"

Marie SIZUN : "Eclats d'enfance"

Eclats d'enfance

Marie Sizun, que j'ai découvert récemment avec "Le père de la petite", nous livre ici des bribes d'enfance à la frontière entre le XIXème et le XXème arrondissement de Paris.

Le parti pris de l'auteure est intéressant, en ce qu'il qu'il adopte comme trame de points de repères géographiques (les lieux et rues du quartier).  A chaque lieu son souvenir, son "éclat", comme une brisure de miroir qui révèle une partie de l'histoire.

L'histoire, c'est celle de l'enfant. Cette fillette dont on suit les pérégrinations spatiales et spirituelles pendant une dizaine d'année.

Le ton est distant, le récit est fait à la troisième personne, comme si la distance protégeait l'auteure de ses propres souvenirs. Malgré cette distance, cette analyse quasi froide, le lecteur s'attache à cette enfant (tout comme il s'est attaché à "la petite" précédemment). Ce récit replonge le lecteur dans ses propres souvenirs d'enfance, quand bien même le contexte (géographique et social) est différent.

porte des lilas

On plonge ici, à travers les souvenirs fugaces de cette enfant, dans la vie du quartier au sortir de la seconde guerre mondiale. C'est un Paris populaire, quelque peu "provincial" qui prend vie dans ces rues, ces squares, ces commerces, ces transports ....

Marie Sizun avait certainement besoin d'écrire pour consolider ses "éclats", et bien tant mieux pour le lecteur qui prend un réel plaisir à les partager.

Il est utile, pour les non résidents du quartier, de suivre les chapitres avec un plan de Paris, cela donne corps au récit. De plus, j'ai été particulièrement intéressé par les détails de la vie du quartier, car mes grands parents habitaient là dans les mêmes années (plus au sud toutefois, côté Cours de Vincennes).

8 janvier 2011

Les "Jardin" de grand-père en petits-fils

jardinAlexandre Jardin revient, dans cette rentrée hivernale, avec un nouvel opus dont le sujet est familial. Il traite cette fois-ci de son grand-père : Jean Jardin.

Jean Jardin, que Pascal Jardin avait déjà raconté sous le sobriquet de "Nain Jaune".

Jean Jardin, un homme controversé, non conformiste dans les années 30 (aux côtés de  Denis de Rougemont, Alexandre Marc et Arnaud Dandieu notamment), devenu une éminence grise sous Vichy (tout en protégeant et aidant des juifs notamment l'historien Robert Aron et la resistance) et sous la IVème République où il jouera un rôle près des ministres importants.

nain_jaune
jardin_assoulineloubet

25 décembre 2010

Carlos Salem : "Aller simple"

Aller_simpleCarlos Salem que j'ai découvert par hasard dans le rayon nouveauté de la médiathèque de Poitiers est un écrivain argentin dont le premier roman "Aller simple" (Camino de ida en version originale) est publié en 2009.

Pour un premier roman c'est un coup de maître, roman jubilatoire qui mêle humour et émotions à travers des personnages cocasses qui vivent une aventure des plus rocambolesque.

Octavio Rincon est un modeste employé de l'état civil près de Barcelone, en vacances avec sa femme dans un hôtel de Marrakech. Lorsque sa femme meurt subitement pendant la sieste, Octavio est à la fois meurtri et soulagé d'être enfin débarrassé d'une épouse envahissante.

Il décide de ne rien dire et de ramener discrètement le corps de sa femme chez lui ... il fera alors des rencontres des plus étonnantes et les aventures s'enchaineront. On croise un vendeur de glaces dans le désert, moitié escroc, un espion colombien, un chanteur de tango, un prix Nobel de littérature, un groupe de hippie, et la réincarnation de Carlos Gardel ...

 

Tout le roman est ponctué de la vie et de l'œuvre de Carlos Gardel qui constituent le fil rouge de toute cette aventure. Au fil de cette épopée Octavio va se révéler un autre homme.

La vie n'est qu'un aller simple, et les décisions que nous prenons à chaque croisement de route nous conduisent toujours plus avant, sans retour possible.

Un roman frais et délirant.

 

 

 

 

 

 

7 mai 2011

Rax Rinnekangas : "La lune s'enfuit"

la_lune_s_enfuitLA LUNE S'ENFUIT

Rax RINNEKANGAS

 

Voici un roman que j'avais repéré dans la sélection "Masse critique" du site Babelio mais pour lequel je n'ai pas été retenu. Quelques jours plus tard, je le vois sur les rayonnages nouveautés de la médiathèque, alors ni une ni deux, le voila qui rejoint ma PAL. 

En guise de nouveauté, ce roman a déjà 20 ans, c'est la traduction en français qui est récente (traduction de grande qualité). C'est une excellente initiative cette traduction, car ce roman mérite le détour, et cet auteur mérite que l'on s'interesse à lui.

 


Dans la chaleur de l'été finnois, au rythme des travaux agricoles et de la religion, trois adolescents (deux frères et soeurs et leur cousin Lauri, le narrateur) vont vivre l'éveil des sens que leur âge réclame. Lauri, le narrateur en vacances chez ses cousins va connaître l"amour, la mort et le rachat des fautes. L'auteur a divisé le roman en trois parties : la joie, le chagrin et la rédemption.

La narration simple et évidente nous conduit à ne pas porter de jugement moral sur les actes des jeunes gens, qui paraissent naturels comme les blés qui mûrissent. Mais la tragédie survient, la douleur, le chagrin, la dépression, le remords finalement jalonnent alors l'esprit des jeunes gens ...

Un roman bouleversant, inoubliable car traitant d'un tabou, d'un secret. Le mystérieux et le fantastique ne sont pas loin non plus, à l'image d'un "Grand Meaulnes". Un beau livre, à la fois gai et triste, mais qui a coup sûr se révèle dérangeant.

 

 

1 juin 2011

Jean Echenoz : "Ravel"

RavelVoici donc la troisième "vie" contée par Jean Echenoz, après "Courir" et "Des éclairs".

Maurice Ravel est universellement connu, au moins pour son boléro, mais sa vie l'est certainement moins. Jean Echenoz choisi la dernière période, dans la France de l'entre deux guerres. On suit le compositeur dans une tournée américaine, puis dans le processus de composition lui même, mais surtout dans sa vie de tous les jours avec sa préciosité maniaque et ses insomnies ...

Echenoz ne nous livre pas Ravel, il le raconte, simplement et même de façon quelque peu distanciée ... ce qui peut agacer, car on aimerait aller plus loin, en savoir plus, mieux connaître l'homme Ravel.

ravelmaurice

9 juin 2011

L'été

En furetant dans les librairies, à la recherche de lectures pour cet été ... c'est le substantif lui même qui a attiré mon attention sur la couverture des romans ...

le roman de l'été

Le roman de l'été, qui vient d'être publié en poche ...

 

l'été 76un été sans les hommesun été à st tropez

 

L'été 76 :

« Il y avait pour moi quelque chose d’incompréhensible et de fascinant chez cette fille, seule au milieu de la cour de récréation : elle me ressemblait mais elle ne souriait guère ; elle avait les mêmes taches de rousseur mais les yeux plus ténébreux ; elle ne lisait pas des livres de prêtres engagés sur l’Évangile (les lectures préférées de ma famille) mais des brûlots anarchistes appelant au soulèvement général ; elle ne voulait pas avoir l’air moderne en enfilant des pantalons mais portait une jupe, dégagée de tout mimétisme masculin. À part cela je ne savais rien d’elle, sauf pour avoir entendu, de loin, prononcer son prénom : Hélène. »

Une adolescence provinciale dans la chaleur de 1976 : Benoît Duteurtre, en jeune gauchiste à cheveux longs, y découvre avec enthousiasme la musique, l’amour et la poésie.

Un été sans les hommes :

Incapable de supporter plus longtemps la liaison que son mari entretient avec une femme plus jeune qu'elle, Mia quitte brusquement New York pour se rendre dans le Minnesota et se réfugier quelque temps auprès de sa mère octogénaire. Parcours d'une femme blessée en forme de "lecture de soi" et d'inattendue épiphanie personnelle, ce roman solaire – féministe au meilleur sens du terme – irradie d'une énergie aussi rebelle que stimulante.

Un été à Saint-Tropez :

Mauvaise surprise pour Mac Reilly, le séduisant détective, et sa sublime fiancée Sunny ! Eux qui pensaient passer des vacances de rêve à La Violette, une splendide villa sur les hauteurs de Saint-Tropez... En fait, ladite villa est une quasi-ruine et, cerise sur le gâteau, ils vont devoir la partager avec une flopée de locataires, dont un ex-trader dépressif, une femme au foyer en fuite, un tout juste veuf et sa petite fille...

Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, les uns parcourent l'arrière-pays à la recherche du mas de leurs rêves, les autres s'adonnent à la pétanque sur la place des Lices. Mais pour nos deux héros, pas de farniente ! Alors que Sunny tente de percer le secret de La Violette, du nom d'une chanteuse de l'entre-deux-guerres au sombre destin, Mac, lui, va mettre au jour un ignoble trafic d'art.

Heureusement, le soleil provençal n'a pas son pareil pour réchauffer les coeurs et adoucir les moeurs...

19 août 2012

Jonathan Coe : "Testament à l'anglaise"

Jonathan COE "Testament à l'anglaise"

Testament à l'anglaise

Nous voici ici plongé dans l'Angleterre thatcherienne malgré ce titre évocateur de l'univers d'Agatha Christie.

Ici nous plongeons dans les tréfonds, dans les bas fonds même, d'une famille de riches industriels dont l'histoire s'étend sur trois générations de 1940 à nos jours. L'auteur réussi à la fois un polar, une saga familiale, un roman noir et une véritable oeuvre littéraire. Le lecteur est happé par la narration, par la satire sociale, par l'humour et surtout par la construction du roman lui même.

Les personnages se croisent et s'entrecroisent, les intrigues se nouent et se dénouent.

Tous les travers de la société anglaise des années 80 sont passés au crible à travers cette famille Winshaw dont les membres sont tous plus machiavéliques et pourris les uns que les autres. L'argent et le pouvoir, sans foi ni loi.

Certainement moins abouti que "La pluie avant qu'elle tombe", il n'en reste pas moins un excellent roman qui, malgré sa longueur, se lit rapidement.

 

 

 

21 août 2012

Marie Sizun : "La femme de l'Allemand"

Marie SIZUN :"La femme de l'Allemand"

 

la femme de l'allemand

Dans le droite ligne de "Le père de la petite" ce roman est tout aussi bouleversant.

Marion est une enfant qui grandit à Paris dans l'immédiat après guerre. Marion qui partage sa vie avec sa mère folle, sa mère maniaco-dépressive, cette mère, qui malgré la honte, est l'objet de piété.

Par le biais d'un style narratif particulier dû à l'utilisation de la deuxième personne du singulier, Marie Sizun nous fait vivre toutes les émotions de cette jeune fille, de l'enfance à l'adolescence. Et nous voilà plongés dans ce couple mère-fille, dans cette relation à la fois simple et compliquée. Marion cherchera son salut à travers l'image de son père, l'Allemand, celui dont elle ne connait pas le nom et dont l'absence emplit ses vides.

Et si cette absence était la source de leurs maux ?

Une magnifique histoire, très bien racontée. Un livre touchant et profond.

 

30 mars 2012

Hermann Hesse : "Siddhartha"

Hermann HESSE : "SIDDHARTHA"

Siddhartha

Un livre culte qui a bouleversé, dans les années 1960, la vie de la jeunesse en quête d'une nouvelle spiritualité, de la paix et du bonheur. Hermann Hesse nous livre ici un conte initiatique sur le sens à donner à sa vie. 

Siddhartha est un jeune fils de brahmane et son destin est tout tracé dans la pure lignée familiale  dans l'Inde où le poids des castes l'emporte sur les aspirations individuelles. 

Siddhartha va s'en affranchir et connaître une multitude d'expériences tour à tour spirituelles, matérielles, amoureuses et contemplatives, à la recherche de son Moi. 

D'une écriture simple mais soignée (merci à l'excellente traduction) l'auteur ne cherche pas à nous apporter des recettes, mais bien à nous faire nous poser des questions. Et des questions essentielles qui bouillonnent dans notre esprit comme les eaux du fleuve que Siddhartha traverse à plusieurs reprises au long de sa vie. 

Roman écrit en 1922 et publié en anglais en 1951, il reste toujours d'actualité dans le monde du XXIème siècle. C'est qu'il doit toucher à l'essence de l'âme humaine. 

Hermann Hesse a obtenu le prix Nobel de littérature. 

9 octobre 2012

Julie Otsuka : "Certaines n'avaient jamais vu la mer"

Julie OTSUKA "Certaines n'avaient jamais vu la mer"

certaines

Quel destin que celui de ces femmes venues en Amérique pour échapper à leur sous-condition promise dans leur Japon natal ! Mues par l'espoir d'un mariage avec un beau et jeune japonais émigré depuis plusieurs années et bien installé dans cette Californie où tous les rêves de bonheur et de prospérité sont permis. 

Et si la réalité était différente ? 

Avec acharnement elles travailleront aux tâches les plus pénibles sans rechigner, elles seront maltraitées, voire humiliées, elles élèveront des enfants, elles s'intégreront à la société américaine ... jusqu'au jour où l'attaque de Pearl Harbour en fera des suspects, des ennemies. 

Julie Otsuka nous livre ici des tableaux de ces femmes, des impressions rythmées par les épisodes de la vie, dans une langue poétique et avec une puissance évocatrice évidente. Ce roman est une chronique grave, dramatique, menée de main de maître, comme une plongée dans la précision : on passe du "elles" au "nous", puis aux prénoms et aux noms. Et tout ceci avec une  empathie authentique, sans tomber dans le voyeurisme de la souffrance. Quel talent ! 

Ce roman est une révélation de la rentrée littéraire, et c'est pleinement justifié. 

Cette lecture sera utilement complétée par "Quand l'empereur était un dieu". 

 

 

 

 

24 juin 2013

Ortensia Visconti : "L'idée fixe"

Ortensia VISCONTI : "L'idée fixe"

 

l-idee-fixe-ortensia-visconti-editions-naive

Voici un livre que j'ai lu dans le cadre de l'opération "Masse critique" organisée par Babelio. Je remercie les éditions Naïve pour cet envoi.

Quelque soit le lieu de la planète où l'on se trouve, quelle que soit la culture de laquelle on est issu, il est bien un point commun à l'humanité, une préoccupation commune, voire centrale : le sexe.

A partir de villes (Tokyo, Marrakech, Kaboul, Paris, New-York ...) Ortensia Visconti nous dresse une galerie de portraits et de questions qui tournent autour du sexe. A chaque étape, on aborde une question plus particulière : le sexe et l'amour, la reproduction, l'excision, la pornographie, la drogue, l'argent, la mort, l'homosexualité, le désir, le tabou ...

Sans vulgarité aucune et avec beaucoup de sensibilité les questionnements vont bon train. Le sexe est vu ici comme un moteur, quelque chose de freudien, qui pousse toutes nos actions. Le sexe comme le facteur qui explique l'humanité. Le sexe, bestialité s'il en est, qui porte l'homme au delà de la culture, de l'art, de la création et qui transcende et libère. Mais également le sexe qui devient un asservissement, un instrument de domination et d'aliénation. 

En bref, c'est une lecture originale, avec des passages plutôt crus, à la fois poétique et riche en reflexions. Un très bon livre. 

 

Tokyo - Shanghai - Kaboul - Nairobi - Marrakech - Rome - Paris -

Amsterdam - Londres - Barcelone - La Havane - New-York

5 juillet 2013

Dans le sac pour l'été

Dans le sac pour l'été

Et voilà comme chaque année, l'été revient. Et avec lui du temps de vacances, et du temps disponible pour lire. 

Alors voici ce qui va constituer le fond du sac : 

 

- un polar nordique

- un grand classique du XIXème siècle

- un roman contemporain francophone

- un roman contemporain américain ... 

les morts de la saint jean

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13 mai 2013

Boris Vian : "L'écume des jours"

Boris VIAN : "L'écume des jours"

L'ecume des jours

 

Evidemment c'est à l'occasion de la sortie du film de Michel Gondry que l'envie de relire ce roman m'est venue. En effet, avec des souvenirs vieux de 30 ans, je ne pouvais me fier à mes impressions pour me forger une idée. 

A l'époque du lycée, je m'en souviens, j'avais beaucoup aimé, et avais lu d'autres titres ("L'arrache-coeur", "L'automne à Pékin" etc...) et beaucoup apprécié. 

Avec le recul de l'âge, la relecture de ce roman me laisse un sentiment mitigé. Cette histoire d'amour, dans un environnement surréaliste et poétique, est certes poignante et touchante. C'est d'ailleurs plus le sentiment amoureux de Colin envers Chloé (et vice versa) qui m'a le plus marqué, alors que dans ma précédente lecture, l'humour noir, le surréalisme, l'inventitivé de l'auteur qui m'avait emballé. A la relecture cet environnement fini quelque peu par lasser. 

Ici l'on aborde les thèmes de l'amour, de la maladie, de l'argent, de la cupidité, de la "fanatisation" qui sont traités avec une cruauté brute, un grotesque des situations et un humour décalé plein de références culturelles pas toujours faciles à déceler. 

Bref, un livre particulier par son texte mais intemporel par son contenu qui nous emmène loin des lectures bien bordées et bien propres sur elles. Ici, il faut faire fi de tout se que l'on attend d'un roman pour ne garder que l'essentiel : l'amour. A lire en écoutant Duke Ellington. 

Il est certain que cette relecture donne envie de voir comment le réalisateur du film a aborder l'adaptation de cette oeuvre si particulière. 

 

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